24 heures du Mans 2018 : un warm-up toujours utile

Philippe Sinault manager général du team Alpine Signatech nous confirme l’utilité de cette séance de 45 minutes destinée à vérifier que tout fonctionne bien sur la voiture. « On a eu un problème de contacteur volant. La voiture ayant été entièrement démontée puis remontée hier, le warm-up a judicieusement permis de voir que tout n’était en parfait ordre de marche. Nous avions une pièce défectueuse que nous avons identifiée, le warm-up ça sert toujours. »

L’Alpine N°36 partira en sixième position en LMP2 car avec des éléments météo un peu gênants en troisième séance de qualification, l’équipe n’a pas voulu tenter le diable en insistant trop, en vue d’améliorer la performance.

Philippe Sinault semble confirmer qu’avec 14 trains de pneus autorisés et une moyenne de 3 pits stop par train on va assister un ballet incessant d’arrêts aux stands, ce qui va augmenter l’intérêt de la course. En effet, dans les courses de 24 heures, c’est souvent dans les stands que peut se perdre la course. Rien d’étonnant donc, que jusqu’après cette séance de warm-up nous avons pu assister dans bien des écuries à une répétition chronométrée de changements de pilotes. Souvent chaque pilote attend avec son siège à la main l’ouverture de la portière. Il faut alors que celui qui descend pose les pieds dans une zone bien précise pour que celui qui monte puisse  se positionner au plus vite sans connaitre la moindre entrave à ses mouvements.

Enzo Guibbert, qui participe à ses deuxièmes 24 heures du Mans sur l’Oreca N°40 du G Drive nous confie à sa descente de l’auto: « Nous avons fait une bonne séance, nous obtenons le  6ème temps en LMP2, nous avons bien préparé la course. »

Tristan Gommendy sur une autre Oreca, la N° 39 du Graff-So24 donne une autre vision du warm-up en ces termes: « Oui ça c’est bien passé. On essaie de valider l’aéro de la voiture et quelques points du set-up, encore. On va décider après le briefing et cette décision est importante car elle nous engage pour les 24 heures mais globalement, la voiture est saine  et on a l’impression de se tous se sentir bien dans la voiture. Nous sommes dans le rythme alors tout va bien. »

Une vraie fourmilière

Pour avoir effectué une petite revue de détails des différents stands, nous avons pu classer les teams dans trois grandes catégories. Bien évidemment la répétition des changements de pilotes occupaient plusieurs écuries. Nous avons repéré également ceux qui se préoccupaient du nettoyage de l’auto et de quelques vérifications de routine. Nous avons constaté également que dans certains teams, on était en train d’effectuer de vrais réglages châssis avec intervention sur la géométrie des trains.

Avant de dérouler tout un cérémonial de présentation des pilotes et des voitures, l’ACO multipliait les canaux d’information (télévision, application mobile, radio 24 heures, site internet) pour bien marquer que cette épreuve de dimension mondiale tient parfaitement le haut du pavé de l’actualité, avec cette année une touche espagnole prestigieuse et attractive avec Nadal donnant le départ à Alonso.

Chez Toyota, on partage sûrement notre souhait: que le meilleur gagne. Effectivement, chez Toyota, tous pensent être les meilleurs mais n’osent pas le dire… il va leur rester 24 heures pour le prouver.

Alain Monnot

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