WRC 2020 : des Citroën C3 au départ ?

Des Citroën C3 WRC seront-elles encore alignées en 2020 en championnat du monde des rallyes ? Un premier indice porte à le croire.

Citroën s’est officiellement retiré du WRC et de toute implication officielle en sport auto. Pierre Budar, le patron de Citroën Racing, n’a jamais caché la possibilité de voir des C3 WRC engagées par des équipes privées, les C3 pouvant être soit louées soit même vendues. Le même Pierre Budar s’est déclaré certain de l’important gain de performance apporté par l’évolution de la C3 qui avait été vue en test en fin de saison.

Yoann Bonato en essais

De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas. Le pilote français Yoann Bonato, double champion de France des rallyes, est en test pour deux jours au volant d’une C3 WRC comme il l’a annoncé sur les réseaux sociaux, photos à l’appui.

PH Sport intéressé ?

Le site espagnol motor.es avance que l’écurie française PH Sport pourrait se charger d’aligner la C3 WRC en compétition. Cette équipe proche de PSA n’en serait pas à sa première en la matière.

Notre avis, par leblogauto.com

Une telle perspective pourrait permettre à quelques pilotes laissés sur le carreau par le mercato de rebondir, sachant que Hyundai et Toyota pourraient toutefois aligner régulièrement jusqu’à quatre voitures. Surtout, on apprécierait de voir la C3 WRC Evo en action, y compris en 2021.

Photos : Yoann Bonato

(11 commentaires)

    1. Le souci est qu’une WRC d’occasion c’est plus de 600k€ (prix révélé il y a 1 ou 2 ans par Ostberg qui expliquait pourquoi il ne s’alignait plus en privé sur une saison).
      Il reste la location, mais cela reste cher…et il faut savoir quelle version serait vendue/louée : la version évoluée que l’on a vu qu’en essais ou la version du début 2019 qui a fini par se faire dépasser par Toy et Hyundai ?

      C’est franchement un énorme souci pour le WRC ces bagnoles qui coûtent plus de 1 million prix usine.
      Il faudrait que le règlement propose qu’un constructeur (M-Sport par exemple) fournisse une voiture conforme WRC à moindre prix quitte à ce qu’elle soit un peu moins au top niveau perf.
      Là ce qu’il se profile (déjà pour 2020 sauf erreur) :
      – WRC, possibilité d’engager une 4e voiture dans une écurie à part, et qui ne marque pas de points constructeur >> Hyundai et peut-être Toy devraient aligner 4 voitures.
      – WRC2 PRO qui devient WRC2
      – WRC2 qui devient WRC3

      Donc les pilotes sans baquets WRC iront sur des R5 en WRC2 pour ne pas gêner les WRC officielles….dommage et pas vraiment l’esprit du rallye.

    2. bonne analyse .
      Question Chalindrey s’autorise à évoluer une auto conforme 2019 . la réglementation a – t – elle bougé 2019/2020 ?
      Dans évo qui donne un gain de puissance on sous entend que les autos 2019 n’étaient pas top limites réglementation ? question.

      1. Pas de changement de règlement avant 2022 (ère hybride) en théorie.
        Mais les écuries comme Citroën ont bossé sur des aéro qui donnent plus d’appui par exemple via des ailerons sur les ailes, mais aussi des « jupes » sur l’aileron arrière (Toyota a lancé la mode) qui a priori permet une meilleure succion de l’air sous l’aileron (donc de l’appui sans traînée).

        Le gain en performance est là, avec l’aéro. Elle doit permettre d’aller plus vite dans les virages sans risquer le tout pour le tout.
        Et une deuxième aéro est pour les rallyes rapides où la vmax est privilégiée.

        Côté moteur, la puissance est au taquet (brides diverses) et c’est surtout la fiabilité qui peut être touchée.
        Mais le moteur est rarement la cause des ennuis techniques…c’est soit l’hydraulique (Ogier qui perd la direction assistée à la fin de la 1e étape…) soit la transmission.
        Y a peut-être eu un souci de puissance sur un rallye pour Toyota mais je ne sais plus si c’était cette année ou l’an dernier (en tout cas, cela a participé au départ de Tänak).

  1. Ce sont les coûts de développement qui explosent bien entendu, pas la valeur intrinsèque des pièces ou des matériaux (même si cela coûte relativement cher le carbone ou autre).

    Une WRC il y a 10 ans environ, cela coûtait 200 à 300 000 € environ.
    Désormais ce sont les R5 (WRC2) qui coûtent ce prix-là…

    De mémoire c’est en 2017 qu’Ostberg mettait en vente sa Fiesta WRC avec 9 rallyes dans les roues pour un peu plus de £500 000.
    Et M-Sport est sans doute ceux qui ont les voitures les moins chères du plateau.

