Prix plafond du brut : Kiev prédit la chute de l’économie russe

L’économie de la Russie sera détruite selon Kiev

« Nous atteignons toujours notre objectif et l’économie de la Russie sera détruite, et elle paiera et sera responsable de tous ses crimes », a affirmé sur Telegram le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak.

Dans la première réaction officielle de Kiev au sujet du plafonnement du prix du pétrole fixé par les Occidentaux, M. Iermak a noté samedi qu' »il aurait toutefois fallu abaisser (le prix plafond) à 30 dollars pour détruire (l’économie russe) encore plus rapidement ».

La Russie a tiré 67 milliards d’euros de ses ventes de pétrole à l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine, tandis que son budget militaire annuel s’élève à environ 60 milliards, selon le calcul des experts. A compter de lundi, l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime va contraindre pour les pays européens de se « priver » des deux tiers de ses achats de brut à la Russie. L’Allemagne et la Pologne ayant par ailleurs décidé d’arrêter leurs livraisons via un oléoduc d’ici à la fin de l’année, les importations russes totales seront touchées à plus de 90%, selon les Européens.

L’UE, le G7 et l’Australie fixent un prix plafond pour le pétrole russe

Vendredi, les 27 pays de l’Union européenne, le G7 et l’Australie se sont mis d’accord après des semaines de discussions pour fixer un prix maximum de 60 dollars US le baril de pétrole brut d’origine russe et transporté par voie maritime. Ceci ne concerne donc pas l’or noir transitant par pipeline.

A l’heure actuelle, le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond européen. Limitant la portée de la sanction à court terme. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a toutefois salué l’annonce, estimant que l’accord était « l’aboutissement de mois d’efforts de la coalition ». L’accord a été permis par le consensus trouvé vendredi par les 27 de l’Union européenne. Les ministres des Finances des pays du G7 s’étant quant à eux, entendus dès le début septembre sur le mécanisme.

Entrée en vigueur quasi immédiate

Le G7 et l’Australie ont précisé dès vendredi que le mécanisme entrerait en vigueur dès le début de la semaine. Pour rappel, c’est en effet lundi qu’a débuté l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime.

A compter de cette date, seul le pétrole vendu par la Russie à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré.

Elément notable : au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.). Actuellement, les pays du G7 fournissent les prestations d’assurance pour 90% des cargaisons mondiales. L’embargo européen intervient plusieurs mois après celui déjà décidé par les États-Unis et le Canada. Mais les Occidentaux doivent aussi composer avec les intérêts des puissants assureurs britanniques ou armateurs grecs.

Notre avis, par leblogauto.com

Reste toutefois que des failles dans le système pourraient apparaitre … Permettant à certains pays d’occuper une place de choix d’intermédiaires … en achetant du pétrole russe BRUT et en le revendant en tant que produits raffinés.

Car c’est bien le brut qui est seul visé à l’heure actuelle. Or des pays, comme la Turquie profite de l’aubaine pour alimenter l’Union européenne en produits raffinés … à partir du brut russe.

Sources : AFP

(18 commentaires)

  1. Les Russes pourraient décider de vendre beaucoup de pétrole aux Chinois et Indiens à 60$, et rien à nous (qui serions obligés d’acheter ailleurs à 100$, si MBS décide de baisser la production d’OPEP)

    1. Ce n’est pas si grave… Ça fait toujours potentiellement un sacré manque à gagner à l’effort de guerre à la Russie.
      Apparemment, la Russie peinait déjà à remplacer son principal client… L’Europe, même en bradant son pétrole.
      C’est une mauvaise nouvelle de plus pour Poutine qui serre déjà les fesses pour cause de menace de coups d’état plausibles.

      1. On aurait du mal à s’approvisionner ailleurs ???
        Hier, le baril est descendu à 77 $ aujourd’hui à 73 $… Il y a un boycott sur l’Europe ?
        Cela ne marche pas ou plus en fonction de l’offre et la demande principalement ?

    2. https://www.thehindu.com/news/national/russia-becomes-indias-top-oil-supplier-in-october/undefined

      « Russia, which made up for just 0.2% of all oil imported by India in the year to March 31, 2022, supplied 9,35,556 barrels per day (bpd) of crude oil to India in October — the highest ever.

      It now makes up for 22% of India’s total crude imports, ahead of Iraq’s 20.5% and Saudi Arabia’s 16%. »

      https://www.reuters.com/business/energy/russian-oil-supplies-china-up-22-year-close-second-saudi-data-2022-10-24/

      « In the first nine months, Saudi Arabia held the top spot with volumes of 65.84 million tonnes, down 1% on the year. Russian volumes rose nearly 9% to 64.26 million tonnes, a close second. »

    3. On s’en fout de racheter du pétrole qui est passé par la Chine ou l’Inde ou la Turquie… Le but est que la Russie est obligée à brader son pétrole… Et c’est déjà un succès total depuis des mois.
      ET maintenant, on passe la seconde ! … On verra les résultats courant 2023.

    4. …et si les Chinois, Indiens ou Turcs ne nous revendent pas le pétrole russe??? On fait comment pour alimenter notre économie, nos usines, nos camions…et ta 308 essence occasion?

      Les Chinois ont une partie de la main d’oeuvre pas chère. Des normes laxistes. Ils ont du charbon, un peu de pétrole. Des ressources (matières premières). Et si en plus, la Russie leur vend du pétrole et gaz bradé, en quantité « autant que demandé », alors le made in China sera très compétitif

      Et nous, ce sera l’inverse. Une main d’oeuvre chère (et qui fait le difficile). Pas d’énergie (pétrole, gaz). Peu de ressources. Donc non seulement on va devoir acheter très chèrement ailleurs notre pétrole et gaz (pour le bonheur des producteurs US), mais en plus on n’en aura pas assez. Des usines au ralenti… Qui pense ne pas être concerné (à par Sandy)

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/19/face-a-la-flambee-des-prix-de-l-energie-l-industrie-francaise-reduit-la-voilure_6142319_3234.html

  2. Belgium : 1 point
    Switzerland : 2 pts
    France : 3 pts
    Spain : 4 pts
    Italy : 5 pts
    Portugal : 6 pts
    Greece : 7 pts
    Ireland : 8 pts
    UK : 10 pts
    Ukrain : 12 pts
    Sandy : 0 point, à pieds….

    1. Bah Kiev ou pas Kiev… Le résultat est là !?
      … et on à peine commencé les vrais boycotts… Au contraire, on les a même aidés avec l’achat en masse pour faire nos réserves pour l’hiver + les subventions pour les ristournes sur les carburants qui nous faut d’être épinglé par le FMI pour cause de mauvaise gestion financière.

      Mais si Moscou l’avait dit @Jdg vous feriez plus confiance ?

  3. Ne pas oublier que certains « nouveaux » clients des russes que je considère comme sous développés ont en plus une faible santé financière…et je doute qu’ils paient cash même à des prix d’amis leur pétrole !
    La faillite ou les graves difficultés économiques de la Russie, NE PAS OUBLIER, vont d’abord se répercuter sur leur propre population !
    Les riches et la clique gouvernementale russe vont se servir d’abord !!
    Hitler se droguait…et Poutine à une sale gueule !
    Wait and see !!

  4. le pétrole est descendu à 73$

    et la Chine, où en est elle avec ses confinements, ses restrictions? (et donc son niveau d’activité économique….et sa consommation d’énergie)

    1. Aujourd’hui pour « fêter » l’assouplissement du confinement de la Chine… Le pétrole baisse à 72 $… Ça commence par être vraiment bas !?

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