WRC RACC 2018 : Toyota Gazoo Racing, performant, malchanceux mais toujours déterminé

Quand  en 2017 Toyota a lancé sa campagne mondiale des rallyes sur la Yaris, beaucoup de personnes s’interrogeaient sur la pertinence d’avoir concentré toute la structure « dans une ferme » de Finlande, à Jyväskylä, sous la haute autorité d’un quadruple champion du monde des rallyes certes, mais ayant besoin de cadres techniques pour l’épauler dans sa mission ô combien ambitieuse de remporter -au plus vite- le titre de champion du monde des constructeurs, cette fois. Depuis, les choses ont évolué et la structure s’est installée partiellement en Estonie.

A l’occasion de l’avant-dernière manche du championnat 2018 alors que le Toyota Gazoo Racing était en tête, nous étions invités au Rallye de Catalogne pour suivre au plus près les prestations des trois Yaris, avec Latvala sur la N°7, Tänak sur la N°8 et Lappi sur la N°9.

Pour avoir suivi l’an dernier dans les mêmes conditions cette très belle épreuve du Rallye de Catalogne (terre et asphalte), nous avons d’entrée de jeu noté une très grande maîtrise de toutes les interventions aux diverses assistances, avec moins de fébrilité comme si les jeunes soldats mécaniciens étaient devenus de vrais grognards. Dieu sait pourtant que les changements fondamentaux des réglages pour affronter les deux surfaces requièrent expérience et rapidité.

Les voitures affichent de nombreux appendices aéro avec notamment, un aileron arrière impressionnant. Au vu des performances affichées lors des derniers rallyes, la possibilité de voir Tänak disputer le titre de champion du monde face à Ogier et Neuville, aiguise notre appétit.

La voiture

Latvala

Dans quel domaine l’équipe s’est-elle le plus améliorée ?

« Nous avons eu des problèmes techniques au début de la saison, j’ai fait aussi des erreurs, mais nous avons réussi à rendre la voiture plus efficace. C’est un premier domaine. Nous avons eu aussi un manque de rythme sur les tracés très techniques, nous sommes fantastiques dans les parties rapides, et nous avons réussi à gagner en Turquie. L’an dernier nous souffrions aussi sur certains rallyes comme le Wales, par manque de traction, et nous arrivons maintenant à avoir plus de grip et également une meilleure traction. On a aussi un nouveau moteur, depuis la Finlande. Et nous avons amélioré la facilité de pilotage dans les parties lentes. »

De tous ces domaines lequel est le plus important ?

« Pour moi, cela va au-delà de la mécanique pure. Cela joue plus sur la sensibilité de la voiture où l’on a beaucoup progressé. »

La voiture est la plus courte, est-ce que c’est une force ou une faiblesse ?

« En fait on a une voiture plus courte. Mais on a un gros aileron arrière, on a beaucoup d’aérodynamique sur la voiture. Je pense qu’on a une meilleure aéro que les autres. Et c’est ce qui nous aide à être stables dans les sections rapides. Cela vaut aussi sur les sauts car cela garde l’arrière bas. Par exemple en Finlande, nous n’avons jamais eu de souci avec l’avant sur les sauts. Mais, nous devons améliorer aussi l’avant pour l’an prochain car Tänak a planté l’avant plusieurs fois. Il opte pour des réglages un peu différents des miens. J’ai une voiture un peu plus haute et ferme depuis que j’ai cassé deux fois une suspension au début du championnat. Vous savez, je suis agressif avec la voiture, donc j’ai dû faire des changements sur la voiture. Malheureusement j’ai été contraint à opter pour des choix conservateurs. Ce n’est pas bien pour la bagarre du championnat, mais j’ai dû faire cela car j’avais déjà trop de mauvais rallyes d’affilée. Je devais faire quelque chose pour finir les rallyes. »

Mäkinen

Les voitures de maintenant sont-elles différentes de celles que vous pilotiez ?

