Rivian fait son entrée en Bourse
Rivian a annoncé qu’il vendrait 135 millions d’actions à un prix compris entre 57 et 62 dollars chacune.
En retenant une fourchette haute, l’introduction en bourse pourrait se chiffrer à plus de 8 milliards de dollars.
Des pertes importantes
Rivian a enregistré une perte nette de 994 millions de dollars durant le premier semestre 2021, soit la quasi-totalité des pertes enregistrées en douze mois l’année dernière (1,02 milliard de dollars), 2020 étant l’année durant laquelle la société a agrandi son usine et recruté du personnel pour pouvoir assurer sa production. En 2019, Rivian a déclaré une perte nette de 426 millions de dollars.
« Nous sommes une entreprise en phase de développement et n’avons pas généré de revenus importants à ce jour », se borne à déclarer la société dans son dossier d’introduction en Bourse.
Si jusqu’à présent, Rivian a enregistré d’énormes pertes, les analystes sont de loin de s’alarmer, estimant cela tout à fait normal au stade de développement actuel de la start-up.
Valorisation de plus de 50 milliards de dollars ?
Bien que l’entreprise n’ait pas encore vendu de volume significatif de ses vans ou trucks électriques, et pour cause : le premier Rivian R1T destiné à un particulier n’est sorti de sort de la chaîne d’assemblage que le 15 septembre dernier – une valorisation de plus de 50 milliards de dollars donnerait à Rivian une valeur d’environ 15 milliards de moins que Ford, lequel produit environ 4 millions de véhicules par an.
Le cas échéant, Rivian serait plus valorisé que Ferrari, mais tout de même moins que General Motors ou Honda.
Investissements massifs pour accroître la production
Rivian a investi massivement pour accroître sa production, y compris pour son pick-up truck R1T tout électrique haut de gamme, qui a été lancé en septembre, narguant des concurrents tels que Tesla, General Motors et Ford.
En septembre, la startup avait environ 48 390 précommandes pour ses R1T et ses SUV R1S aux États-Unis et au Canada.
Stratégie à deux volets
Rivian poursuit actuellement une stratégie à deux volets : la fabrication de vans électriques de livraison pour Amazon et le développement d’une marque de pick-ups et de SUV électriques destinée aux particuliers aisés.
Une rude concurrence
L’entreprise devra cependant faire face à la concurrence des constructeurs automobiles sur les marchés des vans grand public et commerciaux.
Ford a déclaré la semaine dernière avoir plus de 160 000 commandes pour son pick-up truck électrique F-150 Lightning et qu’une version électrique de sa fourgonnette commerciale Transit était « complètement épuisée ».
General Motors accélère pour sa part la production de vans de livraison électriques, de SUV et de pick-up trucks.
Morgan Stanley, Goldman Sachs et JP Morgan sont les principaux souscripteurs. Rivian figurera sur le Nasdaq sous le symbole « RIVN ».
Notre avis, par leblogauto.com
Rivian a défrayé la chronique en présentant son pick-up électrique R1T et son RUV R1S fin 2018. Trois années ont passé, et la start-up n’est pas restée inactive : finalisation de ces deux modèles, entrée d’Amazon et de Ford à son capital, conception, livraions et tests d’un fourgon de livraison pour Amazon. Une activité qui fait de Rivian une des start-ups du secteur les plus en vues.
Sources : Rivian, Reuters
je pense participer l’introduction en bourse. Pour rappel la bourse des valeurs permet à une entreprise de lever des fonds sans dépendre des banques, et c’est souvent gagnant gagnant: l’entreprise lève des sommes considérables et l’investisseur voit la valeur de son investissement gonfler rapidement.
Est-ce que quelqu’un aurait la capitalisation boursière totale de l’ensemble des constructeurs automobiles avant l’arrivée de Tesla. Histoire de la comparer à celle aujourd’hui des nouveaux arrivants (y compris donc Tesla).
Je pense que ça mettrait en valeur une bulle spéculative énorme. Si demain matin les nouveaux entrants représentaient 100% du marché (et qu’ils avaient donc tués les anciens dans la nuit), leur capitalisation n’aurait pas de raison de représenter plus que la somme des capitalisations « avant Tesla », le marché n’étant pas extensible à l’infini.
Et comme dans la vraie vie, il faut encore tenir compte de la capitalisation des acteurs historiques (qui ne vont pas mourir dans la nuit), ça fait encore grossir la bulle…