Nécessité d’améliorer la stabilité et le fonctionnement du marché pétrolier
Le marché mondial actuel du pétrole et du gaz est en pleine mutation, la volatilité des prix, les fluctuations de la demande et la rareté des liquidités ayant des impacts sans précédent sur l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, estime ainsi l’AEC.
Constatant que parallèlement, un certain nombre de marchés producteurs en Afrique émergent grâce à des campagnes d’exploration résilientes et à la participation croissante du secteur privé.
La nécessité d’améliorer la stabilité et de veiller à ce que les marchés non seulement fonctionnent bien mais soient renforcés n’a jamais été aussi importante, selon elle.
« Déconnexion significative » entre le « marché du papier » et le marché physique
Selon le Prince Abdulaziz bin Salman, l’état des lieux du marché mondial du pétrole et du gaz présente une déconnexion significative entre le marché du papier (le marché boursier) et le marché physique, « le marché du pétrole du papier tombant dans un cercle vicieux auto-entretenu de niveaux de liquidités mûrement réfléchies et de volatilité extrême, sapant la fonction essentielle du marché d’établir les prix de manière efficace et rendant prohibitif le coût de la couverture et de la gestion des risques pour les utilisateurs physiques. » Selon lui, cela a un impact négatif sur le fonctionnement harmonieux et efficace des marchés pétroliers, des matières premières énergétiques et d’autres matières premières, créant de nouveaux types de risques et d’insécurités.
L’Opep+ peut réduire sa production à tout moment
Face à un tel constat, le Prince Abdulaziz bin Salman propose une solution par laquelle les pays membres de l’OPEP+ tirent parti de leur « engagement, flexibilité et moyens dans le cadre des mécanismes existants de la Déclaration de coopération pour faire face à ces défis et fournir des orientations, notamment la réduction de la production à tout moment et sous différentes formes selon les besoins ». Une capacité d’ores et déjà démontrée clairement et à plusieurs reprises en 2020 et 2021.
Ce faisant, l’OPEP+ garantira la stabilité du marché et l’atténuation des nouveaux risques auxquels sont confrontés les fournisseurs, les consommateurs et le secteur privé précise-t-il.
Début de travaux sur un nouvel accord
« Bientôt, nous commencerons à travailler sur un nouvel accord au-delà de 2022 qui s’appuiera sur nos expériences, réalisations et succès antérieurs. Nous sommes déterminés à rendre le nouvel accord plus efficace qu’auparavant. Être témoin de cette volatilité récente et néfaste perturber les fonctions de base du marché et saper la stabilité des marchés pétroliers ne fera que renforcer notre détermination », note le Prince Abdulaziz bin Salman.
L’AEC soutien l’Arabie saoudite dans sa quête de stabilité des marchés
« Un marché pétrolier et gazier stable se traduit par une forte participation et un succès dans l’ensemble du secteur privé. En Afrique, où le secteur privé commence à jouer un rôle de plus en plus important dans les développements liés à l’énergie, la stabilité du marché mondial sera essentielle pour assurer des opérations efficaces et une croissance inébranlable. À cet égard, l’AEC soutient fortement SAR le Prince Abdulaziz bin Salman dans sa quête de stabilité du marché, en employant les pays membres pour tirer parti de leurs positions et inaugurer une nouvelle ère de stabilité dans le monde », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC.
Ajoutant que, « La stabilité du marché profitera au secteur privé et aux consommateurs, permettant au continent africain de stimuler la croissance socio-économique et l’industrialisation à long terme et d’abolir la pauvreté énergétique d’ici 2030 ».
Notre avis, par leblogauto.com
L’Arabie saoudite pointe du doigt un élément majeur de la crise actuelle : le fait que les marchés boursiers et tout particulièrement les spéculateurs brassent papier, données informatiques et dollars pour faire le maximum de profit sur une ressource bien physique elle : le pétrole. Lequel est une source d’énergie indispensable à notre monde occidental.
Sources : APO, African Energy Week
Comment ils pourraient décorréler le prix du marché de la demande (et de l’offre) ? A part premier arrivé premier servi ? Et cela donnerait un marché parallèle pour revendre le pétrole à celui qui mettra le plus sur la table….
En attendant, le monde est pétro-dépendant, et pas que pour la bagnole (carburant, plastique, etc.). On va continuer d’avoir des carburants « chers » (relativement) et des énergies chères (sans rapport avec leurs coûts réels de production).
