Hyundai Ioniq 5 N DK

Hyundai Ioniq 5 N DK Edition : joue-là comme Tsuchiya !

La caution du maître

La Ioniq 5 N est peut-être le premier véhicule électrique qui tente de réconcilier cette énergie avec une vraie conduite sportive. En effet, si les EV sont redoutables pour faire du run à la Fast and Furious, c’est une autre paire de manches en termes d’agilité sur un circuit, ne serait-ce que pour des raisons de poids et de gabarit souvent imposant., pour ne pas dire parfois pachidermique.

Non content d’avoir donné une version sportive puissante et plébiscitée à la Ioniq 5 avec la N – nom de la branche sportive du constructeur – Hyundai passe à un niveau supérieur avec une édition spéciale, peaufinée en collaboration avec nul autre que Keiichi Tsuchiya, la légende japonaise du drift, surnommée le « Drift King ». C’est lors du Tokyo Auto Salon, qui s’est tenu du 10 au 12 janvier, que le modèle a été présenté. Hyundai réalise un joli coup de com’ en s’attachant les services de maître Tsuchiya, dont la carrière s’est en grande partie faite avec des marques japonaises comme Nissan, Honda puis Toyota.

Pour rappel, Tsuchiya est considéré comme le père du Drift.  Ayant mis en pratique la technique du drift lors de courses de montagne sauvages (appelées « Touge » ou « Tôge »), puis sur circuit, il contirbue à lancer la discipline officiellement en 1988, tout en ayant connu une belle carrière dans des championnats auto plus classiques comme le supertourisme, le super GT et même le Mans, auquel il participe à 6 reprises, avec une 2e place en 1999 sur la Toyota GT-One. Keiichi Tsuchiya fait aussi des apparitions dans des films japonais dédiés aux courses illégales sur les autoroutes japonaises et a participé à la réalisation du manga et de l’anime Initial D, en tant que directeur technique. En 2006, il apparaît en caméo dans le film Fast and Furious: Tokyo Drift tout en ayant été coordinateur de cascade et cascadeur pour ce film.

Un kit de Drift qui ne plaisante pas

L’édition DK est présentée comme un « pack de pièces hautes performances » qui transforme l’Ioniq 5 N en une voiture conçue pour « capturer l’esprit de conduite » de Tsuchiya lui-même. Quelques mois plus tôt, une première évolution avait été implémentée en ce sens avec le mode N Drift Optimizer, mais Hyundai affirme que les modifications visent aussi à offrir « de meilleures performances sur les routes publiques et les circuits », et Tsuchiya a personnellement poussé les capacités de dérive du modèle à leurs limites sur la piste.

Visuellement, l’édition spéciale se distingue par un kit carrosserie en fibre de carbone plus tranchant et plus agressif, comprenant un splitter, des jupes latérales, des extensions de diffuseur et un aileron arrière en col de cygne monté sur le toit, pour se rapprocher des extravagances aero des bolides de Drift. Hyundai affirme que les pièces de l’édition DK ne sont pas seulement pour le spectacle, car elles offrent 93 kg supplémentaires d’appui à 140 km/h.

Le modèle d’exposition est peint en blanc mat, complété par des touches de noir brillant et de subtils reflets verts. Les badges « DK Edition » emblématiques ornent les montants C et le hayon, mais ce sont les jantes forgées de 21 pouces qui se démarquent le plus. Ces jantes légères réduisent le poids non suspendu de 10,6 kg, ce qui confère au véhicule électrique un avantage en termes de maniabilité.

Des modifications de châssis

Au-delà des améliorations esthétiques, les ingénieurs ont collaboré avec Tsuchiya pour peaufiner le châssis. Bien que l’équipe ait testé plusieurs configurations de suspension, elle a finalement opté pour les amortisseurs à commande électronique de l’Ioniq 5 N de base, que Tsuchiya lui-même jugeait imbattables. Cependant, ils ont abaissé la voiture de 15 mm à l’aide de ressorts H&R, ce qui lui confère un centre de gravité plus bas pour une meilleure maniabilité.

L’édition DK dispose également d’une puissance de freinage améliorée. Les étriers de frein monobloc à six pistons en duralumin haute résistance sont associés à des plaquettes de frein plus grandes et résistantes à la chaleur, offrant une surface accrue de 54 %. Ces améliorations garantissent que les freins peuvent résister aux rigueurs de l’utilisation sur piste tout en offrant des performances constantes et fiables.

Le Japon et la Corée avant tout

Sous toutes ces améliorations tape-à-l’œil, l’Ioniq 5 N DK Edition conserve le même groupe motopropulseur monstrueux que le modèle standard. Les deux moteurs électriques produisent une puissance impressionnante de 650 CV, tandis que des fonctionnalités telles que la répartition du couple N et l’optimiseur de dérive N facilitent les dérapages à couper le souffle sur la piste.

Le lancement sur les marchés coréen et japonais débutera au premier semestre 2025, Hyundai laissant entendre qu’une « expansion supplémentaire du marché est prévue » à l’avenir, probablement aux USA. Peu probable que cela arrive en Europe. En tous cas, même si l’on peut se poser rationnellement la question de l’utilité de ce véhicule décalé, on ne peut nier que cela contribue à dévergonder et dynamiser l’image de la marque, qui ne se limite plus à des SUV bien conçus et rationnels.

(2 commentaires)

  1. Super intéressant, mais je reste sceptique : un EV de 2 tonnes qui drifte vraiment bien, même avec Tsuchiya aux manettes, ça paraît un peu optimiste, non ?

    Après, faut avouer que Hyundai frappe fort niveau image avec ce partenariat, ça change de leur réputation « sage ».

    Curieux de voir ce que ça donne sur piste…

  2. Le « drift » est un truc de clowns mondialisé dans le but d’épater les ploucs …et surtout bouffer du pneu et des suspensions !! Il faudra sanctionner tous ces délinquants de la route !
    On a bien arrêté les fumeurs à cancer dans les lieus publics fermés !
    Nous allons y arriver un jour !!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *