Realpolitik
On l’avait déjà senti l’an passé, quand Stellantis avait réintroduit le diesel sur ses utilitaires, notamment le Rifter, et quand FIAT avait remis sur le marché la Tipo diesel. Et bien, depuis le départ de Carlos Tavarès, les lignes commencent à bouger et Stellantis semble se repositionner vers une approche de « mix énergétique », au lieu de foncer tête baissée vers une électrification à outrance qui se casse les dents sur la réalité du marché et de la demande des consommateurs. Stellantis emboite donc le pas à un revirement déjà acté par Volkswagen ou que Toyota n’a jamais ignoré. Alfa Romeo a confirmé récemment renoncer à son plan « tout électrique » pour 2027. La marque l’avait initié en 2021/2022. Le principe de réalité s’impose.
En temps d’instabilité politique, intérieure comme internationale, les constructeurs européens sont sur une corde d’équilibriste, tiraillés entre les investissements en milliards dans la voiture électrique, les injonctions européennes et les autres marchés mondiaux, où les règles sont différentes. En dépit du forcing de la Commission de Bruxelles et des normes CAFE, l’électrification des automobilistes européens marque sévèrement le pas depuis fin 2023. Les BEV n’ont représenté que 15% des ventes de voitures neuves en 2024. C’est plus de deux fois moins que ce satané diesel (33%) ! La réalité du terrain reste implacable dans de nombreux pays moins bien dotés en bornes de recharge que la France, comme l’Italie et l’Espagne, et où le pouvoir d’achat demeure moins élevé pour les automobilistes. Nous ne sommes pas tous Norvégiens… Le diesel a beau être vilipendé par les dogmatiques, le portefeuille et les réalités pratiques de nombreux automobilistes auront toujours raison de l’idéologie.
L’hybride et même le diesel pour relancer les ventes ?
Ces derniers mois, la nouvelle direction de Stellantis a intensifié ses efforts pour adapter sa stratégie, en mettant l’accent sur les véhicules électriques hybrides légers (MHEV), symbolisé par l’arrivée « jugée « salvatrice » de la 500 hybrid, prévue en fin d’année. Parallèlement, le groupe réévalue le rôle des moteurs à combustion interne, notamment du diesel, qui, malgré le déclin progressif de sa diffusion ces dernières années, reste encore une solution très recherchée par certains automobilistes. Actuellement, on estime qu’environ 10,3 millions de véhicules diesel circulent encore sur les routes européennes, principalement utilisés par des conducteurs longue distance qui préfèrent ce type de carburant pour son efficacité et son autonomie.
Selon Les Échos, Stellantis a donné son feu vert à une série de projets visant à relancer la production de moteurs diesel dans ses usines européennes. De nombreux opérateurs du secteur nourrissent encore des doutes et des perplexités quant à l’élimination complète des moteurs à combustion interne prévue pour 2035. Alors que Volkswagen pourrait officialiser en mars une prolongation de la durée de vie de ses moteurs à combustion interne, Stellantis travaille, selon des sources jugées très solides, sur le développement d’un moteur diesel compatible avec Euro 7, tout en renforçant sa capacité de production en créant une nouvelle équipe dédiée à la production du Citroën C5 Aircross équipé d’un moteur diesel. Le constructeur adopte également une stratégie similaire pour la Peugeot 308, confirmant l’intérêt du constructeur à conserver cette technologie.
1.5 et 2.0 BlueHDI en pointe ?
Le 1.5 BlueHDi de 130 ch, qui devait initialement s’arrêter cette année, pourrait désormais être prolongé d’au moins cinq ans avec une homologation pour la future norme Euro7. Le 4-cylindres turbo – nom de code DV5 –, apparu en 2017, aurait donc le champ libre pendant de nombreuses années encore, d’autant plus que la future plateforme STLA Small a été réadaptée en cours de route pour rester multiénergies, électrique et thermique donc, alors qu’elle était annoncée seulement en électrique. Une opportunité de rebondir efficacement.
Aux côtés de ce 1.5 construit à Trémery, dans l’Est de la France, on compte encore dans la gamme de moteurs quatre autres diesel avec le 2.0 BlueHDi, ainsi que trois blocs issus de FCA, à savoir le 1.6 turbo (que l’on retrouve sur la Fiat Tipo) et deux blocs 2,2 litres que l’on retrouve chez Alfa Romeo mais sur les Stelvio et Giulia en fin de vie ou des “gros” utilitaires. Tous ne survivront pas, mais un devrait jouer les prolongations pour satisfaire une demande où, justement, certains constructeurs se sont effacés, offrant donc une opportunité.
