Le ministre chinois du Commerce en France en avril
Selon une source du gouvernement français et deux autres personnes ayant connaissance du déplacement, Wang Wentao va ainsi se rendre en France pour traiter de ce sujet.
La Commission européenne a lancé une enquête pour déterminer s’il convient d’imposer des tarifs sur les exportations afin de protéger les constructeurs automobiles européens. L’enquête devrait être conclue d’ici novembre, bien que l’exécutif de l’UE puisse préalablement imposer des droits provisoires. Sans surprise, Paris a soutenu l’enquête anti-subventions de la Commission européenne. La domination de la Chine sur le marché de l’UE inquiète fortement les entreprises européennes.
En décembre dernier, la France a également introduit des subventions à la consommation pour les véhicules électriques fabriqués en Europe. Selon la Commission, la part de marché des véhicules électriques (VE) vendus en Europe par la Chine pourrait atteindre 15 % en 2025, sur la base des réductions de prix opérées par rapport aux tarifs des voitures électriques fabriquées en Europe.
BYD, Geely et SAIC au cœur du dossier
En début d’année, les enquêteurs de la Commission européenne ont inspecté les constructeurs automobiles chinois dans le cadre de leurs enquêtes. Ces inspections visaient le leader du marché BYD, Geely et SAIC.
Wang se rendra en France à partir du 7 avril et sera accompagné lors du voyage par des représentants de BYD, SAIC et Geely.
La Chine qualifie l’enquête de l’UE de protectionniste
La Chine a contesté l’affirmation selon laquelle son industrie des VE a prospéré grâce aux subventions et a qualifié l’enquête de l’UE de « protectionniste ».
Les analystes affirment que des facteurs tels que la domination de la Chine dans la chaîne d’approvisionnement des batteries, l’innovation et la concurrence féroce sur un marché domestique bondé ont également contribué à la réduction des prix.
Rencontre Macron / Xi Jinping en mai prochain
Ces informations voient le jour alors que le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron doivent se rencontrer à Paris en mai prochain. Il s’agit du premier voyage de M. Xi en Europe depuis cinq ans, alors que les tensions entre l’UE et la Chine se multiplient.
En guise de réponse, la Chine a lancé en janvier dernier une enquête antidumping sur le Cognac, une mesure visant la France. Laquelle représente 99,8% de l’ensemble des exportations de brandy de l’Union européenne selon les données des douanes chinoises.
« Il y aura un message ferme sur le commerce », a d’ores et déjà déclaré à Reuters une source diplomatique française. « Nous ne saurons pas vraiment de quoi sera fait l’avenir après les élections américaines de novembre et nous devons donc avancer sur les sujets prioritaires » a-t-elle ajouté.
Sources : Reuters, Zone Bourse
On connait déjà le deal : les constructeurs chinois vont devoir implanter des usines et des centres d’ingénierie en Europe, donc des transferts d’emplois et de compétences de la Chine vers l’UE.
Ils vont devoir faire pareil avec l’Amérique du Nord.
Bien entendu vouloir contrôler les subventions en Chine est une vue de l’esprit, vu l’opacité locale. Le message des Européens est clair : c’est avec nous ou alors on taxe.
Quant à taxer les produits occidentaux de luxe, c’est un vieil anthem : les riches chinois sont comme tous les riches du monde, ils se fichent du prix.
trèsbie,, ça signifie que les Chinois ont peur. J’espère qu’on va très fortement taxer ces constructeurs subventionnés. N’oublions pas que leur but est de détruire notre industrie
@SGL : le problème n’est pas que Stellantis s’accouple avec une petite chinoise et vienne l’installer en Europe.
Quand Tavares dit en février 2024 « Carlos Tavares n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, « les Chinois représentent la principale menace actuellement. Ce sont les seuls qui peuvent vendre des VE à des prix équivalents à ceux des véhicules à essence, grâce à l’avantage compétitif de 30 % qu’ils ont en termes d’expertise. » a-t-il déclaré en guise d ‘arguments. »
Puis « Ma seule option est d’y aller de front et c’est ce que nous faisons », a-t-il déclaré, en citant la Citroën ë-C3, une petite voiture produite en Slovaquie pour l’Europe par l’une des marques de Stellantis »
Et qu’ensuite il assemble des Leapmotor en Europe, c’est assez double ou triple discours. Ça me rappelle une jolie chanson du grand Jacques (l’autre : Dutronc).
Girouette, cacahuète !