Mitsubishi Pajero Ralliart

Le Mitsubishi Pajero « Ralliart » se la joue « racing »

Ne vous enflammez pas. Il s’agit bien plus d’un effet marketing que d’une transfiguration technique du célèbre 4×4.

Ralliart, un nom mythique du rallye.

Etabli en 1983 par Andrew Cowan, pilote Mitsubishi en rallye et rallye-raid, cette équipe fut responsable de l’engagement de la marque en championnat du monde des rallyes, avec notamment les Galant VR-4 puis les Lancer Evolution. L’équipe a permis à Mitsubishi de remporter 34 victoires, le titre constructeurs en 1998 et 4 titres pilotes avec Tommi Mäkinen de 1996 à 1999. Mitsubishi décide néanmoins fin 2005 de se retirer du championnat du monde des rallyes au plus haut niveau, ne conservant une implication que via la catégorie Groupe N. Mitsubishi Ralliart, c’est aussi 12 victoires au Paris-Dakar, dont 7 consécutivement entre 2001 et 2007, Stéphane Peterhansel y ayant contribué à 3 reprises.

Un nom sous-exploité ?

L’approche de Mitsubishi envers la marque Ralliart est un peu frustrante. Le constructeur automobile semble se contenter de coller quelques autocollants et éléments caractéristiques sur ses modèles grand public et de s’en tenir là, un peu à la manière de Citroën qui n’avait pas vraiment capitalisé sur son ère de domination avec Loeb. Le dernier exemple en date est l’édition Pajero Sport Black Series Ralliart, disponible dans un premier temps aux Philippines. Bien qu’elle présente un look sportif et une gamme de produits de marque, il s’agit essentiellement du même Pajero Sport à propulsion arrière (RWD) en vente depuis des années, sans aucune amélioration des performances ou du châssis.

Le Pajero Sport (appelé Montero dans les pays hispaniques pour une célèbre raison) actuel existe depuis 2015, avec deux liftings consécutifs en 2019 et 2024. La prochaine génération devrait arriver en 2025. Comme son prédécesseur, le nouveau Pajero Sport reposera sur les bases du pick-up intermédiaire Mitsubishi Triton.

Quelques touches et des goodies

Cette édition spéciale est disponible exclusivement en White Diamond, dotée de jantes en alliage noires, d’élargisseurs d’ailes noirs brillants et d’accents rouges sur les pare-chocs et les garde-boue. Les autocollants rouges et noirs parcourent le profil du SUV, ainsi que l’emblème Ralliart. À l’intérieur, les améliorations sont également minimes avec des tapis de sol avec passepoil rouge. Sinon, il faudra se contenter de goodies, voilà ! Les acheteurs ont accès à un parapluie, un sac à dos et une casquette, tous ornés du badge Ralliart. Ce n’est pas fou…

Pas de changement sous le capot. Le quatre cylindres turbodiesel de 2,4 litres génère 181 ch et 430 Nm de couple, associé à une boîte automatique à huit rapports. Ce qui est particulier, c’est que Mitsubishi a choisi de combiner le traitement Ralliart avec le modèle RWD plutôt que de proposer le système Super Select 4WD-II en option.

L’édition Ralliart Sport Black Series est disponible à la commande aux Philippines, où elle est vendue au prix de 39 300 $. Cela signifie qu’elle est 2 000 $ plus chère que le modèle sur lequel elle est basée.

La gamme d’accessoires Ralliart a débuté en 2022 sur le marché japonais et s’est étendue à d’autres régions, soit avec des pièces de rechange, soit avec des éditions spéciales comme le Montero Sport. Espérons que le constructeur automobile capitalisera sur l’expertise de sa division sport automobile avec une version plus énervée du Mitsubishi Triton ou une version de production du concept Outlander Ralliart axé sur les performances.

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