« Elles le sont. Il y a de très grosses différences même. Elles sont si faciles à conduire, le comportement des suspensions est tellement loin de ce que l’on avait. La technologie des suspensions a tellement progressé ! J’ai fait près de 5 000 km de tests quand nous avons débuté le développement de la Yaris et j’ai pu mesurer l’écart. »

Un Tänak agressif tout en réussite

Avant d’embarquer pour la spéciale courue au cœur même de Barcelone, Tänak nous lâche : « je n’ai pas d’autre choix que d’attaquer pour essayer de gagner ici et en Australie ».

Avec son attaque généreuse tout en maîtrise et une auto  bien équilibrée et efficace dans les relances, Tänak  gagne la Spéciale N°2 sur terre devant Latvala. Pourtant à l’arrivée il déclarait « je suis assez surpris, je sais que ça glisse mais la voiture est encore trop molle, je suis sûr que nous pouvons encore nous améliorer ».

Dans la suivante c’est Latvala qui est devant Tänak pas trop satisfait de son temps mais prenant la tête de la course.

Faisant preuve tout au long de ces spéciales sur terre d’un pilotage incisif, diaboliquement efficace Ott l’Estonien menait la course à l’issue du deuxième jour devant Sordo (Hyundai) et Evans (Ford), modeste il déclarait : « je fais juste mon travail ».

Latvala, qui rivalisait d’attaque et d’efficacité avec son coéquipier était victime d’une crevaison dans la spéciale N°4 mais ne laissait pas sa part au chien et revenait fort bien dans la course en terminant la seconde journée à la cinquième place du général.

Lappi ayant connu en début de course de petits soucis de freins semblait -sur la terre- quasiment transparent face à ses coéquipiers. Un peu moins terne le lendemain sur asphalte, certaines mauvaises langues disaient qu’il était déjà chez Citroën et se demandaient si Loeb ne viendrait pas lui donner la leçon.

Changement d’équipe

Mäkinen

A votre époque, vous avez été très fidèle à une marque. Est-ce que vous pensez que c’est mieux par rapport aux pilotes actuels qui font 2 ans ici, puis changent d’équipe ?

« A l’époque on n’avait pas de limitation des tests. On pouvait faire plus d’essais et je pense que c’est désormais plus difficile de changer d’équipe. C’est toujours plus sûr si vous avez une bonne équipe avec un fort esprit de solidarité. Evidemment, si cela ne fonctionne pas, ce n’est pas génial. Mais, cela dépend beaucoup des situations. »

Est-ce que vous comprenez pourquoi Lappi a décidé de partir ?

« Honnêtement je ne sais pas. Nous avons essayé de l’aider autant que nous le faisons pour les deux autres. Tous nos pilotes sont sur le même pied d’égalité. Mais, quelque part, il doit penser qu’il a obtenu mieux de Citroën. Je ne vois rien d’évident. »

Vous avez essayé de le retenir ?

« Eh bien oui. Nous lui avons fait une proposition (embarrassé). Evidemment les pilotes sont libres de changer d’équipe. Disons que c’est bien de tenter de nouveaux challenges. Mais je reste certain qu’Esappekka avait encore à apprendre avec notre équipe. Il n’est finalement pas resté si longtemps. 1 an 1/2. Mais… »

Lappi

Vous quittez l’équipe Toyota pour Citroën l’an prochain, vous regrettez de ne pas pouvoir tester plus de choses. Pourquoi ne pas profiter des deux derniers rallyes pour cela ? Quitte à vous planter.

« Je vois ce que vous voulez dire, mais il y a encore le championnat constructeur. Ce n’est pas intelligent de tester quelque chose et se tromper de direction. Et encore moins de crasher la voiture. »

Mais Ott Tanäk s’est pas mal planté par le passé ?

« Oui et le futur pilote Toyota aussi (Meeke NDLA)(rires) »

L’an prochain vous serez avec Sébastien Ogier chez Citroën. Vous préférez vous battre contre Tänak dans la même équipe ou contre Ogier?

« Et bien, on devrait avoir la même voiture. Il faut déjà au moins être aussi rapide que Seb. Et qui sait, si on peut être plus rapide que lui…et bien on verra, où on est par rapport aux autres. »

Tout pour le championnat constructeur

Les nombreux journalistes présents s’interrogeaient pour savoir si Tänak allait réussir une prestation aussi flamboyante sur asphalte. La réponse fut oui, évidemment, avec un scratch dans la première spéciale de la journée, avant une jante fissurée dans la N°10. Réaliste Ott, lâchait au micro : « je n’y peux pas grand-chose pour le championnat pilotes, mais il faut défendre le titre des constructeurs ».

