Carter

Jimmy Carter, un héritage important dans l’automobile américaine

L’ancien président américain Jimmy Carter est décédé à l’âge de 100 ans , après près de deux ans passés dans un centre de soins palliatifs.

Une industrie à sauver

Jimmy Carter a présidé les Etats-Unis de 1976 à 1980, dans un contexte géopolitique tendu marqué par la fin progressive de la Détent, sur fond d’invasion de l’Afghanistan par l’URSS et de bouleversement radical au Moyen-Orient avec la révolution islamique en Iran en 1979. Il a également dû faire face à la crise du modèle industriel occidental et en particulier américain, déstabilisé, entre autres, par les deux chocs pétroliers de 1974 puis 1979.

Jimmy Carter a laissé un héritage important dans de nombreux domaines, dont l’automobile. Il fut ainsi précurseur sur les énergies alternatives et la baisse des émissions polluantes. Il a renforcé l’Agence de protection de l’environnement (EPA) et la National Highway Traffic and Safety Administration (NHTSA). Dans le message environnemental au Congrès de mai 1977, Carter proposait « des limitations des émissions pour les automobiles qui aident à atteindre les objectifs de qualité de l’air mais permettent d’atteindre des normes strictes d’économie de carburant »

En 1980, Chrysler, l’un des « Big Three » de Détroit, était au bord de la faillite alors que le pays était confronté à un chômage élevé et à une stagnation économique. Le constructeur automobile perdait de l’argent, avec des pertes estimées à 1,5 milliard de dollars pour 1979 et 1980. Afin d’éviter les licenciements et de limiter les dommages à l’économie, Carter a signé le Chrysler Corporation Loan Guarantee Act le 7 janvier 1980, qui prévoyait 1,5 milliard de dollars de garanties de prêt afin d’éviter la faillite, de stabiliser l’industrie automobile et de sauver des milliers d’emplois.  Ces garanties étaient conditionnées à des engagements stricts de la part de Chrysler, notamment des réductions de coûts, des concessions syndicales et l’obtention de financements supplémentaires de la part de créanciers privés.

Fan de course

Jimmy Carter était aussi un passionné de sports mécaniques, et assistait régulièrement aux 12 heures de Sebring. En bon natif du « Sud profond », c’était un mordu de la NASCAR, la discipline reine des états du sud. Dans les années 1950, la famille Carter voyageait à travers les États-Unis, alors qu’il était déployé dans la marine. Il poursuivit cette voie jusqu’à ce que la maladie de son père le force à retourner à la ferme familiale. C’est à cette époque, juste avant de devenir sénateur, que Carter a accepté un emploi de vendeur de billets au circuit automobile d’Atlanta.

Devenu sénateur de l’État de Géorgie, Carter organisa à maintes reprises des événements de campagne à l’Atlanta Motor Speedway. Souvent présent lors des courses se disputant à Atlanta, Carter fut ensuite le premier président américain à inviter à la Maison Blanche les grandes pointures du championnat, notamment Cale Yarborough et David Pearson, donnant ainsi une reconnaissance et une légitimité nouvelle à un championnat qui était considéré comme très « sudiste » et un peu méprisé par l’establishment pour son côté « Amérique profonde ».

(2 commentaires)

  1. Merci pour cet article d’une face méconnue de Jimmy Carter, longtemps considéré comme le gentil looser des anciens présidents américains… Surtout pour sa gestion de crise iranienne de l’opération Eagle Claw en 1980.

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