Fourgon électrique de Renault : bouffée d’air pour Sandouville
En visite sur le site de Sandouville vendredi, le directeur général de Renault, Luca de Meo, a confirmé que l’usine se verra confier l’assemblage du futur fourgon électrique de la marque, le FlexEVan.
Il était accompagné à cette occasion par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire et le maire du Havre Édouard Philippe.
La production du fourgon 100% électrique va permettre de garantir l’avenir du site, lequel se trouvait sur la sellette il y a encore quelques années.
Renault va ainsi accroitre l’effectif de l’usine de 550 personnes, laquelle emploie à l’heure actuelle 1 850 salariés et 600 intérimaires.
Elément notable : le développement annoncé à Sandouville est le fruit « des baisses d’impôts de production », a affirmé Bruno Le Maire. Ajoutant que le gouvernement continuerait « de baisser les impôts de production en France.
Pour le ministre, il est urgent de créer de « nouvelles filières industrielles », notamment dans les batteries. Celles pour le FlexEvan seront fournies par Verkor et son usine de Dunkerque, qui a un partenariat avec Renault.
Un fourgon produit par l’unité VE de Renault, Flexis
Le projet de construction d’un fourgon léger, conçu en particulier pour la livraison de colis sur le dernier kilomètre, fait partie de l’unité de véhicules électriques de Renault, Flexis, une coentreprise avec le suédois Volvo et le géant français du transport maritime et de la logistique CMA CGM.
En mars, Renault et Volvo ont obtenu les autorisations réglementaires nécessaires pour lancer officiellement la coentreprise dans laquelle le groupe CMA CGM a confirmé son intérêt à investir jusqu’à 120 millions d’euros, a par ailleurs indiqué Renault.
Bruno Le Maire veut maintenir le cap de l’électrique
C’est la voie à suivre en Europe pour rattraper le retard dans ce secteur, a tenu à souligner le ministre de l’Économie Bruno Le Maire : « J’entends en Europe certains qui nous disent : “Peut-être qu’il faudrait ralentir sa transition électrique”, de “regarder s’il ne faut pas revenir en arrière”, ou que “ce serait une faute économique majeure”.
Nous avons fait un choix en Europe, qui est de basculer vers l’électrique. Nous devons tenir résolument à ce choix, sinon les industriels vont être perdus, ne saurons plus où il faut aller et nous allons à nouveau prendre du retard par rapport à nos concurrents chinois » a-t-il martelé.
L’épineux du dossier de la recherche de terrain industriel
Edouard Philippe et Bruno Le Maire ont tous deux alerté sur la nécessité de trouver des terrains pour faciliter l’implantation d’industries en France. « Nous devons nous interroger sur la mise en œuvre du ZAN », la loi « zéro artificialisation nette » de juillet 2023, qui consiste à limiter l’extension de l’artificialisation des sols, a estimé le ministre.
Pour mémoire, celle-ci exclut déjà les projets industriels verts du ZAN. « Demandons-nous si nous ne devons pas faire de même pour tous les projets industriels qui respectent les normes environnementales les plus strictes », a interrogé le ministre.
Notre avis, par leblogauto.com
Le gouvernement à fond vers l’électrique donc, d’autant plus quand cela crée de l’emploi.
Il est vrai que l’Union européenne doit accélérer la fabrication de camionnettes électriques, lesquelles ne représentent que 7,4% du marché européen des utilitaires.
Or, Bruxelles a fixé des objectifs ambitieux : l’arrêt des ventes de véhicules utilitaires légers thermiques en Europe à partir de 2035.
Sources : Reuters, Renault, AFP