Alcool au volant: moins d’un Français sur deux anticipe le retour du réveillon

La question du retour de soirée en voiture concernera 46% des Français, qu’ils soient conducteurs, passagers ou hôtes de personnes qui prendront la route à l’issue du réveillon. Mais seulement 43,6% d’entre eux ont pris des dispositions pour garantir leur sécurité, selon l’enquête annuelle des associations Prévention Routière et Assurance Prévention.

L’étude, arrêtée au 2 décembre, n’a cependant pas permis de mesurer les effets de la grève à la RATP et à la SNCF, démarrée le 5, sur l’organisation des fêtards à l’approche du Nouvel An.

Traditionnellement, les transports en commun sont gratuits dans toute l’Ile-de-France du 31 décembre à 17H00 au 1er janvier 12H00.

La RATP doit annoncer ses prévisions de trafic pour le réveillon à 17H00, tandis que la SNCF – qui gère les Transiliens et une partie du réseau RER – les communiquera lundi, ont indiqué à l’AFP les deux entreprises.

« Il y aura plus de véhicules sur les routes, c’est une évidence, puisque certains trains ne roulent pas et les VTC et taxis seront pris d’assaut et chers avec la forte demande », a averti Eric Lemaire, vice-président d’Assurance Prévention, lors d’une conférence de presse.

« Cela peut aussi conduire à davantage de responsabilisation. Quand on est à trois ou quatre dans une voiture, c’est plus facile pour désigner un +Sam+ », un capitaine de soirée qui ne boit pas, a-t-il ajouté.

Si les fausses bonnes idées contre l’alcoolémie perdurent, comme boire plusieurs cafés ou prendre un bonbon à la menthe, les comportements « évoluent dans le bon sens », se félicitent les deux associations, dont le baromètre fête ses dix ans.

Ainsi, depuis 2009, de plus en plus de Français désignent un « Sam » (59%, +15 pts), rentrent en taxi ou VTC (30%, +22 pts), dorment sur place (52%, +10 pts) ou utilisent un éthylotest (46%, +21 pts).

Néanmoins, encore 34% Français optent pour des « dispositions dangereuses » comme « attendre avant de reprendre le volant, emprunter des petites routes, conduire lentement », regrettent les deux organisations.

« Cette année, le 1er janvier tombe un mercredi, en milieu de semaine, et beaucoup vont reprendre la route car ils retournent au travail le 2, avec une grosse dette de sommeil et encore quelques vapeurs d’alcool », s’inquiète Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention Routière.

L’alcool, en cause dans 30% des accidents mortels en 2018 selon la Sécurité routière, soit 985 morts, est le deuxième facteur de risque au volant après la vitesse excessive.

La nuit de la Saint-Sylvestre est l’une des plus meurtrières sur les routes avec en moyenne 15 à 20 décès comptabilisés ces dernières années, contre une quarantaine au début des années 2000.

Pour le passage à 2020, près de deux tiers des Français (64%) prévoient de boire au moins trois verres avec une consommation moyenne de près de quatre verres (3,9), soit deux fois la limite autorisée.

Selon l’étude, 31% des Français reconnaissent avoir déjà vu une personne ayant dépassé le taux légal autorisé reprendre le volant lors d’un réveillon et la moitié ignore qu’il faut une à deux heures pour éliminer un seul verre d’alcool.

Étude de l’institut Moaï réalisée par internet du 22 novembre au 2 décembre 2019, auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus.

Avec AFP

(8 commentaires)

  1. Jaime bien le titre bien anxiogène et incriminatoire:
    « Alcool au volant: moins d’un Français sur deux anticipe le retour du réveillon »
    Alors qu’en fait :
    « Ainsi, depuis 2009, de plus en plus de Français désignent un « Sam » (59%, +15 pts), rentrent en taxi ou VTC (30%, +22 pts), dorment sur place (52%, +10 pts) ou utilisent un éthylotest (46%, +21 pts). »
    En réalité cela va de mieux en mieux.
    59% qui désignent un Sam, or 59>50 donc plus d’un sur deux non? Evidement les hôtes n’ont pas besoin d’anticiper leur retour tout comme ceux qui avaient prévu de dormir sur place !

    « L’alcool, en cause dans 30% des accidents mortels en 2018 selon la Sécurité routière, soit 985 morts, est le deuxième facteur de risque au volant après la vitesse excessive. »
    Oui en seconde position, parce qu’évidemment l’alcool n’entraine pas des comportements du genre : « vitesse excessive », tout comme les autres stupéfiants, l’incapacité des rodéo motorisés, une vue déficiente, absence de signalisation. De toute façon chaque km/h contre un platane est un km/h de trop. Faudrait comprendre d’ou vient ce km/h.