Sachant cela, notre intérêt se reportait tout naturellement sur Latvala, qui n’amusait pas le terrain et reprenait la tête du général à l’issue de la spéciale N°13.

Et puis survint le coup de génie du choix des pneus durs de notre Sébastien Loeb national qui le dimanche matin atomisait les Ogier et Neuville, alors que Latvala faisait mieux que résister, dans un premier temps. Hélas, une funeste erreur, occasionnant une touchette du rail dans la spéciale 17, ne permettait pas à Lavatla de bénéficier des dividendes de sa course, au demeurant superbe. Pire même, pour préserver quelque chance à Tänak d’être champion, le bon équipier laisse Tänak gagner la Powerstage.

A l’arrivée tout le monde ayant fait les comptes et se rendant à l’évidence, Neuville commençait à faire la grimace, allant même jusqu’à dire que c’était gênant de voir le pigiste Loeb venir perturber le bon déroulement du championnat du monde des pilotes. Mauvais perdant, le Belge déclarait également ne pas être responsable de la pierre que le concurrent le précédant, avait mis sur la route lui valant une jante brisée.

Ogier sans se poser la question de devoir calculer ou non de ne pas avoir à balayer lors de la dernière course en Australie déclarait avoir perdu sur un mauvais choix de pneus et s’avouait bien content d’avoir inscrit les 22 points de la seconde place (18+4).

Au championnat des constructeurs, où 2 voitures marquent des points, Toyota perd 8 points sur son concurrent encore en lice, Hyundai, mais conserve la tête. Si les Yaris du Gazoo Racing se montrent aussi performantes en Australie on ne voit pas comment Toyota ne réussirait pas cet énorme pari de gagner dès la seconde année de son engagement en championnat du monde des rallyes.

Les pilotes, le championnat

Mäkinen

Pour l’an prochain, vous avez déjà vos trois pilotes, trois bons pilotes, trois gros caractères. Comment allez-vous les gérer ?

« Oui, je sais qu’ils sont très forts. C’est quelque chose dont on a déjà discuté entre nous et nous savons aussi que deux d’entre eux, Kris Meeke et Jari-Mati sont très expérimentés et je suis sûr qu’ils comprennent tout à fait ce que signifie une équipe. Les deux expérimentés et le pilote plus jeune se battront pour gagner. Mais je suis confiant, nous saurons gérer la situation. »

Nous savons tous pourquoi Kris a été viré de chez Citroën. Mais, vous devez forcément avoir confiance en lui quelque part pour l’avoir recruté. Vous le connaissez depuis longtemps ? Est-ce que vous pensez qu’il pourra gérer les situations avec vous ?

« Je ne connais pas comment travaillent les français. Evidemment nous essayons d’apporter du soutien à nos pilotes. Je comprends très bien les pilotes, comment ils se sentent quand ils essaient de faire bien et qu’ils n’y arrivent pas. Nous savons que Kris est un bon pilote et que sa compréhension technique de la voiture est d’un très haut niveau. C’est pourquoi je suis sûr que c’est un bon pilote pour Toyota et qu’il peut apporter de bonnes choses nouvelles pour nous. C’est primordial pour une équipe de comprendre cela et d’être capable d’améliorer les choses. »

Jari-Mati a dit hier que la Yaris était facile à conduire et que sans doute la Citroën n’était pas aussi facile, qu’ils ont sans doute plus de vitesse mais moins de stabilité. Loeb aussi a des soucis avec la Citroën ?

