Liberty Walk a osé « coursifier » une Lamborghini Miura

En 2018, le célèbre préparateur et tuneur japonais Liberty Walk avait fait sensation en présentant une Lamborghini Miura transfigurée avec des voies élargies, un châssis surbaissé et des roues au carrossage exagéré. Néanmoins, il s’agissait d’une replica construire sur la base d’un châssis de Ford GT40.

Pas de Replica, une vraie de vraie

Cette fois-ci, LW revient pour le salon de Tokyo 2025 avec un nouveau projet Miura, mais désormais basé sur un authentique exemplaire de la supercar italienne des années 60, produite à seulement 764 exemplaires entre 1966 et 1973, animée par le fabuleux V12 4.0 litres à 60°.

La LB Silhouette WORKS est une véritable Miura – on reconnaît sa ligne de caisse et la forme de l’habitacle –  qui a été en quelque sorte coursifiée et relookée dans le style des « Silhouette » du Groupe 5 du début des années 80 et du super GT. Outre ses voies élargies – la marque de fabrique maison « widebody » déjà appliquée par LW sur des classiques comme la Ferrari F40 ou la Lamboghini Countach – la Miura « silhouette » reçoit des jupes latérales, des jantes modernes, un spoiler avant type course, un diffuseur et surtout un énorme aileron arrière, le tout en conservant la fameuse livrée blanche ornée d’un cercle rouge, comme sur le drapeau du Japon.

Clivant

Pour l’instant, nous n’avons que des visuels diffusés sur les réseaux sociaux et pas de détails supplémentaires, notamment sur une éventuelle préparation mécanique. Quoi qu’il en soit, le projet fera parler, et au moins pour deux raisons : d’abord, il s’agit d’une Miura authentique, ce qui signifie que le « matériau de base » se chiffre en millions. Ensuite, s’attaquer à une telle icône, si adulée pour son design intemporel à la fois élégant et racé, est osé et devrait pas mal diviser. Autant le style déjà anguleux des Testarossa, F40 et autres Countach s’est plutôt bien marié à la sauce Liberty Walk, autant le résultat est ici plus discutable.Personnellement, on peut se demander quel est l‘intérêt de dénaturer ainsi une ligne si belle et pure que la Miura…sans doute un questionnement bien trop « européen », tant que les normes culturelles sont différentes. De là où il est, que doit en penser Paolo Stanzani ?