Ils le peuvent : ce sont des contrats longues durée, avec un volume et prix déterminé à l’avance, et fixe pour cette période (ou avec une clause de possible variation dans certaines conditions…). C’est ce qu’on a fait avec le gaz russe, avec des contrats de 20 à 30 ans
On avait vu cela il y a quelques années, quand les USA avaient massivement exploité le pétrole de schiste….dont le produit principal extrait est le gaz (qui circule plus facilement dans la porosité de la roche). Conséquence, le prix instantanée du gaz, celui à la bourse, s’était écroulé. De nombreux consommateurs s’en étaient plaint que le prix du gaz (à la bourse) avait énormement baissé, mais pas celui de leur facture. C’est parce que ce gaz là fait parti d’un contrat à long terme, prix fixe
Ces consommateurs avaient donc changé de fournisseurs, ou de type de contrat, moins cher (parce que se fournissant au prix instantané). Ça allait bien jusqu’à….2022, jusqu’à ce que Poutine a eu l’idée de taper sur l’Ukraine, faisant exploser le prix du gaz à la bourse. Et ceux qui ont des contrats spot, prix en temps réel, ont vu leur facture s’envoler
Bref, c’est pareil pour le pétrole
On peut très bien se fournir jour après jour, acheter un par un la cargaison de chaque tanker, au prix instantané à la bourse
Mais on peut aussi faire des contrats à longue durée, prix fixé à l’avance. Genre 5 millions de barils par jour, pendant 30 ans, au prix fixe de….
On voit le résultat des prix fixes….avec des faillites de fournisseurs d’énergie qui arrivent et vont assainir le marché.
Quand tout va bien on surpaye la stabilité avec une « assurance » comprise dans le prix, et quand tout part en cata ils vous lâchent en résiliant unilatéralement…pas contents ? Attaquez donc….dans 10 ans ils ne seront plus là pour vous payer le dédit. :))))))
Mais c’est assez amusant que les pays les plus libéraux (ou qui disent qu’ils le sont) sont prêts à faire du communisme (en tout cas des « plans ») comme à la glorieuse époque de la CCCP.
Je ne comprends pas très bien… Je sens l’entourloupe.
Ils veulent que les Africains restent longtemps dépendants du pétrole manifestement !?
Le prix est fixé par l’offre et la demande… Point, le reste, c’est du blabla.
Les marchés boursiers sont des baromètres… Ils ne décident de rien, ils peuvent manipuler le marché pendant un temps, mais celui-ci corrige assez rapidement !
« Lequel est une source d’énergie indispensable à notre monde occidental. »
moi je ne suis pas inquiet, SGL aura une jaquette bien chaude commandé par wizz pour l’hiver.
et pour être assorti(e), il y a le reste
https://fr.benetton.com/slip-de-bain-reversible-en-econylreg-violet-3U715S724_99L.html
Je me demande quel pervers est ce Wizz pour connaître la gamme réversible femme de chez Benetton.
On a tous nos petits secrets… (le prince Bin Qqchose aussi, croyez le bien). ?
Recyclable à l’infini. C’est fantastique !
Non Thibaut
On ne parle pas de la même chose, du même niveau
-Le contrat sur 30 ans, à prix fixe, c’est entre le producteur (ex: Russie) et le distributeur (ex: GDF). C’est ce dont j’évoque
-ce dont tu évoques, c’est entre le distributeur (ex: Direct Energie) et le consommateur (chacun d’entre nous, ou un gros industriel)
Ils s’approvisionnent au prix instantané, de la Bourse. Comme c’était plus bas précédemment, avec le gaz de schiste américian inondant le marché, alors ils peuvent proposer des contrats moins cher aux gens. Et pour rassurer les gens, ils garantissent pas de hausse de prix pendant 3 ans.
J’ai fait un contrat avec eux en 2020. Je paie moins cher qu’avec GDF. Et eux, Direct Energie, ils gagnent de l’argent
Maintenant, le prix du gaz à la bourse a triplé. Direct Energie achète son gaz 5 fois plus cher. Mais ne peut pas répercuter sur mon contra, parce que garantie sans hausse pendant 3 ans. Donc ils sont en faillite, n’ayant pas assez de trésorie pour tenir le coup pendant tout ce temps là, jusqu’à ce que ça redevienne normal comme avant
Ok. Mais au final cela revient au même car le producteur a des coûts qui dépendent aussi de l’économie mondiale, et de l’inflation. Et donc s’il a signé pour 30 ans à un prix fixé, il peut se retrouver dans la même situation que ces profiteurs d’ouverture à la pseudo concurrence.
Le prix fixe, c’est valable dans un monde fermé où tout le monde suit la règle.
