AIE / pétrole : mise en garde sur la faiblesse des stocks mondiaux

Des stocks terrestres à leur plus bas niveaux depuis 2016

« Les stocks mondiaux de pétrole observés ont chuté d’environ 60 millions de barils en janvier (…) les stocks terrestres tombant à leur plus bas niveau depuis au moins 2016″, date des premières séries de mesures, a ainsi indiqué jeudi l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

Hausse des stockages en mer en décembre

A noter qu’en décembre 2023, les stocks mondiaux de pétrole ont augmenté de 21,6 millions de barils. Une hausse due à une augmentation des stockages de pétrole en mer (+60,7 mb à 1.835 mb), laquelle a plus que compensé les baisses des stocks terrestres (-39 mb). Une situation induite par les perturbations du trafic maritime observés en mer Rouge. Ces dernières rallongeant le parcours des tankers et donc les délais de livraison de pétrole.

La sécurité de l’approvisionnement plus importante que jamais

« Alors que l’AIE célèbre cette semaine son 50e anniversaire, la sécurité de l’approvisionnement en pétrole reste plus importante que jamais », a par ailleurs indiqué l’Agence.

Ajoutant que les « faibles stocks de pétrole » pouvaient « limiter la capacité de l’industrie à répondre à une demande inattendue ou à des perturbations de l’offre ».

Un exécdent pourrait contenir la volatilité du marché

« Compte tenu des risques géopolitiques accrus », au Moyen-Orient « et de la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole, un léger excédent pourrait contribuer à contenir la volatilité du marché », tient par ailleurs à souligner l’AIE.

La baisse de la croissance de la demande devrait s’accélérer en 2024

L’AIE estime parallèlement que « la décélération de la croissance de la demande de pétrole s’accélérera en 2024 ». Une situation résultant des difficultés économiques, mais aussi des progrès de l’efficacité énergétique et de l’essor du parc de véhicules électriques au niveau mondial.

Selon les prévisions de l’Agence, la croissance de la demande mondiale d’or noir devrait s’élever à une moyenne de 1,2 millions de barils par jour, « soit la moitié de la forte expansion de l’année dernière » (2,3 mb/j) selon elle.

La Chine, l’Inde et le Brésil devraient représenter plus des deux tiers (78%) de la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2024. Cette dernière devrait atteindre un nouveau pic de 103 millions de barils par jour. Au final, pour l’AIE, « la phase de croissance expansive post-pandémique de la demande mondiale de pétrole a largement fait son temps ».

Notre avis, par leblogauto.com

Pour mémoire, les pays membres de l’AIE sont tenus de veiller à ce que les stocks de pétrole ne dépassent pas moins de 90 jours d’importation nettes et soient prêts à réagir collectivement à de graves ruptures d’approvisionnement affectant le marché pétrolier mondial. Les pays membres disposent d’une grande souplesse dans la manière dont ils respectent l’obligation de stockage, qui peut inclure les stocks détenus exclusivement pour les situations d’urgence et les stocks détenus à des fins commerciales (tant sous forme de pétrole brut que de produits raffinés), ainsi que de stocks dans d’autres pays dans le cadre d’accords bilatéraux. Chaque pays membre est ainsi en mesure de déterminer comment s’acquitter pleinement de son engagement de stockage de l’AIE de la manière la plus appropriée à sa situation nationale.

Sources : AIE, Reuters

Un commentaire

  1. Une nouvelle qui pourrait… Si la Chine repart économiquement …. Faire flamber le prix du baril… Et le prix des carburants à la pompe… Et les ventes des VE d’ici 6 mois !?

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