« De ce que j’ai compris, il y a une grosse différence. Je ne sais pas exactement. On a eu un premier test avec Kris et on en ressort confiants pour l’an prochain. On doit faire un autre test, très vite avec lui. Je dirais que c’est un talent de pouvoir sauter dans une nouvelle voiture, dans une nouvelle équipe car l’important dans les tests c’est de comprendre comment fonctionne la voiture et de la comprendre très bien. Je vous dirais que pour gagner, vous devez vous adapter à la voiture, alors que souvent les gens pensent que vous adaptez la voiture à votre style de pilotage. Mais ce n’est pas vrai. Cela prend du temps. Par exemple cette année, Ott a eu de bonne performances très rapidement avec la voiture. Mais cela lui a pris une demi-année pour apprendre la voiture et comprendre finalement comment elle doit être pilotée. Il semble maintenant fort et rapide, mais c’est tout simplement parce qu’il a compris la voiture. »

Etes-vous confiants pour le titre constructeur cette année ?

« Bien sûr, l’abandon de Ott au Pays-de-Galle nous a fait du mal, à lui et à l’équipe. Mais c’est le sport automobile. Je pense que nous avons trois équipages très forts. Et cette année, nos pilotes sont rapides sur asphalte, donc on devrait avoir un bon niveau ici. Et l’Australie se déroule dans des conditions que je dirais similaires au Pays-de-Galle, des surfaces glissantes, très molles. Nous sommes plutôt confiants pour garder la tête au championnat constructeur. »

Quels sont les facteurs clé pour gagner le championnat ?

« Je pense qu’on a fait tout ce que l’on pouvait. Nous avons fait de bonnes préparations et de bons tests, du développement. Je pense qu’on ne peut pas faire plus. Et du côté mécanique, je suis certain que tout le monde donne le meilleur et font tout pour que les voitures soient dans les meilleures conditions pour aborder chaque épreuve. Les pilotes savent ce qu’ils doivent faire. Ils restent concentrés. Maintenant on croise les doigts. Normalement si vous faites tout ce que vous devez faire… »

Est-ce que vous êtes à l’aise avec les consignes d’équipe ?

«  On espère que nous n’aurons pas à avoir ce genre de situation. Mais si on pense que par exemple Jari-Mati mène, devant Esapekka et Ott, nous devrions alors commencer à penser à de telles consignes (rires). Mais j’ai dit au pilote que s’ils le décident, cela doit venir d’eux. Je ne m’en mêle pas. Regardez, je ne sais plus quel grand-prix de F1 avec Bottas et Hamilton. Je pense que ce n’était pas bien. »

Après ce weekend, Ott pourrait être en dehors de la course au titre. Est-ce que vous pensez qu’il se mettra au service de l’écurie en Australie pour assurer le titre constructeur ?

« Les pilotes doivent se concentrer pour aller vite. Je ne pense pas que vous pouvez réellement penser à toutes ces choses quand vous pilotez. Vous devez tout donner pour rester concentrer et donner le meilleur de vous-même. »

Latvala

Est-ce que vous pouvez jouer votre carte ou il y a des consignes d’équipe ?

« Pour être honnête, la situation actuelle fait que -bien entendu- nous devons décrocher un bon résultat mais nous devons aussi penser au championnat constructeur. Donc nous ne pouvons pas, comment dire, prendre de gros risques. Quand vous êtes dans notre situation à Esapekka et moi, sans trop de choses à attendre quant au championnat pilote, pas besoin de prendre des risques pour le titre pilote, mais nous le pouvons pour le titre constructeur. »

Succès populaire

Ce Rallye d’Espagne, avant dernière manche du championnat du monde, a démontré une fois de plus l’immense succès populaire que connait cette discipline.

Que ce soit en bord des pistes, où la foule portait parfois des masques pour lutter contre la poussière, ou le long des spéciales asphalte dans les points « chauds », même si la Ola saluait le gars du pays, –Dani Sordo  sur sa Hyundai- on frisait souvent l’hystérie quand se pointait la Citroën N° 10. En effet, vacances scolaires aidant, de nombreux Français bordaient les routes des spéciales. Certains aimaient Ogier mais tous adoraient Loeb et le manifestaient bruyamment, avec forces gestes d’encouragement. Du Nord, de Normandie, du Mans, de Vesoul ou d’Annecy avec la famille au complet pour initier les enfants à vivre un rallye, les français nous ont dit vouloir célébrer un génie, une idole. Lors du retour au parc après la cérémonie du podium, on frisait l’émeute aux abords de la structure Citroën, alors que chez Toyota on démontait immédiatement le bivouac mécanique et le réceptif totalement déserté.

