Des pluies diluviennes ont perturbé les reconnaissances, (en plus évidemment de toucher les locaux), mais aussi raviné les pistes du rallye. Cette condition boueuse sur l’Acropolis est exceptionnelle alors que d’habitude c’est de la poussière qui attend les concurrents. Au final, le rallye a gagné en dureté avec des trous creusés, des ornières qui ont fatigué les machines.
Le début du rallye a été marqué par un Ford Puma en rade pour Pierre-Louis Loubet. C’est une honte que la machine n’a même pas pu disputer une « vraie » spéciale, juste la spéciale du jeudi soir d’une minute trente. Pour Tänak, aussi dans le Ford Puma M-Sport, il y a eu sans doute le même souci que pour Loubet, mais coup de bol, c’est arrivé hors spéciale. L’Estonnien a dû démonter et nettoyer une partie de la voiture pour repartir. Mais la gagne s’est éloignée dès le début du rallye.
A la fin du vendredi, Neuville (Hyundai) a pris la tête avec 2,8 secondes sur Sébastien Ogier (Toyota). Rovanperä semble un cran en retrait, mais est 3e à 25 secondes. Tout le monde se bat avec sa voiture en ce vendredi. Le samedi change la donne avec des pistes plus sèches, plus « classiques ». Neuville et Ogier se battent à coup de secondes pour le commandement du rallye. La cata pour Neuville vient dans l’ES10 avec une suspension cassée dans un trou. Cela laisse le champ libre à Ogier. Rovanperä va faire le dos rond, préférant les points d’une deuxième place à un nouvel abandon.
Sauf que le coup du sort est pour Ogier ! La Toyota a une suspension cassée dans un trou aussi, dans la dernière spéciale du samedi. A la veille du dernier jour, Rovanperä est tranquille avec 2 minutes d’avance sur le 2d, Sordo qui se bat avec Evans. Ce dimanche a été une « formalité » pour le champion du monde en titre. Mieux, il remporte aussi la dernière spéciale et ses 5 points de bonus.
Au final, Rovanperä l’emporte devant son coéquipier Evans avec 1 min 31. Sordo échoue à la troisième place pour 4 secondes. Tänak est remonté dans le classement à force d’abandon des autres. Il termine à 4 min 28 de Rovanperä, en ayant pris plus de 3 min 30 de pénalité pour avoir pointé en retard après sa session de mécanique. Il devance Esapekka Lappi qui a aussi dû mécaniquer sur sa Hyundai. Malgré son abandon en dernière spéciale du samedi (10 min de pénalité), Ogier termine dans le top 10 à 11 min 43 de Rovanperä, au milieu des WRC2. En Rally 2 justement, c’est Mikkelsen qui l’emporte devant Greensmith.
POSITION | PILOTE |
1 | Kalle ROVANPERÄ |
2 | Elfyn EVANS |
3 | Daniel SORDO |
4 | Ott TÄNAK |
5 | Esapekka LAPPI |
6 | Takamoto KATSUTA |
7 | Andreas MIKKELSEN |
8 | Gus GREENSMITH |
9 | Yohan ROSSEL |
10 | Sébastien OGIER |
11 | Adrien FOURMAUX |
12 | Grégoire MUNSTER |
13 | Kajetan KAJETANOWICZ |
14 | Lauri JOONA |
15 | Robert VIRVES |
Classement du championnat du monde pilote 2023
200 points tout round pour Rovanperä. Il compte désormais 33 points sur Evans. Un rallye rapporte 30 points au maximum (victoire et Power Stage) donc mathématiquement rien n’est fait. Il reste 3 épreuves avec le Chili, le tout nouveau rallye d’Europe centrale (Autriche+République Tchèque+Allemagne) et enfin le Japon. Rovanperä a donc un « joker » et peut se contenter de contrôler. Mais, en rallye ce n’est pas simple, et ce n’est pas trop le tempérament du jeune Finlandais. Son second titre lui tend les bras. Ogier ne peut plus être titré. Pour Tänak et même Neuville, le titre est illusoire.
POSITION | PILOTE | TOTAL |
1 | Kalle ROVANPERÄ | 200 |
2 | Elfyn EVANS | 167 |
3 | Thierry NEUVILLE | 134 |
4 | Ott TÄNAK | 119 |
5 | Sébastien OGIER | 99 |
6 | Esapekka LAPPI | 98 |
7 | Takamoto KATSUTA | 66 |
8 | Daniel SORDO | 63 |
9 | Teemu SUNINEN | 34 |
10 | Pierre-Louis LOUBET | 28 |
11 | Oliver SOLBERG | 25 |
12 | Andreas MIKKELSEN | 23 |
13 | Gus GREENSMITH | 20 |
14 | Craig BREEN | 19 |
15 | Yohan ROSSEL | 12 |
Classement du championnat constructeur 2023
Toyota n’est pas mathématiquement titre, mais avec 91 points d’avance, ils ont de quoi voir venir. Quand on voit ce classement, on ne peut qu’approuver le retour de Subaru en WRC, et pourquoi pas d’autres constructeurs. Mais le championnat coûte de plus en plus cher avec des prototypes sur roues et des motorisations hybrides coûteuses à développer.
POS | CONSTRUCTEUR | TOTAL |
1 | Toyota | 430 |
2 | Hyundai | 339 |
3 | M-Sport | 220 |