Japon / UK : taxes automobiles posts Brexit levées en 2026

Dans le cadre d’un accord commercial, le Japon et le Royaume-Uni ont convenu de ne supprimer les taxes sur les véhicules  post-Brexit qu’en 2026, et ce, malgré la volonté japonaise de lever les barrières douanières plus tôt. Une information qui émane du media japonais Nikkei Asian Review.

Discussions en cours entre Royaume-Uni et Japon

Cette indication voit le jour alors que le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, négocie actuellement avec la ministre britannique du Commerce, Liz Truss, à Londres.

S’exprimant officiellement dans le cadre d’un communiqué, Truss a déclaré que les deux parties étaient « parvenus à un consensus sur les principaux éléments d’un accord ». Les deux ministres ont par ailleurs indiqué qu’ils s’entendraient sur les principes d’un accord commercial d’ici la fin du mois d’août.

A noter toutefois que malgré les assurances données de part et d’autre laissant entendre que Japon et Royaume-Uni étaient globalement parvenus à un accord, les taxes douanières sur le secteur automobile et les produits agricoles se sont avérées être un point de friction dans les négociations.

Le Japon n’obtient pas gain de cause pour accélérer le processus

Le Japon espérait lever les droits de douane sur véhicules et pièces automobiles avant la date négociée dans le cadre de l’accord commercial actuellement en vigueur entre l’UE et le Japon, lequel éliminera progressivement les droits d’importation sur les véhicules japonais d’ici 2026.

« Le Japon a accepté de supprimer progressivement les taxes automobiles sur les véhicules japonais en 2026, conformément à l’accord commercial de l’UE, bien qu’il ait demandé d’accélérer le calendrier », a rapporté dimanche Nikkei.

La Grande-Bretagne, qui a quitté l’Union européenne en janvier, cherche à conclure un accord commercial avec le Japon sur la base de l’accord UE-Japon de 2019 d’ici la fin de l’année, lorsque l’accord de transition britannique avec l’UE expirera.

Notre avis, par leblogauto.com

Déception donc du coté du Japon, qui espérait pouvoir devancer ses concurrents européens. Le Royaume-Uni aura toutefois su préserver ses anciens alliés … dans un esprit de solidarité entre anciens partenaires et/ ou sous la pression des constructeurs et gouvernements européens ?

A noter également qu’en négociation depuis 2013, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Japon JEFTA (Japan-EU Free trade agreement- Accord de libre-échange entre l’UE et le Japon) a été signé le 17 juillet 2018 et est entré en vigueur le 1er février 2019.

Le Japon est la quatrième économie mondiale ce qui représente un potentiel considérable de croissance pour les entreprises internationales. Malgré cela, le Japon n’est que le septième marché d’exportation de l’UE, le deuxième partenaire commercial de l’UE en Asie (après la Chine).

Jusqu’à l’accord JEFTA, il existait de nombreux freins au développement des échanges commerciaux avec le Japon tels que des droits de douane élevés sur certains produits, des coûts de mises en conformité avec les règles et réglementations japonaise lorsque qu’elles ne sont pas à l’échelle des normes internationales, des entraves techniques au commerce qui empêchent les entreprises étrangères de participer aux marchés publics dans certains secteurs, des normes différentes sur les voitures et les pièces détachées qui augmentent donc le coût de fabrication de ces produits destinés au Japon par rapport à ceux destinés à l’UE. Ce qui représentait auparavant un surcoût de 10 à 30% pour les exportateurs.

Cet accord de libre-échange JEFTA a ouvert à l’UE un marché potentiel  de 126 millions de consommateurs. Dans la situation inverse, pour le Japon la JEFTA lui permet de déboucher sur 511.8 millions de consommateurs.

Le Japon a par ailleurs donné son accord pour aligner ses normes de fabrication automobiles sur les normes internationales qu’applique l’UE.

Compte-tenu du Brexit, le Royaume-Uni n’est donc plus  soumis à cet accord  :  une grande « perte » pour Tokyo qu’il tente de combler en négociant des accords bilatéraux aussi intéressants. « Pas de chance » pour le Japon : il n’aura pu profiter  que quelques mois des « bienfaits » de la signature du JEFTA en terme de dopage de ses exportations sur le marché britannique, avant que la sortie du Royaume-Uni de l’UE ne change la donne.

Sources : Reuters, Automotive News, Nikkei Asian Review

(16 commentaires)

  1. Le Japon est un marché très fermé surtout sur l’automobile. Y entrer et y rester est très difficile donc un accord de libre échange profite surtout au Japon pour ses exportations.

    1. effectivement rien qu’en regardant rapidement tte la documentation – certes européenne – à ce sujet, c’est plutot dans ce sens que le dossier est évoqué ….

    2. Oui, mais si le Japon s’aligne sur les normes européennes, il n’y aura plus aucun frein normatif aux exportations européennes vers le Japon. L’accord donc est très profitable aux constructeurs européens….

  2. Attention @Elizabeth Studer, confusion dans l’avant dernier paragraphe entre l’UE et le Japon. Ou alors la phrase se comprend mal.

      1. Ouf et le marché US c’est combien ? Et NZ ? Et l’Australie ? Et le total des trois c’est combien de miettes du marché asiatique ? Vite une Europe solide !! Et « liberté » surtout pour les pingouins qui veulent encore des anglo-saxons.

      2. Pour être plus explicite, c’est le Japon qui accèderait grâce à cet accord à un marché de plus de 500 M d’habitants (population de l’UE avec le Royaume Uni).
        L’UE, elle, ne verrait ses débouchés augmentés « que » de 126M de consommateurs supplémentaires.

  3. « le deuxième partenaire commercial de l’UE en Asie (après la Chine). »
    Dans quel sens principalement ?

  4. « Le Japon a accepté de supprimer progressivement les taxes automobiles sur les véhicules japonais en 2026, conformément à l’accord commercial de l’UE, bien qu’il ait demandé d’accélérer le calendrier », a rapporté dimanche Nikkei.

    « Cet accord de libre-échange JEFTA ouvre à l’UE un marché potentiel de 511.8 millions de consommateurs. Dans la situation inverse, pour le Japon la JEFTA lui permet de déboucher sur 126 millions de consommateurs. »

    C’est moi ou tout est inversé?

    511.8 millions de consommateurs. C’est très précis mais ça correspond à quoi?

      1. Pour les consommateurs, je viens de voir que la phrase a était modifiée. Mais ne serait il pas plus judicieux d’utiliser le nombre de 446millions d’habitants consernant l’UE et le JEFTA ? Ou bien le JEFTA concerne t il aussi le Royaume Unis, mais alors pourquoi a t il besoin de négocier dans son coin?

        Concernant ma première citation :
        « « Le Japon a accepté de supprimer progressivement les taxes automobiles sur les véhicules japonais en 2026, conformément à l’accord commercial de l’UE, bien qu’il ait demandé d’accélérer le calendrier », a rapporté dimanche Nikkei. »

        Que doit on comprendre?
        Le japon accepte de retirer toutes les taxes de toutes automobiles immatriculées au Japon?
        ou
        Le japon accepte de retirer toutes les taxes de toutes automobiles de marques japonaises quelles que soit leur provenance?
        ou
        Le japon accepte de retirer les taxes de douane de toutes automobiles de marques japonaises importées depuis l’UE?
        ou
        Le japon accepte de retirer les taxes de douane de toutes les automobiles importées depuis l’UE?

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