    On peut aussi rappeler qu’il est interdit de se trouver en état manifeste d’ivresse sur la voie publique, et cela ne concerne pas que les automobilistes, mais aussi les piétons, les cyclistes etc… Les VTC, les taxis et les TC ne sont pas des ambulances pour comateux éthyliques, ni des cuvettes de chiottes en libre service.

    Bon après il faut aussi se projeter dans la vision rétrograde de la sécurité routière:
    Il n’existe qu’un seul type d’usager de la route coupable c’est l’automobiliste. Il n’existe qu’une seule réelle cause de mortalité c’est la vitesse. Mais malgré le sanctuaire de bienveillance instauré autour des gens incapables de prendre un volant, sobres comme intoxiqués, je tiens à rappeler que le « vivre ensemble » et le « tous responsables », consernent même nos amis à pinces et à pédales, dans le respect de l’espace publique et des règles.

     » si 87% des Français vont boire de l’alcool au réveillon de la Saint-Sylvestre » +
    « Étude de l’institut Moaï réalisée par internet du 22 novembre au 2 décembre 2019, auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus. »
    Oui donc ce n’est donc pas « 87% des Français » mais 87% des Français âgés de plus de 18 ans. Certains instituts s’accordent à dire que 1000 personnes même bien choisies ne constituent plus depuis 1999 un échantillon représentatif.

    1. « « Ainsi, depuis 2009, de plus en plus de Français désignent un « Sam » (59%, +15 pts), rentrent en taxi ou VTC (30%, +22 pts), dorment sur place (52%, +10 pts) ou utilisent un éthylotest (46%, +21 pts). »
      En réalité cela va de mieux en mieux.
      59% qui désignent un Sam, or 59>50 donc plus d’un sur deux non? Evidement les hôtes n’ont pas besoin d’anticiper leur retour tout comme ceux qui avaient prévu de dormir sur place ! »

      Tu oublis les 30% qui rentrent en taxi ou VTC. A voir si il faut les considérer comme ayant anticipé ne pas rentrer en voiture ou pas puisqu’on peut appeler un taxi ou un VTC au dernier moment.

    2. Je ne les oublie pas puisque de cet extrait j’en ne ressort que les 59% qui ont choisi leur Sam. Et 59% > 50% donc plus de la moitié avait prévu son retour.

      Evidemment les choses ne se passent pas forcément toujours comme prévue et les options envisagées par chacun peuvent s’alterner au fur et à mesure que la soirée avance, comme le prouve la somme des pourcentages qui ne fait pas 100%.

      Cela dit puisque que ce sont que les bons comportements qui sont énumérés, on remarquera qu’ils sont tous dans une progression positive! Donc cela va de mieux en mieux !

  2. On va se bourrer la gueule à la vodka premier prix pour fêter une date sur un calendrier on est trop bon vivant trop cool 🙂

  3. « il faut une à deux heures pour éliminer un seul verre d’alcool. »

    En lisant l’article je me disais que ça serait pas mal un ptit rappel sur le temps d’absorption de l’alcool par le corps humain, même si on sait que ça change d’un individu à l’autre (homme, femme, poids…). Merci de l’avoir fait.
    Il faudrait peut être juste préciser 2 ptites choses en plus.
    – Un verre d’alcool, c’est une dose bar, pas un verre entre potes qui compte facilement 2 doses bar.
    – Manger n’éponge pas, ça retarde le pic d’alcoolémie. Ce pic apparaît bien après avoir bu le dernier verre (30 min à 1h), et le taux d’alcoolémie ne baisse qu’après ce pic bien évidemment. A confirmer mais si on mange après ce pic, il me semble que ça baisse aussi moins vite (si j’ai bien compris, c’est le foie qui fait baisser l’alcoolémie, et si on mange, le foie fait autre chose donc va moins vite à baisser l’alcoolémie)

  4. L’alcool au volant mais aussi les stupéfiants sont des fléaux qu’il faut combattre mais pas avec nos lois actuelles. Dans les reportages télé on voit le temps que perdent les gendarmes ou policiers pour faire souffler un conducteur qui a trop bu. Il faut se montrer plus ferme et avec des sanctions plus marquantes. Trop de laxisme dans l’application des lois. La sur vitesse vient souvent d’un état alcoolique. Mais il vaut mieux taper sur tout ce qui dépasse la vitesse autorisée ça rapporte plus.

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