Service d’autopartage Bluely de Bolloré : Lyon c’est fini !

Bolloré renonce au service Bluely, pas de motif précisé

« Je prends acte de la décision de Vincent Bolloré », a indiqué le nouveau président écologiste de la métropole Bruno Bernard, cité dans le communiqué.

Ce dernier n’a pas précisé les raisons qui ont amené le groupe Bolloré à renoncer à ce service. Une décision qui tombe mal, alors que les nouveaux élus écologistes de Lyon ont affiché leur intention de développer la mobilité électrique.

Les véhicules électriques Bluely de Bolloré présents depuis 2013

Pour rappel, les véhicules de Bolloré avaient été mises en service à Lyon en 2013. Les fonctionnalités offertes étant analogues à celles offertes par le système Autolib exploité à Paris jusqu’en 2018.

Une centaine de stations Bluely avaient été installées sur le territoire de la métropole lyonnaise et à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.

La métropole souhaite un service comparable

Bruno Bernard a indiqué souhaiter qu’un service comparable à celui de Bluely puisse reprendre « dans des délais acceptables », en se « basant sur l’existant ».

Il est notamment en contact avec EasyVia (groupe EDF) et avec le gestionnaire lyonnais de parking LPA qui exploite déjà un service d’autopartage.

7000 abonnés annuels pour assurer la rentabilité affichait Bolloré en 2013

Le système Bluely a été entièrement financé par le groupe Bolloré (20 millions d’euros). Selon les premières estimations réalisées en 2013, environ 7 000 abonnés annuels devaient permettre d’assurer à la rentabilité. Or, ce n’est qu’en octobre 2019 que le service d’autopartage électrique Bluely a dépassé les 10 000 abonnés actifs au sein de la Métropole lyonnaise …. ceci pouvant donc expliquer que Bolloré jette l’éponge.

Déployé sur Lyon et Villeurbanne dans un premier temps, le service était même prévu pour pouvoir rapporter de l’argent au Grand Lyon, via une redevance annuelle de 500 euros par station ainsi qu’une participation au chiffre d’affaire de 1,5%.

« L’investissement et les risques commerciaux sont à la charge de l’entreprise », soulignait en 2018 la métropole lyonnaise. Ajoutant qu’en contrepartie, le groupe Bolloré pouvait fixer ses prix, quitter la ville quand il le souhaite, et fermer des stations à condition de remettre la voirie en état.

Notre avis, par leblogauto.com

Signe des temps ? Bolloré jette l’éponge à Lyon sur les services d’autopartage alors même que que PSA vient d’annoncer que Free2Move allait désormais devenir une entité séparée du groupe automobile. Si l’offre peut paraître alléchante, il n’en demeure pas moins qu’elle est difficile à rentabiliser et à organiser.

Sources : AFP, Métropole de Lyon, Bolloré, Lyon Entreprises

(20 commentaires)

  1. Indianapolis et Singapour ont aussi jeté l’éponge?

    On remarque que malgré les échecs, les municipalités cherchent des solutions palliatives et des offres dans ce sens de nouveaux opérateurs se multiplient. Il semble qu’il y ait soit un réel besoin à combler, soit une volonté forte de transformer la mobilité des urbains.

    En parallèle les opérateurs de location historiques n’ont jamais vraiment franchis le pas de l’autopartage en libre service total et à la minute.

    Peut-être aussi que pour se déplacer sur quelques kilomètres durant quelques minutes, depuis n’importe où à n’importe quelles heures, les voitures conduites par des professionnels font le jobs.

    Et que prêter sa voiture nécessite quelques vérifications après usage, comme le font les loueurs traditionnels.

    Certains diront que c’est trop cher, la qualité d’un service à un cout, et la survie d’une entreprise aussi.

    Et si il fallait tout simplement améliorer ce qui existe déjà?

    1. @Bizaro
      « Il semble qu’il y ait […] une volonté forte de transformer la mobilité des urbains » ce serait préférable de dire la mobilité urbaine.
      En fait ce n’est pas la mobilité des urbains qu’il faut changer mais la mobilité des périurbains et ruraux quand ils viennent en ville.
      Sur Paris, seuls 10 % des parisiens utilisent une voiture pour les trajets de tous les jours. En petite couronne, seuls 20 %. Les bouchons ne sont donc pas le fait des parisiens eux-mêmes. Quand on aura réussi à changer la mobilité de ceux qui créent les bouchons, on aura fait un grand pas.
      C’est finalement peut-être pour cela que ce type de service n’est pas rentable, les cas d’usages pour un véritable urbain sont rares.

      1. Oui c’est la faute des autres,. Quand il s’agit de faire une déchèterie en Seine-et-Marne, pour les déchets parisiens, là il n’y a pas de distinction entre banlieue et intramuros.
        « Sur Paris, seuls 10 % des parisiens utilisent une voiture pour les trajets de tous les jours. » Déjà c’est bluly donc Lyon. Mais 10% c’est déjà trop apparement. Avec l’autopartage ou la location classique, voire le taxi : plus besoin de voiture à soit, car pour tout les jours il y a les trottoirs et les TC. Et pour les occasions exceptionnelles il y a bluely et le reste.