Pour le site de Tremery, c’est une réadaptation, car le pôle industriel semblait avoir axé toute sa stratégie de développement autour de la production de moteurs électriques en vue de la conversion totale prévue en 2035 à l’échelle européenne. À Metz et Trémery on fabrique notamment les boîtes de vitesses à double embrayage électrifié ainsi que les moteurs électriques de Emotors et E-transmissions.
Le retour au diesel est une mauvaise idée comme le 100% VE. Personne ne se souvient du Dieselgate chez Stellantis ?
L’éternel combat de la réalité et de l’idéologie.
A la fin, c’est toujours la réalité qui gagne (sinon, l’humanité aurait disparu).
La question est « Combien de dégâts, combien de souffrances, a provoqué l’idéologie avant que la réalité ne reprenne le dessus ? ».
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Il n’y a pas de crise climatique. Il n’y a pas de crise écologique. Le CO2 n’est pas un polluant.
Votre négation d’un phénomène climatique global constaté est effarante. Mais bon.
Sinon l’eau n’est pas un polluant. Pour autant, l’eau peut être nocive.
Trop de CO2 change un équilibre fragile. Vous, vous vous en foutez en bon bourgeois d’un pays « riche » qui pourra se payer une clim, reconstruire sa maison plus haut, voire être indemnisé pour une catastrophe naturelle.
Souffrez que pour d’autre, le bouleversement climatique avéré signe un arrêt de vie. Des déplacements une main devant, une main derrière, etc.
Mais bon, depuis son canapé c’est tellement plus simple de balayer cela d’un revers de main.
Entre les chantres stupides de la décroissance heureuse, de l’écolopastéquisme, et vous, on est mal barré.
C’était sans doute mal dit, mais si le phénomène du réchauffement est indéniable (températures, végétation, neige… il n’y a qu’a voir l’évolution degrés alcooliques en vinification, avec la production qui peut désormais remonter au sud de l’Angleterre) c’est surtout sa compréhension et modélisation qui sont un problème également de plus en plus indéniable. Et comme les décisions politiques sont prises là dessus, si la science ne donne pas les bonnes infos les décisions politiques résultantes seront pas les plus adaptées: Quand à l’été 2019 nous avons eu les températures que le GIEC annonçait pour 2050 dans son rapport de 2014, je trouve pour ma part qu’il est assez hallucinant que la question de la validité des modèles n’ait pas été très sérieusement posée (quand on prétends prédire à 36 ans ce qui arrive avant 5, y’a quand même un sérieux pb).
Et depuis, il me semble que cela se confirme: Cela va bien plus vite que prévu par des modèles très CO2 centrés, qui dès lors pourraient bien passer largement a côté des causes majoritaires du problème.
Si cette question n’a pas fait la une, ni alors ni depuis, c’est AMHA que politiques et scientifiques ont trouvé des intérêts convergents à cette affaire: Les uns pour taxer toujours plus, les autres car leurs subventions en dépendent.
Mais in-fine, je pense que le citoyen n’est pas bien loin de reprendre le fouet de l’auto-flagellation pour le retourner contre les politiques et une transition chimère qui nous flingue économiquement avec pour seul résultat de pisser dans un violon: Un gaspi qui à continuer ainsi ne permettra au final plus de financer l’adaptation qui va au final s’imposer…
Vive le trumpisme heureux …drill baby drill …et son pote Poutine le criminel de guerre …bientôt, il fera du blé dans la taïga (annoncé publiquement) quand le permafrost aura craché tout son méthane !!
RAB, nous ne serons pas là pour le voir !! Le mur est loin …
Vous préoccuper de choses sur lesquelles vous n’avez aucune prise (le climat,« Poutine »), c’est typique du lavage de cerveau sectaire.
@Franck Boizard, vous êtes le parfait exemple de lavage de cerveau complotisme…
… Le fils spirituel de Claude Allègre.
Votre cas est remarquable pour dire autant de connerie.
… le pire est que les « Trump » surfent sur des mentalités comme vous … Et l’on doit subir ça… Au moins 4 années.
Et vous ne savez pas lire.
Il n’y a pas de crise climatique. Le climat a toujours changé et changera toujours et ce n’est pas un problème.
