WRC : Eric Camilli étrennera la VW Polo GTI R5 au RACC 2018

Volkwagen est de retour en rallye, mais par la « petite » porte. La VW Polo GTI R5 fera ses débuts en Espagne avec Eric Camilli en premier pilote.

La catégorie R5 du rallye est en train de voir plusieurs constructeurs fourbir leurs armes. Citroën, Hyundai, Škoda, Ford et désormais VW. La « VW Polo GTI R5 272 ch » (ouf !) a été déverminée par Camilli lors de nombreux essais. Il est temps de passer à la réalité du terrain et de se confronter à la meute.

Pour les voir débuter, il faudra patienter encore jusqu’au 25-28 octobre et le RACC rallye d’Espagne. Eric y retrouvera son copilote depuis plusieurs années Benjamin Veillas. Pour ce dernier, la maison VW n’est pas une nouveauté puisqu’il faisait partie de l’équipe entourant le quintuple champion du monde Sébastien Ogier (observateur et météo NDLA).

VW a misé sur son équipage de développement pour lancer la Polo sur l’un des rallyes les plus compliqué du championnat. En effet, il mêle une première partie terre avec une grosse seconde partie asphalte. Des réglages très différents et un casse-tête pour être rapide sur les deux surfaces.

Vice-champions WRC2 2017 sur Ford Fiesta, avec une victoire en catégorie au rallye d’Allemagne, Camilli et Veillas sont plus discrets. Deux rallyes WRC2 seulement pour M-Sport. En Allemagne, après 6 mois sans compétition, le duo menait le bal des WRC2 quand ils ont dû abandonner.

De quoi taper dans l’oeil d’une écurie WRC ?

Cet engagement avec VW est une très belle opportunité pour Eric, 31 ans depuis 6 jours. En effet, il a eu une première chance en WRC avec M-Sport en 2016 et quelques bons résultats (6 fois dans les points dont une 4e place au Portugal) et une 11e place au général. Mais le départ de VW a bouleversé la donne et Eric a dû ronger son frein en WRC2. VW va-t-il l’aider à retrouver une place dans une équipe WRC ? C’est à lui de montrer qu’il le mérite.

La Polo R5, comme toutes les R5, est destinée aux clients privés. 15 voitures pour 8 écuries privées sont prévues pour le moment. L’engagement par l’équipe « usine » est la vitrine et aussi la R&D pour les clients.

Illustration : VW

(3 commentaires)

  1. Je me demande jusqu’à quel point la catégorie R5 va s’étendre, elle qui semble avoir la faveur des constructeurs en ce sens qu’elle est plus ouverte, plus accessible et moins exclusive que l’actuelle règlementation des WRC, et semble rencontrer un succès croissant en accordant leur (seconde) chance à certains pilotes, comme ici Camilli.
    A l’inverse, le WRC actuel est certes très spectaculaire, mais est plombé par l’accroissement des coûts qui font rechigner les acteurs en place, et rebute les d’éventuels nouveaux entrants, tout en étant inaccessible pour les jeunes pousses.

    Si même VW qui s’était retiré du WRC revient par la « petite » porte, lui qui pourtant avait déjà un pied dedans avec Škoda, et même si l’avenir le dira, je ne serais pas foncièrement surpris de voir les R5 devenir un jour la norme en WRC. Ce qui dans l’idée d’avoir des voitures moins hypertrophiées et plus réalistes ne serait pas pour me déplaire.

    1. @salociN : c’est à mon avis ce qu’il arrivera dans qq années.
      Pour le moment, Hyundai et Toyota veulent miser plus gros, M-Sport a réussi à convaincre Ford de mettre un peu plus de sous, Citroën se fait toujours tirer l’oreille mais semble vouloir aussi augmenter un peu le budget.

      Reste qu’au premier qui s’en va, tout pourrait s’écrouler.
      Surtout si Hyundai remporte la double timbale cette année…

      Le R5 est largement moins cher mais tout aussi rapide vu du bord de piste.
      Pour les « jeunes » il est intéressant, mais pour les vieux aussi 🙂
      Solberg ne dit pas non à une pige au RACC avec cette Polo R5 !
      Grönholm (le père) non plus !
      Loeb est tenté avec Citroën…pour le fun…mais le fun sérieux 😉

      Bref le R5 risque d’attirer plus de caméras que le WRC….c’est ballot…

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