Continental exclu de toute nouvelle commande de BMW
Selon un article de presse, l’équipementier automobile Continental aurait un sérieux différend avec son client BMW.
Le constructeur automobile aurait exclu l’entreprise de toute nouvelle commande en raison d’un rappel de systèmes de freinage, a ainsi rapporté jeudi le « Manager Magazin » (« MM »).
Le directeur de la division sous-traitance, Philipp von Hirschheydt, l’aurait confirmé lors d’une conférence de management interne, selon les participants. Comme il se doit, Continental a alors affirmé qu’il allait maîtriser le problème. Ce qui signifie tout de même que ce n’est donc pas le cas actuellement …
Les titres de Continental et BMW chutent suite à l’information
Suite à cette information, le titre de Continental s’est retrouvé en milieu de matinée au dernier rang du Dax (Deutscher AktienindeX, le principal indice boursier allemand) avec une baisse de 1,2 %.
Dans une étude sectorielle, la grande banque suisse UBS avait par ailleurs désigné Continental et Schaeffler comme les valeurs de sous-traitance automobile les moins attractives à ses yeux. Le titre BMW a perdu 0,4 % alors que le constructeur automobile a présenté jeudi ses perspectives pour 2024.
Le système MK-C2 de Continental mis en cause
Le rappel par BMW de freins produits par Continental est à l’origine de l’affaire. L’équipementier a reconnu que le système MK-C2 était en partie concerné par un possible dysfonctionnement d’un composant électronique.
Pour mémoire, le MK C2 est le système de freinage électrique de deuxième génération de Continental, produit en série depuis 2022. Ce système intègre le maître-cylindre (MC), le booster de freinage et les systèmes de contrôle (ESC et freinage normal) dans un seul module compact et léger.
Le MK C2 est basé sur l’architecture Multilogic, ce qui augmente la fonctionnalité et la disponibilité du système, selon Continental. Lequel met également en avant le fait que le MK C2 s’appuie sur l’histoire et l’expérience du MK C1, jugé innovant.
En février, BMW avait lancé le rappel de près de 80 000 voitures aux Etats-Unis pour ces raisons.
Selon Manager Magazin, jusqu’à environ 370 000 voitures dans le monde entier pourraient être concernées.
Actuellement, seul BMW équipe ses véhicules avec ce type de freins.
Impact potentiel de 400 millions d’euros minimum pour Continental
Selon les calculs effectués par les deux parties prenantes, les coûts de remplacement seraient d’environ 1000 euros par voiture, rapporte encore le magazine.
L’équipementier pourrait être contraint de s’acquitter d’une facture pouvant atteindre jusqu’à 400 millions d’euros.
Continental a fait savoir qu’il identifiait actuellement, en collaboration avec BMW et par télédiagnostic, les systèmes de freinage concernés et l’étendue du problème.
« Selon l’état actuel des connaissances, nous partons actuellement du principe que seul un faible pourcentage des systèmes de freinage livrés devra effectivement être remplacé sur les véhicules potentiellement concernés par les faits », a-t-il été déclaré dans un communiqué.
Continental a tenu à souligner que les freins étaient fabriqués selon des normes de sécurité élevées et qu’ils étaient développés de manière à être équipés d’un niveau de repli. Celui-ci veille à ce que la fonction de freinage et donc la capacité de conduite du véhicule soient garanties à tout moment.
Sources : DPA, Manager Magazin, Continental
La qualité Allemande y pas à dire!
je ne suis pas concerné mais « »Selon l’état actuel des connaissances, nous partons actuellement du principe que seul un faible pourcentage des systèmes de freinage livrés devra effectivement être remplacé sur les véhicules potentiellement concernés par les faits », n’est pas acceptable, c’est l’organe de sécurité n°1 d’une voiture, tous ceux qui ont la version mise en cause vont je l’espère avoir un changement rapide
Tout dépend du défaut.
Par exemple, en électronique, le même composant est fabriqué par plusieurs industriels, il m’est donc arrivé d’avoir une mauvaise série de composants (driver de ligne réseau) du fournisseur X alors que les composants équivalents du fournisseur Y n’avaient jamais posés de problème donc seul les appareils montés avec du X devaient être repris en garantie.
« Continental a tenu à souligner que les freins étaient fabriqués selon des normes de sécurité élevées et qu’ils étaient développés de manière à être équipés d’un niveau de repli. Celui-ci veille à ce que la fonction de freinage et donc la capacité de conduite du véhicule soient garanties à tout moment. »
Visiblement, le problème n’impacte pas vraiment la fonction principale des freins.
On n’a pas vraiment de détails sur le problème mais ça semble électronique. On peut imaginer par exemple, que le freinage d’urgence commandé par la voiture ne fonctionne plus, tout en n’empêchant pas le conducteur d’appuyer sur la pédale de frein pour s’arrêter devant un obstacle. Les voitures autonomes n’existent pas de série, donc le conducteur doit toujours être capable de reprendre la main sur la conduite. Ici, il y aurait une pièce de sécurité défectueuse avec un besoin de rappel pour un remplacement, mais ça ne serait pas dangereux en soit tant qu’on utilise la voiture normalement.