Allemagne VW Golf

Bilan 2024 Allemagne : un marché tiré vers le bas par l’électrique

Le niveau d’immatriculation en 2024 s’élève à 2 817 331 voitures neuves, pour une baisse globale de 1%, juste en dessous du résultat de l’année précédente. Au cours de l’année, 67,5 % étaient de nouvelles immatriculations commerciales, soit 0,4 % de moins que l’année précédente ; la baisse des nouvelles immatriculations privées était de 2,1 %.

Un contexte politique et économique difficile

2024 a été marqué en Allemagne par la crise inédite du secteur industriel automobile, dans un contexte d’inflation, de flambée des coûts de l’énergie, de concurrence chinoise et de forte chute des profits des grands constructeurs, ce qui s’est matérialisé par des annonces de fermetures d’usine chez VW (Un compromis a finalement été trouvé avec les syndicats juste avant les fêtes de fin d’année, mais des ajustements sont prévus comme la délocalisation productive de la Polo et de la Golf) ou encore les réductions d’effectifs chez les équipementiers comme Bosch, ZF voire même les faillites de BBS et de Recaro, ce dernier ayant été repris depuis.

Skoda et PSA rient, Audi et Renault pleurent

Parmi les marques allemandes, le nouveau bilan des immatriculations pour 2024 a montré des signes positifs pour Porsche (+9,9%/), VW (+3,4%) et Opel (+2,0%). Les autres marques allemandes ou propriété des groupes allemands ont enregistré des baisses du solde des nouvelles immatriculations pour 2024, les plus visibles pour Mini avec -29,1 %, suivies par Smart (-28,4%/), MAN (-27,1%), Audi (-18,1%), Mercedes (-7,0 %/), seul BMW s’en tirant bien (-0,1%). Avec une part de marché de 19,1 %, VW reste la marque avec le plus grand nombre d’immatriculations.

Les marques importées ont enregistré des augmentations à deux chiffres, les plus remarquables étant Volvo (+39%) Peugeot Citroën (+32,9%/), Toyota (+27,0%), Skoda (+22,0 %), Seat (+14,9%) et Dacia (+4,1%). Cependant, les baisses des nouvelles immatriculations ont affecté le bilan annuel de Fiat (-24,8%), Renault (-20,4%), Hyundai (-9,4%), Kia (-8,0%) et Mazda (-2,5%). Skoda notamment bondit de 22% à la 4e place avec 7,3% de part de marché, deux records. La marque tchèque a atteint un record historique de 8,2% de part de marché en septembre, son  premier podium en janvier et un record de 2e place en juin

Du côté du prestige, on remarque aussi la forte de baisse de Bentley, Aston Martin et Maserati (-48%), alors que Ferrari et Lamborghini continuent de croître. Même Alpine s’en sort bien, avec +10% !

Un marché électrique qui s’est effondré

Près de la moitié de toutes les nouvelles immatriculations en 2024 concernaient les segments des SUV (30,2 %) et de la classe compacte (18,7 %), suivis des segments des petites voitures (12,0 %), des véhicules tout-terrain (11,3 %) et des segments Parmi les types de propulsion alternatifs, 947 398 nouvelles immatriculations de voitures particulières concernent une propulsion hybride (+ 12,7%), dont 191 905 hybrides rechargeables (+9,2 %).

Avec 380 609 voitures nouvellement immatriculées, le marché électrique a enregistré une baisse spectaculaire de 27,4 %, après cinq années consécutives de forte croissance. Tesla (-41,0 %) et Polestar (-49,4 %) en sont les principales victimes, mais les chinois aussi trinquent, les droits de douane ayant de plus renchérit leurs modèles. MG résiste avec seulement -1,2%, mais c’est très fort pour GWM (-35,6%), BYD (-30,2%), NIO (-68,5%), Lynk & Co (-97%) et Aiways (-46%). La fin des aides gouvernementales a bien entendu joué un rôle clé dans cette dégringolade du marché électrique, en plus des prix encore élevés. La proportion de voitures à essence (991 948/+1,4%) était de 35,2 %, au-dessus du niveau de l’année précédente ; Le diesel se maintient à un peu plus de 17,1 % de part de marché. Les émissions moyennes de CO 2 des voitures nouvellement immatriculées ont augmenté de +4,2 pour cent pour atteindre 119,8 g/km en 2024 (année précédente : 114,9 g/km).

Sa majesté Golf, l’Octavia au pied du podium !

Dans le classement des modèles, la VW Golf (+23,5%) remonte à 3,6% de part de marché contre un plus bas historique de 2,9% l’année dernière. Elle repasse au-dessus de la barre des 100 000 ventes annuelles pour la première fois depuis 2020. La Golf détient désormais la pole position allemande pour la 44e année consécutive, et pendant 49 des 50 dernières années (chaque année depuis 1975, à l’exception de 1980 remportée par la Mercedes W123), à comparer aux 29 victoires « seulement » de la VW Beetle (de 1946  à  1973). Le podium reste inchangé par rapport à l’année dernière, avec le VW T-Roc (+9,8%) aux 2e et 1e places en juin, juillet et août, et le VW Tiguan (+4,8%) signant sa toute première victoire mensuelle en septembre.

La Skoda Octavia (+21,5%) atteint la 4e place, son meilleur record de tous les temps, éclipsant son précédent record de 5e établi en 2020. La VW Passat (+0,5%) est stable et reste à la 5e place tandis que l’Opel Astra réalise une année phénoménale, gagnant 23 places pour atteindre la 6e place. Elle a même surpassé la VW Golf en août pour la première fois en 32 ans. Le BMW X1 gagne trois places pour atteindre la 8e place – son premier Top 10 annuel, la Seat Leon (+37,2%) gagne 16 places pour atteindre la 9e place et la VW Polo (+6,8%) gagne six places pour atteindre la 10e place. Notez également que la Skoda Karoq (+50,6%) gagne 28 places pour atteindre la 16e place et a signé son tout premier Top 10 mensuel en juillet.

sources : KBA

(3 commentaires)

  1. «Nous avons besoin d’incitations pour acheter des voitures électriques – sous la forme d’une prime européenne ou d’un soutien direct aux voitures électriques fabriquées en Allemagne»

    A écrit M. Scholz sur les réseaux sociaux après une visite de l’usine du constructeur américain Ford à Cologne.

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