Uber : investissement imminent de Softbank ?

Uber sauvé par Softbank ? Selon Arianna Huffington, membre du conseil d’administration du groupe américain de réservation de voitures avec chauffeur, l’investissement de l’entreprise japonaise pourrait être annoncé la semaine prochaine.

Au cours d’une conférence organisée par le Wall Street Journal, la dirigeante a ainsi estimé comme très probable l’investissement de l’opérateur de télécommunications, ajoutant que l’opération pourrait être annoncé dans les jours qui viennent. Arianna Huffington a tenu à préciser à cette occasion que Softbank, était le « géant à 100 milliards » du secteur et qu’il avait investi dans beaucoup de ses concurrents. Elle n’a toutefois fourni aucun élément concernant le montant de cet investissement.

Début octobre, Uber avait confirmé avoir accepté le principe d’un investissement de Softbank. Le conseil d’administration, auquel Arianna Huffington siège depuis le printemps 2016, avait alors approuvé à l’unanimité un investissement du conglomérat japonais. Une source proche du dossier avait précisé à cette occasion que le groupe japonais pourrait dans un premier temps apporter de 1 à 1,25 milliard de dollars. Ajoutant que l’opération globale valorisait Uber à 69 milliards de dollars.  Toujours de même source, Softbank pourrait ensuite proposer à des actionnaires actuels d’acquérir entre 14% et 17% de l’entreprise à un prix réduit, moyennant un ticket qui pourrait atteindre les 10 milliards de dollars. L’opération consistera pour partie en l’émission d’actions nouvelles et au rachat de participations pour un prix non encore arrêté.

Uber confronté à des problèmes financiers et judiciaires

Rappelons que Uber accumule actuellement tant les pertes financières que les controverses.  Le groupe doit notamment faire face à plusieurs enquêtes judiciaires liées à des soupçons de corruption de responsables étrangers. Il est également pointé du doigt pour avoir utilisé un logiciel illégal. Il est parallèlement en conflit dans plusieurs pays avec les régulateurs des transports.

En vue d’une introduction en Bourse  à l’horizon 2019, Uber a engagé une démarche de réduction des coûts sous la houlette du nouveau patron Dara Khosrowshahi. Car s’il est présent dans 66 pays, Uber n’en est pas moins pas encore rentable (les pertes 2016 s’élèveraient ainsi à au moins 2,8 milliards de dollars).

Arianna Huffington estime que la culture de l’entreprise n’y est pas étrangère : axée sur la croissance « aux dépens d’autres éléments » et « source de burn-out », elle a eu des conséquences sur l’activité d’Uber autant que sur son image affirme-t-elle.

Softbank déjà présent dans le secteur

Softbank est d’ores et déjà présent dans le secteur de réservation de voitures avec chauffeur. Il est d’ores et déjà présent au capital de sociétés proposant des applications de réservation de voitures avec chauffeurs. Notamment en Chine avec Didi Chuxing, société qui avait racheté l’an dernier les opérations d’Uber dans le pays, et Grab. Mais également en Inde avec Ola.

Reste toutefois à déterminer à l’heure actuelle si l’investissement dans Uber proviendrait directement de Softbank ou de son fonds SoftBank Vision Fund, spécialisé dans les investissements dans le secteur technologique.

Ce fonds est notamment abondé par le fonds souverain d’Arabie Saoudite, Private Investment Fund (PFI). Lequel avait emmené un tour de table de 3,5 milliards de dollars dans le cadre du plan de croissance « Vision 2030 » destiné à diversifier l’économie du pays trop dépendant du prix du baril. Y sont également impliqués des géants de l’industrie des hautes technologies comme Apple, Qualcomm, Hon Hai/Foxconn et sa filiale japonaise Sharp. Le fonds souhaite au final détenir 100 milliards de dollars de capital.

Sources : AFP, Wall Street Journal

Crédit Illustration : Uber

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