Fin de la JV Jeep en Chine: GAC et Stellantis se renvoient la « faute »

Fin de la co-entreprise GAC / Stellantis pour produire de SUV Jeep en Chine

La semaine dernière, Stellantis et GAC ont annoncé qu’ils mettraient fin à leur entreprise  – déficitaire – de production de SUV Jeep en Chine, quatre mois seulement après que Stellantis a annoncé qu’il augmenterait sa participation dans l’entreprise.

Tensions autour d’une hausse de participation de Stellantis

En janvier dernier, GAC avait vivement critiqué Stellantis pour avoir annoncé son intention d’augmenter sa participation de 50 % à 75 %, déclarant que les parties n’avaient pas signé d’accord formel.

Carlos Tavares pointe une influence politique de plus en plus pressante

Jeudi, alors qu’il rendait compte des résultats financiers, le DG de Stellantis, Carlos Tavares, a déclaré qu’au cours des cinq dernières années, « l‘influence politique » dans les relations commerciales avec ses partenaires en Chine avait augmenté chaque jour un peu plus.

Tavares a par ailleurs ajouté que GAC ne voulait pas respecter le protocole d’accord contraignant que les entreprises avaient signé et « a préféré être en infraction plutôt que de l’exécuter. « Nous avons conclu que la confiance était bien sûr rompue » avait-il poursuivi.

GAC répond en retour

GAC a répondu vendredi, affirmant que l’entreprise n’avait pas été en mesure « d’établir un mécanisme de fonctionnement mutuellement fiable adapté à l’environnement hautement concurrentiel en Chine afin de renverser la situation défavorable des pertes continues de ces dernières années ».

Le groupe automobile chinois a par ailleurs déclaré dans un communiqué qu’il était « profondément choqué » par les remarques de Tavares. Affirmant que Stellantis n’avait pas « tenu son engagement » de maintenir la coentreprise en activité.

GAC a ajouté qu’il espérait que les entreprises mettraient fin à l’entreprise « de manière pragmatique et responsable« .

Notre avis, par leblogauto.com

Avec moins de 1 % de part de marché, Stellantis cherche à repenser sa stratégie sur le marché automobile chinois. Dans son business plan 2030 publié en mars dernier, Stellantis a déclaré qu’il adopterait un modèle commercial « asset-light » en Chine, visant toujours à augmenter les revenus mais via les importations plutôt que la production nationale.

Sources : Reuters, GAC, Stellantis

(2 commentaires)

  1. Comment cela ?
    Des influencés politiques régissent le marché dans un pays « communiste de marché » ?
    C’était annoncé et plutôt que d’ecouter la voix prudentielle sur la nécessité de protéger nos savoir-faire et technologies, on a vendu (VW en premier, les autres essayant de suivre) le tout à vil prix.
    Maintenant, les chinois sont en train de sortir tout le monde (et VW avec).
    Bienvenu dans le communisme de marché, là où l’avenir sourit aux audacieux ???

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