    Une Fiesta de 2011 (donc dépassée niveau châssis, liaisons au sol, etc.) : https://rallycarsforsale.net/ads/ford-fiesta-wrc-7/
    £215 000

    L’un des soucis est que cela tire le prix des voitures de catégorie inférieure vers le haut.
    Désormais pour une R3, il faut compter 15 à 25 000 € HT la location (hors assurance, hors pneus, carburant, etc.) selon le rallye.
    Pour une R3…résultat bon nombre de pilotes aguerris mais amateurs restent sur des tromblons ou des WRC d’il y a 15 ans.

    1. …un moteur qui a fait 900 km de chrono est déjà à réviser. Et c’est en toute logique vu les charges que subissent ces engins. Un super 1600, en son temps: il était très très difficile de pouvoir le mouvoir sans caler sur la voie publique tant il ravalait de l’échappement. Sur ces machines la maintenance est ahurissante, avec les stafs mécanos , ingénieurs. Donc ça coût une blinde même au privé qui loue une telle machine.
      Alors la cote est au paroxysme quand la machine fait des résultats . Ensuite elle décroit un peu….puis remonte. Nombre d’argentés chassent les autos qui ont un palmarès sur le marché de l’occasion. C’est un autre monde. Ensuite il y a les surprises, avec les pseudos officielles sur lesquelles « on a tout piqué ». La meilleure auto de course à acheter c’est celle qui vient de gagner. mais il faut de suite la mettre sur la remorque; ne pas la laisser rentrer au garage.

      1. Ah mais le souci n’est pas le moteur sur une WRC (c’est une partie du coût mais cela n’explique pas le prix exorbitant).
        C’est un peu comme le rallycross.

        Quand le RX est devenu WRX FIA en 2014, les privés étaient légion.
        En 2016, un pilote de Lohéac que je connais s’est fait « plaisir » en s’engageant avec Olsberg MSE sur une fiesta privée.
        25 000 € la location, hors pièces. C’était encore abordable même s’il a dû lever le pied en Q3 et Q4 alors qu’il pouvait passer en demi-finale.

        Désormais, c’est une utopie de vouloir faire le WRX sur une seule manche. La location de la voiture est devenue hors de prix et les pièces de casse, c’est pire.

        Le WRC c’est pareil, pour le prix d’une WRC2 on avait une WRC presque neuve, ou neuve, il n’y a pas si longtemps. Le coût de l’entretien reste à peu près le même, le prix de la casse en revanche explose…et les assurances aussi.
        Des prix totalement dingues et qui coupent les « amateurs » du haut niveau. Dommage.

  2. Au prix d’achat il faut ensuite rajouter le coût au kilomètre d’ES qui doit être en rapport.
    Et le déplacement d’un ingénieur de la marque pour les réglages comme c’était le cas avec les 1ères Subaru WRC achetées chez Prodrive : 1500 € par rallye à l’époque.

  3. oui, un amortisseur WRC : 50 mille !!!!!!! €
    donc c’est dire que le prix inclus un peu comme dans les pièces comme du secret militaire ! j’ai des connaissances France ( 1 dcd il y a peu ) et étranger proprio de WRC . A chaque fois qu’il faut rouler c’est inimaginable le staf !
    Attention, là je ne parle pas même argent, car c’est toujours dans ce domaine une part de flou entretenue, j’évoque le potentiel des pilotes. « j’veux même pas savoir… » Demain on va encore aller plus vite avec l’électrique couplé au thermique. Déjà cette année en 1 rallye Champ France , sur une ES, les 10 premiers amélioraient des temps de 6 sec , tous, par rapport à 2018. Donc comme vous disiez , oui l’aéro , les appuis entre autres comme paramètres , on en revient à ce qu’était les f1 avec les jupes. Des performances toujours plus élevées constatées.
    l’histoire est un éternel recommencement. On a interdit les gr B à cause des décès d’équipages en course. Déjà à présent , des pilotes disent que ça va TROP VITE. je parlais potentiel . il faut pour rester à fond absolu parfois, la condition physique et le grain de folie en plus de la dextérité , des automatismes dans les réflexes absolument inouïs. Tout ça , c’est en plus des analyses et du métier de pilote de rallye.
    Pour ça, en passionné mordu mécanique pourtant avant tout , je mets toujours surtout l’accent sur la qualité de l’équipage sur un podium, et la voiture au second plan. Je n’apprécie jamais les commentaires qui disqualifient tel ou tel équipage à ce niveau, même si les bolides sont de beaux jouets bien plus faciles à emmener que des anciennes autos de courses. ça va si vite à présent!
    jadis on sacrifiait la vitesse de pointe pour avoir la relance. On regarde aujourd’hui: au moindre bout rectiligne, les autos prennent le 200 km/h sur des routes de rallyes.
    Demain j’ai dit plus en amont que ça ira encore plus vite …. jusque où ? car la course reste dangereuse. Et les spectateurs pas tjrs soucieux de ça…
    Oui le fossé s’est creusé . On a plus mélangé les pros avec les privés depuis qq decennies. A un certain niveau devenu…il n’y a plus personne en privé. logique en somme.

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