        Et si le grand méchant c’est l’étranger, faut voir pourquoi il est là et pourquoi il fait le trajet.

        Si l’urbain a besoin qu’on lui livre la marchandise ou qu’il a besoin de main d’oeuvre pas chere, il n’a qu’à prévoir. En attendant il reste le commanditaire et responsable.

      2. @Christophe
        Clairement les solutions style taxi, vtc ou location traditionnelles suffisent pour les trajets exceptionnels des urbains, c’est ce que je veut dire par « Peut-être aussi que pour se déplacer sur quelques kilomètres durant quelques minutes, depuis n’importe où à n’importe quelles heures, les voitures conduites par des professionnels font le jobs. »

        Maintenant l’ultra urbain à besoin de marchandises qui viennent d’ailleurs, là où les autres vont chercher la marchandise là où elle se trouve. L’urbain à aussi besoin de main d’œuvre qualifié et pas cher qu’il fait venir d’ailleurs. Ça c’est sont problème d’organiser ces flux sur son territoire, car se sont des trajets fait pour son compte qui lui sont directement imputable. Mais ça à la limite c’est du local on s’en fiche. C’est une volonté locale, d’ailleurs la commune arrive à filtrer les véhicule qui circulent sur sa zone via crit’air ou les plaques différenciées.

      3. @Christophe

        Mais quand une commune de plus faible importance (Linas) tente de faire la même chose, c’est à dire filtrer le trafic en fonction de la pertinence de celui ci, étrangement Paris monte au créneau. La commune est traversée par une nationale et voit des bouchons parce que c’est un axe d’approvisionnement marchandises / main d’oeuvre au bénéfice des parisiens. Logiquement un arrêté pour interdire la traversée aux parisiens est préparé. Paris n’est pas content et ça négocie. Mais finalement ce n’est qu’un problème régionale, je m’en fiche bien. Non le problème c’est que la centralisation de cette ville et sa proportion à s’accaparer les infrastructures des autres ont des conséquences nationales. Pour traverser la France d’est en ouest ou du nord au sud les contournements sont de plus en plus larges avec toujours des bouchons donc autant de temps perdus de kilomètre ajoutés et d’argent perdu. Tout cela car les infrastructures nationales permettant des liaisons nationales et internationales sont utilisées par les locaux pour leur petits trajets locaux et leurs dessertes locales de Paris. Moins de bouchon et pas de voiture c’est simple, couper localement l’Ile de France du réseau national et la raccorder au plus large et surtout isoler totalement Paris du réseau routier.

  2. En parallèle on peut souligner que Bolloré qui n’est pas un constructeur automobile à la base, a réussi a concevoir une voiture électrique il y a déjà 9ans.

    Une voiture spécialement conçue pour être électrique, avec des performances plutôt dans la veine de ce qui ce faisait à l’époque. En se payant même le luxe d’avoir sa propre technologie de batterie! ( techno de batterie chaude un peu foireuse).

    Il serait intéressant de savoir pourquoi les voitures n’ont plus évoluer, et quel est le sentiment du M Bolloré sur cet échec.

    1. @Mwouais
      True lies et BlueLy sont deux films d’action différents! Mais la bluecar de Bolloré c’est pas du heavymetal c’est de l’aluminium.

  3. A Nantes, sans esbroufe et logorrhée Bolloré , le système « Marguerite » fonctionne. 2 défauts majeurs qui empêchant son développement : pas électrique ou hybride et il faut rendre la voiture où on l’a prise donc c’est juste pour faire des courses ou emmener les enfants au sport le mercredi…

    1. Toujours ce service en boucle qui empêche de prendre une voiture pour aller ou revenir de la gare ou de l’aéroport par exemple. Ou de prendre une voiture le matin et une autre le soir. Il pourrait y avoir un tarif en boucle et un tarif one way…il pourrait.

      1. @Thibaut Emme
        L’aéroport de toute façon il va falloir oublier.
        Les gares sont très bien desservies en TC. Au pire il existe les taxis et les VTC.

    2. @Alan Each
      Si on veut réduire la circulation automobile dans les villes, il faut inciter les habitants à ne pas utiliser une voiture pour le maximum de leurs déplacements.
      Un système en boucle le permet, un système one way ou en freefloating non.

      1. @Christophe : tu as donné toi-même la réponse : les VTC (j’oublie les taxis à la conduite peu sympathique trop souvent) : le prix est sans doute légèrement Supérieur à la voiture partagée mais c’est finalement la meilleure rentabilisation de l’espace public en faisant tourner des ‘taxis’.

        Le prix dissuasif oblige à l’utiliser que si nécessaire : de la vraie écologie verte me diraient des pulls tricot en laine vierge.

  4. Que la municipalité fasse attention, parce que si Izyvia gère ses voitures comme elle a géré les bornes de recharge sur autoroute, ça va pas durer longtemps…

    1. @The Stig : ça va durer le temps de la subvention et du contrat qui lie celle-ci : c’est transparent et limpide : aucune surprise : tu es mauvaise langue parfois 😉

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