Je suis producteur de pétrole, je suis les nouvelles règles et donc je vend à prix convenu avec une production convenue.
Survient une embellie économique mondiale et la demande s’accroît….l’organisation qui régule le prix et le volume décide de ne rien faire.
Moi, producteur, cela m’intéresse de me faire des milliards en plus……..vous pensez que ces pays ne dérogeraient alors pas aux règles pour vendre coûte que coûte leur pétrole (il y a un pays en ce moment qui le fait sur son pétrole et son gaz…) ?
Déjà que l’OPEP c’est « pas grand-chose » en termes de représentation de pays producteur….alors espérer qu’il y aura un truc plus important qui tiendrait ? Mouais.
» Le prix fixe, c’est valable dans un monde fermé où tout le monde suit la règle.
Je suis producteur de pétrole, je suis les nouvelles règles et donc je vend à prix convenu avec une production convenue.
Survient une embellie économique mondiale et la demande s’accroît….l’organisation qui régule le prix et le volume décide de ne rien faire.
Moi, producteur, cela m’intéresse de me faire des milliards en plus……..vous pensez que ces pays ne dérogeraient alors pas aux règles pour vendre coûte que coûte leur pétrole (il y a un pays en ce moment qui le fait sur son pétrole et son gaz…) ?
»
tout à fait Thibaut
maintenant, inversons la direction du vent
parce que la bourse peut monter dans ton exemple
mais elle peut aussi plonger
« Le prix fixe, c’est valable dans un monde fermé où tout le monde suit la règle.
Je suis producteur de gaz, je suis les nouvelles règles et donc je vend à prix convenu avec une production convenue.
Puis les USA exploitent le pétrole de schiste, se retrouvent avec un surplus de gaz et inondent le monde avec leur GNL. De l’autre main, l’organisation qui régule le prix et le volume décide de ne rien faire. Le cours mondial chute
Moi, producteur, cela m’intéresse de ne pas perdre des milliards, en ayant un contrat dont le prix de vente est bien supérieur au prix instantanée à la bourse…….. »
https://images.theconversation.com/files/424302/original/file-20211002-21-i0uyc7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip
et ceci est aussi valable dans le camp de l’acheteur, selon si le prix fixé est devenu plus haut ou plus bas que celui de la bourse
Actuellement on voit surtout revenir les résiliés, qui étaient partis chez des vendeurs ne produisant de pas grand chose à rien du tout, vers les fournisseurs historiques. L’anomalie, c’est surtout que ces derniers qui ont refusé des années de payer « l’assurance comprise dans le prix » puissent le faire sans pénalité.
Pire encore côté électricité avec l’état qui a tordu le bras à EDF pour relever sa fourniture aux vendeurs-coucous en espérant les tenir à flot.
Renationaliser EDF pour remettre un peu de planification avec un état remis devant ses responsabilités, OK. En prime on aura les débiles au pouvoir depuis des décennies peut-être un peu plus motivé à envoyer chier l’Europe et ses lubies renouvelables qui pompent infiniment plus de subventions qu’elles ne produisent. Mais si c’est pour faire survivre les guignols pour qu’ils puissent continuer à fournir ceux qui y sont allés au prix cassé du contrat passé, là je dis non. Qu’on laisse crever les coucous.
Cela fonctionnait bien pour le gaz car l’infrastructure pour l’exporter n’a pas vraiment une flexibilité de marché! Fournisseurs et clients sont plus liés et nul doute que les contrats incluent l’inflation. La levier pour gagner plus, c’était dans ce cadre de produire plus. Ce que là encore le gaz me paraissait permettre avec des réserves se comptant encore en centaine d’années contrairement au pétrole.
La véritable aberration du marché du gaz (liquéfié) hors contrats long terme, c’était surtout qu’il soit indexé sur le pétrole alors que les réserves ne sont pas du tout les mêmes et les débouchés aussi (quasiment rien niveau transports, utilisation principalement industrielle et résidentielle).
[modéré]
Le prix du pétrole a baissé de 20% ces 2 derniers mois à cause d’une économie chinoise qui tourne au ralenti (la Chine est un très gros consommateur habituellement) et l’OPEP craint que la baisse continue.
De plus, si l’embargo contre l’Iran est levé, suivant les accords avec les USA sur le nucléaire, celui-ci peut inonder un marché où la demande faiblit, avec la contrainte qui imposerait à l’OPEP de limiter sa production pour éviter un effondrement du prix du baril.
Si ce scénario se produit, la spéculation enfoncera le clou à la baisse.
Source : La Tribune