Ok boomer (et bourgeois planqué). Bye.
Au revoir, petit mouton.
Quand on est plus un ado… on est un vieux !! Sclérosé donc !! Alors à quarante balais !!
une decision pragmatique ; tout comme l’electrique, le diesel ou l’essence, ne peuvent satisfaire 100% des usages, il faut donc une période de transition suffisamment longue pour voir quelle(s) technologie(s) permettent d’atteindre une efficience suffisante pour s’imposer naturellement
Ne pas oublier le règlement CAFE qui impose une baisse des émissions de CO2 de la gamme…
Bim ! On ressort le soldat Diesel (que l’on n’aurait jamais dû laisser tomber).
Reste à voir l’impact Euro7: Si le FAP semble désormais mieux géré qu’aux débuts (en tout cas chez Stellantis ; le système d’injection en amont du filtre pour griller les suies chez Renault ne m’avait jamais posé de pb entre 2011 et 2020 ; Aucune idée de comment c’est fait chez BMW mais pas eu de pb non plus) on a déjà l’adBlue qui semble poser plus de pb (et, encore une fois, surtout chez Stellantis) et qui s’est généralisé à partir de Euro-6d (2018?).
Il faudrait aussi voir à remettre en cohérence Euro/Crit’Air: Un diesel Euro6d qui a les particules traitées depuis 2011 et désormais le pb NOx qui restait sa spécificité devrait être ré-évalué Crit’Air 1 au lieu d’être coincé au 2 depuis 2011… face à des essences qui le sont depuis cette date et dont une infime partie du parc qui roule est équipée d’un FAP (alors que Turbo+Injection-Directe ont fait de ces motorisations un moins bon élève qu’avant niveau particules).
Il faudrait que le réalisme arrive en politique.
Carlos nous disait déjà que les plus grands ennemis de Stelantis étaient les attentistes …et il y a un grand club !!
On va les voir crever à petit feu les constructeurs auto européens… grâce aux nouveaux empires !
Il y a beaucoup de pognon à se faire sur le dos des pauvres !
Actuellement, on estime qu’environ 1,3 million de véhicules diesel circulent encore sur les routes européennes
Je pense que c’est beaucoup plus que ça ! Une erreur de virgule peut-être ?
Autre source :
Au 1er janvier 2024, 39,3 millions de voitures sont en circulation en France. L’âge moyen du parc continue de croître légèrement et s’établit désormais à 11,2 ans. La part des voitures à énergie thermique diesel diminue, mais reste majoritaire à 50,7 %.
@Schumi31 : il s’agit d’une coquille. Ce sont 10,3 millions de véhicules particuliers qui roulent au gazole en Europe.
Et on ne parle ni des utilitaires, ni des camions.
sur le sujet : je dirai juste : « C’est une bonne chose! »
quant au débat entre pro réchauffement et contre réchauffement il y a longtemps qu’ici j’ai compris qu’il ne faut pas en parler ./ n’étant ni phisitien ni climatologue je préfère écouter les spécialiste sans conflit d’intérêt.
j’ai d’ailleur entendu hier soir un ingénieur Belge : Luc Vervliet , il ne m’a convaincu de sa thèse que j’avais adopté déjà du temps de Marcel Leroux, Claude Allègre , François Gervais et même notre ancien délégué à la prévention routière Christian Gérondeau. Je les avais tous écoutés pour me faire un avis. Evidemment Luc Vervliet était chez un média indépendant , car les émetteurs pour un tempe encore en Europe , ici même en france n’ouvrent pas le micro aux sachants ayant avis divergent de la doxa dictée wef
Il n’y a pas débat sur le réchauffement: Il est là c’est indéniable et chacun peut le constater. Par contre c’est sur les causes, majoritairement humaines ou pas, qu’il n’y a hélas pas débat malgré quelques légers problèmes.
Quand on relit certains articles d’il y a une vingtaine d’années, les Maldives ne devrait à l’heure actuelle quasiment plus exister… Ce qui n’est pas le cas.
D’ailleurs ces îles ont tôt compris comment tirer une rente de l’alarmisme assez bien décrite ici il y a déjà une dizaine d’années:
https://shs.cairn.info/revue-espace-geographique-2014-1-page-81?lang=fr
Une majorite de politiques ici, préférant souvent à l’auto-populo le Falcon qui coûte un « pognon de dingue » malgré le JetA1 détaxé, ont manifestement trouvé cela inspirant!
