WEC 2023 Monza : Toyota prend sa revanche sur les terres de Ferrari

La BOP a beau être l’objet de nombreuses critiques, force est de constater que le résultat est là : aux qualifications à Monza, les 9 premières Hypercars se tenaient dans la même seconde, en huit dixièmes pour être plus précis. Et jusqu’à la fin de la deuxième heure de course, la lutte était encore indécise entre Toyota, Ferrari, Porsche et, bonne nouvelle, Peugeot.

Toyota-Ferrari, le match de l’année

A la fin de la première heure, le lion rugissait enfin, avec la 9X8 n°93 qui virait en tête avec Mikkel Jensen au volant, une poignée de secondes devant la Ferrari n°50 de Miguel Molina et la Toyota n°7 de Kamui Kobayashi. Les lauréats du Mans n’ont pas eu la même fortune ici, puisque la Ferrari n°51, victorieuse dans la Sarthe, était victime d’un accrochage au départ avec la Toyota n°8 de Buemi.

 

 

 

Le début de course tournait vraiment à la galère pour la japonaise, puisque Buemi prenait deux pénalités, une pour l’accrochage avec la Ferrari, et la seconde pénalité pour un autre accrochage avec une GTE, l’Aston n°777 de Satoshi Hoshino qui était envoyée dans le rail juste avant la chicane Ascari et devait abandonner. Reléguée 13e à 1 tour, la Toyota de Buemi a dû ensuite cravacher et a pu remonter à la 4e place.

A partir de la 3ème heure de course, la victoire s’est transformée en duel entre la Toyota n°7 et la Ferrari n°50. La japonaise avait pris le dessus, avec presque 50 secondes d’avances, mais une voiture de sécurité, déclenchée après l’immobilisation e piste d’une Porsche Proton au 134e tour, a regroupé le peloton. Ferrari a cru un moment pouvoir triompher sur ses terres, mais Kamui Kobayashi a sorti le grand jeu et a su se reconstituer un matelas de 15 secondes d’avance sur les rouges pour l’emporter.

Peugeot confirme les progrès entrevus au Mans

Sur le podium, la Peugeot n°93 redonne enfin du sourire à l’équipe française. Après le début de course surprenant aux 24 heures du Mans, ce podium, le premier de Peugeot depuis son retour, confirme les progrès de la 9X8, même si la fiabilité demeure encore précaire, comme en témoignent les ennuis de la n°94, qui est restée clouée aux stands pendant 17’ pour un problème de boîte de vitesses. La n°93 s’est battue…comme une lionne pour prendre cette 3e place face à la Porsche Penske de Dane Cameron et Fred « Macko ».

 

Comme d’habitude, la bataille pour la victoire était plus que serrée en LM P2. Au terme des 6 Heures de l’épreuve, c’est finalement la Jota n°28 qui s’impose.  L’Alpine n°36 prend la deuxième position devant l’équipage de la WRT n°41.

Corvette déjà titrée

Enfin, en LMGTE, la course a ét dominée par Porsche qui réalise un triplé. La victoire est prise par la n°77 du Dempsey-Proton Racing, pilotée par Julien Andlauer, Christian Ried et Mikkel Pedersen. IL devancent la n°60 de Iron Lynx (Schiavoni / Cressoni / Picariello) et la n°86 du GR Racing (Wainwright / Barker / Pera). Les Iron Dames doivent se contenter de la 5e place derrière la C8.R n°33. Malgré le success ballast, Corvette Racing et le trio Keating / Varrone / Catsburg limitent bien les dégâts et s’assurent déjà les titres Equipes et Pilotes alors qu’il reste encore deux courses à disputer.

Au championnat, l’équipage Buemi-Hartley-Hirakawa conserve la tête du championnat avec 119 points, et creuse même l’écart sur l’équipage de la Ferrari n°51 Calado-Giovinazzi-Pierguidi qui n’a pas fait mieux que 5e, totalisant 92 points. Ils sont néanmoins rejoints par Kobayashi, Conway et Lopez qui signent leur 3e victoire de la saison et totalisent aussi 92 points, leur abandon au Mans les ayant fortement pénalisés. Toyota conforte son leadership dans le classement constructeurs.

[rectificatif Lundi ] suite à une pénalité de 50 » pour dépassement de la puissance maximale autorisée, la Toyota n°8 est rélégué au 6e rang. La Ferrari n°51 qui a fini 5e ayant aussi reçu une pénalité, la Porsche Penske n°5 hérite ainsi de la 4e place.

Les résultats détaillés ici

(6 commentaires)

  1. Actuellement, les résultats des courses du WEC sont largement dépendantes de la BoP a encore changé ce week-end ! Mais, les LMDh restent toujours largement oubliées dans l’équilibrage des technologies EOT avec les Hypercars qui sont nettement avantagées avec leur 4×4 et le rapport poids/puissance.
    Certes, il y a de nombreux constructeurs en WEC, mais il est urgent d’établir un équilibre entre Hypercars et LMDh digne de ce nom. Sinon, je préfèrre avoir des cours d’Hypercars en WEC et de LMDh en IMSA GTP…

  2. Course un peu bizarre, avec 2 groupes créés par la stratégie décalée avec le 1er safety-car, en tête à tour de rôle suivant les ravitaillements.
    La 9X8 nous avait vendu du rêve au Mans, elle est maintenant plus fiable et commence à trouver de la performance, quel contraste par rapport à il y a un an !
    Concernant Cadillac et Porsche, ça reste encore compliqué. La Cadillac est rapide (5ème temps qualif à 0,3 s) mais trop seule, quand aux Allemands, c’est bien de vendre des voitures aux clients, mais faut peut-être la rendre performante avant. Il n’y a pas que l’EoT pour expliquer le manque de vitesse, la preuve avec Cadillac. Et Acura, qui vient encore de les battre en IMSA.
    Grosse déception du côté des Iron Dames, leur course a été complètement sabotée par des mauvaises décisions en course. Elles étaient très rapides, quel besoin de décaler la stratégie au 1er SC ? Les filles et la voiture marchent, l’équipe va devoir se mettre au niveau.
    Alpine enfin sur le podium, ça a pris du temps !
    Merci à l’Équipe d’avoir amené Vanina Ickx aux commentaires. Entre ses analyses précises et sans langue de bois et ses traits d’humour (« Vive la Belgique, mon peuple vaincra ! » ? ), c’était un régal de l’écouter.

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