Pétrole : les importations de la Chine en hausse de 55 % sur un an

8,42 millions de tonnes de pétrole achetées par la Chine à la Russie

En mai 2022, la Chine a ainsi acheté à la Russie quelque 8,42 millions de tonnes de pétrole, selon les données publiées par les Douanes chinoises.

Il s’agit d’une quantité bien supérieure aux importations de pétrole venu d’Arabie saoudite, habituellement premier fournisseur de la Chine. Rappelons que l’Empire du Milieu constitue le principal partenaire économique de la Russie. De là, à ce que la Chine achète pour revendre … avec pour dindon final de la farce : les consommateurs de carburants que nous sommes ?

Le 20 mai dernier, Vortexa Analytics estimait pour sa part que les importations chinoises de pétrole russe par voie maritime atteindraient un niveau quasi record de 1,1 million de barils par jour (bpj) en mai, contre 750 000 bpj au premier trimestre et 800 000 bpj en 2021.

La Chine augmentant « tranquillement » ses achats de pétrole à la Russie à des prix avantageux, selon les données sur les expéditions et les négociants en pétrole, « comblant le vide » laissé par les acheteurs occidentaux.

La décision du plus grand importateur mondial de pétrole intervient un mois après avoir initialement réduit les approvisionnements russes, de peur de sembler soutenir ouvertement Moscou et d’exposer potentiellement ses géants pétroliers publics à des sanctions.

Un prix très bas : une aubaine pour les raffineurs chinois

Le bas prix du pétrole russe – les différentiels au comptant étaient d’environ 29 dollars de moins par baril par rapport à avant l’invasion en mai dernier, selon les négociants – est une aubaine pour les raffineurs chinois car ils font face à des marges en baisse dans une économie en ralentissement. Le prix est bien inférieur aux barils concurrents du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe et des États-Unis.

L’UE a mis en garde la Chine contre tout soutien éventuel à Poutine

Alors que Union européenne et Etats-Unis ont adopté des sanctions contre Moscou en représailles à son offensive contre l’Ukraine, les puissances occidentales ont mis en garde Pékin contre tout soutien au régime du président russe Vladimir Poutine qui permettrait à Moscou d’atténuer l’impact des sanctions sur son économie et ses finances.

La Russie, de son côté, est en quête de nouveaux débouchés pour ses produits, desquels se détournent les pays occidentaux depuis le début de l’intervention militaire en Ukraine. Moscou compte sur la puissance chinoise pour échapper à un isolement économique total.

Xi Jinping réaffirme sa proximité avec la Russie

Lors d’un échange téléphonique avec son homologue Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping a réaffirmé mercredi la proximité de son pays avec la Russie.

Selon le compte-rendu du Kremlin, les deux dirigeants ont convenu notamment d’élargir la coopération dans le domaine énergétique.

Notre avis, par leblogauto.com

Pour connaître la « destinée » de ce pétrole russe, reste à déterminer le montant total des achats de brut de la Chine tous fournisseurs confondus … et  à le comparer  avec sa consommation nationale. Sachant que pour plus de « discrétion » le pétrole – raffiné – pourrait être stocké avant d’être réacheminé hors de l’Empire du Milieu …

Le graphique nous indique d’ores et déjà la très forte hausse des exportations chinois de pétrole raffiné en février dernier… juste après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Sources : AFP, Reuters

 

(6 commentaires)

  1. ce que l’article n’indique pas c’est que la Chine a négocié un rabais de -25%. Un allié qui se sert sur la bête malade en quelque sorte…

  2. « mise en garde la Chine »: lol de quoi? De rien faire dans tous les cas. Comme si l’UE ou les USA allaient se mettre à dos la Chine. Le gros de la production est là-bas mais aussi les débouchés commerciaux

  3. On nous dit encore que la Russie, c’est l’économie de l’Espagne. Mais l’Espagne produit physiquement, bien moins que la Russie. Ses « productions » n’en sont pas. Ce sont des touristes venant faire bronze-cul-cul, loyers indécents, résidences secondaires des européens. L’ Espagne, c’est le pays qui gagne le tiercé tous les ans.
    Manque de bol, le tiercé, c’est l’économie pétrolière aussi.
    En Russie la moitie de toutes les transactions se font en cash de la main a la main, donc ne sont pas comptabilisées dans le calcul du PIB, donc le PIB réel de la Russie est plutôt de 3.200 milliards de $.
    Pour le PIB de la France déjà c’est 2.400 milliards de $ MAIS avec plein de choses fantaisistes comme le salaire des fonctionnaires, alors que pour la Russie c’est un vrai calcul des seules richesses produites, donc je dirais que le PIB réel de la Russie est le double de celui réel de la France.
    Faut dire aussi que du pib LVMH et autres gadgets surevalués ce n’est pas comparable à du vrai pib de survie energie et alimentation….à l’occasion un peu de militaire aussi pour faire reflechir les parasites .
    Comme l’approvisionnement en gaz russe s’est ralenti, la France n’en bénéficie plus , les bo… euh pardon, les allemands gardent tout.

  4. Je pense que l’on a un ami comme la Chine, on n’a pas besoin d’ennemi.
    La Chine ne serait pas déçue de voir la Russie se prendre les pieds dans les tapis ukrainiens.
    N’oublions pas qu’il y a moins de 15 ans les Russes leur donnaient des leçons encore.
    Maintenant, la Russie est bien partie pour devenir le petit valet de la Chine.
    La Chine à besoins d’eux pour des transferts de techno sur les réacteurs et les radars et autres moteurs fusés et leurs savoir-faire sur la construction des sous-marins.
    Apparemment, pour les porte-avions, la maîtrise est passée au camp des Chinois, la Russie prend du retard, ils sont incapables de remplacer leur unique porte-avions qui tombe en ruine.
    Xi Jinping est largement le Leader du bloc anti anglo-saxons, et de loin maintenant.
    L’utilisation de 25 % des forces militaires russe pour 1/4 de l’Ukraine est déjà un bilan pitoyable pour la Russie et de sa réputation.
    « L’ami qui n’est ami que par intérêt deviendra un ennemi. » Proverbe perse qui pourrait bien aller avec eux.

  5. Le constat est désormais évident : l’Ukraine et l’occident n’ont aucune chance de gagner militairement parlant. Pour la guerre économique, c’est l’échec complet aussi. La Russie a une économie réelle, l’occident, une de pacotille et de verroteries.
    D’ailleurs, une chose était claire, en occident, personne ne pensait gagner militairement contre la Russie. On pensait (ou plutôt on croyait), que la batterie de sanctions amènerait un changement de régime. Manque de bol, comme disent les chinois…
    Economiquement, la Russie définit les règles. Elle a gagné.
    Les politiques occidentaux constatent que leurs populations en ont, vulgairement parlant, ras le cul de l’Ukraine. Surtout quand la conséquence, c’est l’envol du prix des denrées alimentaires et du carburant.

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