@labradaauto
…« C’est une bonne chose! » moui dans un sens… et sur le court terme.
Par contre sur le long terme et en fonction de l’actualité géopolitique …. A terme …. Ce n’est vraiment pas une bonne idée pour l’Europe et ses états.
Qui il faudra choisir « demain » comme nos fournisseurs
– Trump
– MBS
– Poutine
????
… et le « peu » de VE !?
– XI
– Musk
????
J’aimerais que l’on n’arrive pas à cette situation de « choix » limité.
pour le long terme j’ai idée que nous n’aurons pas le choix car le choix se fera par obligation,logique et bon sens. Il faut se projeter un peu . Nous vivons une période transitoire défavorable. le jouet va se briser et Le système obligé de changer . L’effondrement de notre structure, notre beau pays est acté via ses dépenses hors sol. La france est en guerre estime son chef de GVT dans Le but d’accroitre dépenses toujours et mutualiser sa dette par l’Europe . Ce que j’avance n’est pas bon pour la bagnole, car l’épargne des habitants de la france va y passer . Je ne prédis rien de plus sur le sujet, hormis que les US vont intégrer les BRICS . Vu la conduite « diplomatique » de la france il ne faudra pas s’attendre à un soutien du côté Ouest. On a le droit d’imaginer la suite .La france paiera pour l’Ukraine mais ne participera pas à sa reconstruction. Oui le choix sera, comme vous le dites limité. Le souci de Trump actuel est : Où est passé le pognon ? n’a-t-il pas raison? Il va d’ailleurs se rendre à Fort Knox pour vérifier l’or .On est en droit d’imaginer la suite : chute du système bancaire et la montée des cours de l’or.
Ben… Si le marché le veut !???
Si cela peut faire sortir des vieux diesels de plus 15 ans, du parc…. Tout le monde trouvera son intérêt !
Par contre pour les cas concrets… il faut trouver l’intérêt !
Les sportives sont des régals en essence…
Pour rouler économique, les VE sont excellents sous les 200 km/jour pour les bas de gamme, 400 km/jour pour le milieu de gamme, 600 km/jour pour le haut de gamme, voire beaucoup plus.
Après pour faire plus de 400 km/jour, économique à l’achat comme au coût aux 100 km… Un bon diesel est parfait comme je le dis depuis toujours !
… mais des VE pointent leur nez … à la fois performante et pas trop coûteux…
Après, il faut qu’ils soient fiables… Pour ne pas se retrouver comme en 2024.
Ce n’est pas aussi la faute à l’offre en hybride chez Stellantis.
Le Diesel est un carburant en fin de vie qui ne devait plus être subventionné pour les particulier.
l’hybride @georges … est idéal avec beaucoup d’arrêts et à faible vitesse… Pas pour le diesel !
Le diesel est complémentaire.
l’offre en hybride chez Stellantis…. En-dehors des très coûteux PHEV, les légers, 48 V donnent déjà la possibilité de rouler à 50 % en ville en full elec !…. c’est déjà pas mal… et très rentable.
Mais sur autoroute, c’est 0 % !!! Alors heureusement que le diesel est encore là.
je connais peu leur hybride 48v, en 48 v ce n’est pas assez puissante pour faire rouler en 100% sur de longue distance et vite.
L’hybride n’est pas limitée qu’a la ville, et en dehors des longs trajet pour les vacances peu font de grand trajet majoritairement autoroutier. Beaucoup d’achats de diesel ne sont pas fait pour des long trajet autoroutiers.
@georges… Je ne dis pas que l’hybride n’est que fait pour la ville.
Sur route, dès qu’il y a freinage, stops, la régénération recharge et les relances sont bonnes grâce à l’apport du GMP électrique.
Mais pour autoroute, c’est 0 % !!! … Je le redis !
« Beaucoup d’achats de diesel ne sont pas fait pour des long trajet autoroutiers. »
Des collègues venaient me voir, il y a 15 ou 25 ans pour me dire qu’ils avaient l’intention d’acheter des diesels pour des petits trajets en villes… à l’époque, j’étais longtemps le seul à gueuler pour dire que c’était une connerie… sauf que dans « l’habitude » de l’époque acheter une voiture, c’était forcément un diesel dans 90 % des cas… Sans chercher les vrais besoins.
Ce sont toujours les mêmes querelles inutiles sur le diesel… alors que le diesel industriel sera encore là
dans 50 ans au moins !