Essor des crédits d’impôts pour la capture de CO2
La loi sur la réduction de l’inflation (IRA) que Biden a signée mardi étend considérablement les crédits d’impôt pour les projets industriels qui capturent les émissions de dioxyde de carbone, le principal gaz responsable du changement climatique, et le stockent sous terre ou l’utilisent comme élément de base pour d’autres produits.
L’industrie espère utiliser la technologie de capture et de stockage du carbone (CSC), aidée par un réseau de pipelines de transport de carbone à travers le Midwest, pour atteindre un objectif de zéro émission nette d’ici 2050.
L’éthanol pourrait en ressortir gagnant
Or, l’usage de cette technologie CSC pourrait aider les fabricants d’éthanol à positionner leur produit comme un carburant vert dans le contexte de l’électrification des transports en commun.
Geoff Cooper, dirigeant du groupe de commerce de l’éthanol, la Renewable Fuels Association, a déclaré que l’IRA était « l’engagement fédéral le plus important en faveur des biocarburants à faible émission de carbone depuis l’élargissement de la norme sur les carburants renouvelables il y a 15 ans ».
L’IRA permet en effet aux entreprises qui possèdent et exploitent des équipements de CSC de recueillir jusqu’à 85 USD par tonne – contre 50 USD – de carbone capturé stocké sous terre, et percevoir 60 USD par tonne – contre 35 USD – de carbone capturé utilisé dans d’autres processus de fabrication ou via la récupération d’huile.
Parmi l’ensemble de projets qui pourraient bénéficier des crédits élargis, figure un réseau de pipelines implanté dans le Midwest destiné à capturer et transporter les émissions des usines d’éthanol.
« La production d’éthanol se prête bien aux projets de capture du carbone car le processus de fabrication émet un flux pur de dioxyde de carbone, » a déclaré Jessie Stolark, responsable des politiques publiques et des relations avec les membres de la Carbon Capture Coalition.
Jusqu’à 5 800 km de pipeline depuis les usines d’éthanol
Trois sociétés – Summit Carbon Solutions, une filiale du Summit Agricultural Group basé dans l’Iowa ; Wolf Carbon Solutions, une filiale de Wolf Midstream, basée en Alberta; et Navigator CO2 Ventures, une filiale de Navigator Energy Services, basée au Texas, espère faire fonctionner plus de 3 600 miles (5 800 km) de pipeline depuis les usines d’éthanol de six États jusqu’aux sites de stockage souterrains.
Les projets pourraient capturer jusqu’à 39 millions de tonnes de carbone par an, selon les sites internet de l’entreprise, ce qui les rendrait potentiellement éligibles à plus de 3,3 milliards de dollars de crédits d’impôt.
Les pipelines sont à différentes étapes du processus d’autorisation dans chaque État. La fronde des propriétaires fonciers le long des tracés du pipeline envisagés pourrait néanmoins constituer un obstacle aux projets.
Sources : Reuters
L’éthanol est une excellente solution dans une certaine mesure… Mais c’est tout sauf l’unique mesure possible… à grande échelle, les inconvénients ne sont pas loin et peuvent dépasser les avantages.
Cela ne peut donc qu’être UNE solution …. De concert les autres solutions alternatives… VE, H2, Diester, etc.
Cette mesure est quand même petite, voire très petite
Par exemple, est ce qu’il y a de la famine dans le monde, des gens qui ne mangent pas à leur faim?
Si la réponse est oui, alors qu’attendons nous pour produire davantage de nourriture, avec davantage de champs?
Le problème est que l’humanité n’a pas tant de superficie disponible que ça, des terres arables mais non utilisées, qui n’attendraient que le passage des tracteurs et semeuses… Mais pourquoi donc les Brésiliens déboisent ils l’Amazonie pour cultiver du soja? les Indonésiens leur forêt primaire pour planter des palmiers? Etc… C’est parce qu’il n’y a pas de terres arables disponibles pas encore utilisées
Les seules terres arables disponibles, c’est la forêt primaire, des forêts non exploitées, des marécages. Va t on défricher encore plus l’Amazonie pour avoir plus de champs à cultiver? Ou va t on laisser la forêt tranquille, au nom des espaces naturelles, au nom de la biodiversité?
Question délicate, pas facile à trancher, n’est ce pas…
Ensuite, NON, le diester n’est pas une solution complémentaire avec l’éthanol, parce que les deux ont besoin de terres agricoles.
J’ai un champs de 100 ha
Si je plante de la canne à sucre pour faire de l’éthanol, alors je ne peux pas planter des palmiers pour faire de l’huile, du diester. Et inversement
Et si je fais moitié-moitié, 50 ha pour la canne à sucre, et 50 ha pour les palmiers, alors oui, je vais produire de l’éthanol et du diester…..mais moitié moins
En revanche, la voiture électrique peut être une solution complémentaire avec la voiture éthanol ou diester…..MAIS à condition que la production électrique n’empiète pas massivement sur des terres agricoles
une illustration
https://cdn-s-www.bienpublic.com/images/C17FBE82-7026-452D-B267-DBAE7EE299DD/NW_detail/le-parc-photovoltaique-d-orain-est-le-premier-de-cote-d-or-photo-lbp-emma-buoncristiani-1620235495.jpg
au fond, en vert, ça pourrait être un champs de blé (production éthanol)
au milieu, jaune comme un champs de colza? (production diester)
et devant, un champ de panneaux solaires PV
cette photo montre très bien que éthanol diester et électrique pourraient ne pas être complémentaires en pratique, alors qu’ils le sont sur le papier (en réfléchissant un peu trop vite)