BYD : le Brexit rend le Royaume Uni trop risqué pour investir

BYD veut être l’une des 3 premieres marques de VE en Europe

BYD , qui est soutenu par le milliardaire américain Warren Buffett depuis 2008, a l’intention de s’attaquer au marché européen de Tesla et de devenir l’une des trois marques de véhicules électriques les plus populaires en Europe d’ici la fin de la décennie.

Le constructeur chinois se fixe pour objectif de vendre environ 800 000 voitures par an en Europe d’ici 2030. Il a d’ores et déjà présélectionné des sites en Allemagne, en France, en Espagne, en Pologne et en Hongrie.

BYD pointe du doigt le Brexit

« En tant qu’investisseur, nous voulons qu’un pays soit stable », a déclaré Michael Shu, président européen de BYD, s’adressant au Financial Times.

 « Ouvrir une usine est une décision qui prend des décennies. Sans Brexit, peut-être. Mais après le Brexit, nous ne comprenons pas ce qui s’est passé » a poursuivi le dirigeant.

BYD a par ailleurs indiqué que le Royaume-Uni ne figurait même pas dans sa liste des 10 meilleurs emplacements possibles pour construire sa première usine automobile européenne.  « Le Royaume-Uni n’a pas de très bonne solution », a par ailleurs estimé Shu.

Le Brexit : un frein aux investissements étrangers ?

Ce n’est pas le premier constructeur à avoir cité des problèmes liés au Brexit pour avoir décidé de ne pas élargir ses opportunités de business au Royaume-Uni.

En 2019, le directeur général de Tesla, Elon Musk, avait ainsi déclaré que la décision britannique de retrait de l’UE rendait trop risquée la construction d’une giga-factory outre Manche. Rappelons que l’entreprise américaine a construit sa première usine européenne en Allemagne, pays où elle a également créé une base de recherche et développement.

 Ford a quant à lui annoncé en février 4 000 suppressions d’emplois en Europe dont 1 300 au Royaume-Uni. Le constructeur américain a par ailleurs déclaré qu’il investirait 50 milliards de dollars dans la production de voitures électriques d’ici 2026, mais qu’il devait également décider du sort accordé aux unités opérationnelles bâties autour du moteur thermique avant que la vente de nouvelles voitures à essence et diesel  ne soit interdite.

Sources : BYD, Financial Times

(4 commentaires)

  1. Le caniche anglais est galeux, mais BYD ne casse pas des briques au niveau prix !
    Les chinois rêvent de « power pricing », mais il n’y a pas beaucoup d’innovation chez eux ! Au dernier Salon de Paris…aucune BYD avait un planificateur d’itinéraire et coté connectivité c’est loin de ce qui est offert en équipements et prix en occident !
    A partir d’un certain prix, cela ne pardonne pas !! Avoir pour la Chine une grosse productivité en batteries, ne fait pas d’eux de gros exportateurs vers l’occident !
    Ne pas oublier que la représentation et installations (services, SAV etc.) est la pierre angulaire du succès…et pas du baratin marketing sur le net !!

  2. les raisons évoquées ne sont pas forcèment les raison réelles. C’est assez classique dans l’information économique surtout vu le contexte actuel fait de sanctions, contre-sanctions
    Il y a de la géopolitique derrière. Il faut suivre le feuilleton Chine/Grande-Bretagne depuis quelques années, les contrats avortés etc etc. (semi, nucléaire, réseaux etc)
    Par contre, en ce qui concerne le mode énérgétique, la Grande-Bretagne s’éléctrifiera massivement. C’est une île (petites distances) aux vitesses limitées (113 km/h) et ils n’ont plus d’industrie auto à protéger.
    Distance entre les deux grandes agglomérations anglaises (londres à manchester) = 340 kms
    Distance douvres au pays de galles = 300 km
    Les éléctriques seront dans leur élément. Ce n’est clairement pas le wisconsin 🙂

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