Là aussi, Tänak avait reconnu la domination tout à fait exceptionnelle de celui qu’il nomma « le vieux maître à tous ». Gageons qu’il saura s’inspirer au mieux de lui pour contribuer à décrocher le titre  de champion du monde des constructeurs et qui sait, avec beaucoup de chance, coiffer sur le poteau les Ogier et Neuville pour celui des pilotes, mathématiquement encore possible.

Le pilotage

Lappi

Ici, avec terre puis asphalte le pilotage ne doit pas être évident ?

« Ce qui est difficile ici c’est la surface mixte. Tarmacadam et graviers. Mais passer des graviers au tarmac n’est pas si mal. En fait, c’est plutôt facile. Enfin, c’était facile, j’espère que ça le sera aussi ce weekend. Cela demande seulement quelques virages pour comprendre que l’on est de nouveau sur le bitume. Cela devient très réactif et il y a beaucoup de grip. Ce serait beaucoup beaucoup (sic.) plus dur dans le sens contraire. Car cela allonge les distances de freinage, plus du double, et il faut être en travers alors que sur le bitume, vous chercher à ne pas l’être. Non, ce n’est pas si compliqué en fait. »

Est-ce que vous vous considérez toujours comme un débutant et est-ce que votre position au sein de l’équipe fait que vous devez conduire de manière sûre ?

« Je n’ai jamais eu de tels ordres dans le passé et je pense que je n’en recevrai pas non plus, ici. Normalement, c’est piloter de manière sûre que d’être à fond (rires) Ce n’est pas forcément la chose la plus intelligente partout… Je ne pense plus être un débutant mais je suis toujours moins expérimenté que Jari-Mati. Disons que je suis plutôt satisfait d’avoir plus ou moins la même vitesse que Jari-Mati. Il a beaucoup plus d’expérience. Mais cette année, Ott vole littéralement et nous n’arrivons pas à le suivre. Je me dis que peut-être dans quelques années, peut-être l’an prochain je pourrais faire jeu égal. Je ne sais pas, il fait quelque chose de très bien, mais je n’arrive pas à comprendre quoi. Alors oui, moins d’expérience, mais en essayant d’être meilleur tous les jours. »

Quel point vous pensez devoir améliorer ?

« Peut-être les essais. Il y a encore plus d’options sur cette voiture que je n’en utilise. Je ne peux toujours pas utiliser toutes ces possibilités car je n’arrive pas encore complètement à tester et voir ce que cela donne vraiment. Je ne sais pas forcément comment cela fonctionne. La transposition des performances obtenues lors des tests, n’est pas évidente  pendant les rallyes. Cela constitue aussi un challenge pour moi. Je ne peux pas m’en satisfaire. Car si vous êtes satisfait et bien le développement s’arrête. Je pense que les autres gars sont plus clairvoyants pour analyser les conditions du rallye. J’ai fait pas mal de rallyes déjà, mais si le setup n’est pas parfait à 100% à cause des conditions ou autre, il faut changer plein de fois pendant le rallye et c’est mauvais. Car vous ne devriez pas avoir à toucher à la voiture. C’est clairement ce que je dois améliorer. »

Alain Monnot

Photos : Joris Clerc et Alain Monnot

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(5 commentaires)

  1. Malchanceux… je ne pense pas. La malchance c’est quand Neuville casse une suspension sans raison alors qu’il est au milieu de la piste.
    Les pilotes Toyota, comme Neuville, n’ont pas le pilotage très fin d’Ogier qui sait aller vite en soignant ses trajectoires et risque donc moins d’abîmer ses pneus dans les cordes. D’ailleurs il crève très peu, comme Loeb.
    Les jantes cassées de Neuville et Tanak en sont la preuve.
    Autrement, article très sympa.

    1. Tänak est fort dans la position du gars qui n’a plus rien à perdre.
      En rallye, passer de vainqueur de rallye à champion du monde passe par la gestion de la première place et des poursuivants.
      Sauf si comme Tänak cette année, on peut coiffer tout le monde sur un dernier rallye incertain.

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