Pétrole russe : un plafond créerait déficit et hausse des prix selon Moscou

Plafonner le prix du pétrole russe entraînerait déficit et hausse des prix selon Moscou

Une telle mesure « ne peut que mener à un déséquilibre du marché, à un déficit de ressources énergétiques sur le marché, ce qui, en retour, entraînera une hausse des prix » que devront « payer les consommateurs européens », a ainsi déclaré le vice-Premier ministre russe chargé de l’Energie Alexandre Novak, lors d’un entretien avec la chaîne de télévision russe Rossiia-24.

Les pays membres du G7 s’accordent sur le principe d’un plafonnement du prix du pétrole russe

Lors d’un sommet des pays membres du G7 qui s’est tenu cette semaine, les dirigeants se sont engagés à développer un « mécanisme » pour plafonner le prix du pétrole russe au niveau mondial. Objectif : priver de Moscou d’une part importante de sa manne pétrolière, tentant ainsi d’éviter que la Russie ne l’utilise pour financer la guerre qu’elle mène contre l’Ukraine.

Difficile de se passer du pétrole russe

« Des risques » d’une perte de revenus pétroliers pour la Russie « existent bien évidemment » a déclaré pour sa part le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux agences de presse russes.

Soulignant toutefois qu’il n’y avait « pas de grand excès de pétrole sur le marché » et qu’il s’agissait d’un « produit nécessaire » dont le besoin « ne va qu’augmenter ». Il est vrai que que si les pays européens s’efforcent depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de réduire leur propre consommation d’hydrocarbures russes, les exportations de Moscou se sont en parallèle renforcées vers l’Asie. Quitte à ce que le brut de Russie revienne en Europe sous la forme d’un carburant raffiné, et avec un prix intégrant les importantes marges opérées par le secteur de raffinage.

La production pétrolière de la Russie retrouve quasiment le niveau d’avant conflit

C’est dans un tel contexte, que Alexandre Novak a indiqué jeudi que la production pétrolière de la Russie avait pratiquement retrouvé son niveau d’ avant le début de l’offensive en Ukraine, à quelque 9,9 millions de barils par jour.

« Notre production s’est remise de la chute de mars et avril. En juin, nous avons presque atteint le niveau de février », a-t-il déclaré, ajoutant que Moscou allait s’efforcer de l’augmenter encore pour remplir les quotas de production fixés à la Russie par l’Opep+. « Le rôle de la Russie dans la mise en oeuvre de l’accord (annoncé par l’Opep+ jeudi) sera l’un des plus cruciaux », a-t-il affirmé.

Sources : AFP

 

(7 commentaires)

  1. Je pense et j’espère que l’on sera tout d’accord ou presque qui est grand temps que l’on soit moins dépendant du pétrole pour ne plus se faire manipuler comme des marionnettes par le moindre petit dictateur hargneux.
    La solution, du moins un début de solution, isolons nos bâtiments (50 % seraient des passoires thermiques.), mais relançons un programme à la Messmer pour des nouveaux EPR avec des séries 15 réacteurs par commande. (4×15 ? à terme ou fusion entre-temps)
    Rien que le nucléaire pourrait nous faire baisser nos consommations d’énergie fossile des 3/4 environ sur 15 ans.
    Après finis les chantages des dictateurs.

  2. Je dirais que si les russes s’agitent et menacent, il y a peut-être finalement un truc qui leur fait peur. Après tout, le discount c’est déjà leur seule option. Alors si on peut éviter de faire marger indiens/chinois et racheter avec un rabais.
    De toutes manières, je sens autour de moi une certaine lassitude qui n’a rien de fataliste. L’été, ça va tenir avec les vacances. Ensuite???

  3. pour ceux qui spécule sur les territoires de Nato de la Russie, allez écouter le discours de V Poutine sur Fr 24. Oui il y a des médias qui ne censurent pas. Juste dire que ce que nous vivons: Non ce n’est pas la 3ème guerre mondiale; c’est la seconde qui se poursuit. Instruisez vous de ce que sont devenus les nazis allemands , leurs alliés

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