Dur, dur d’être Président doit peut-être ruminer Nicolas Sarkozy.
Pensez donc : « notre » Président fait tout son possible pour tenter de réduire la colère de la rue en annonçant des mesures spécifiques pour le secteur automobile … et voilà que ces dernières provoquent à la fois l’ire de Bruxelles, de Slovaquie et Tchéquie …. et désormais de Volvo …. !
Le groupe suédois a ainsi annoncé mardi via un porte-parole qu’il n’avait pas l’intention d’accepter le prêt de 500 millions d’euros proposé par le gouvernement français pour sa filiale Renault Trucks. Arguments invoqués pour ce faire : « les conditions fixées par le gouvernement français pour l’industrie automobile française (…) sont telles que nous ne les accepterons pas ». C’est en effet ce qu’a déclaré Maarten Wikforss, porte-parole de Volvo Group.
Dans le détail, les suédois trouvent contraignants l’impossibilité qui est leur faite – en cas d’acceptation – de supprimer des emplois ou de fermer une usine. Autre point de discorde : Volvo ne s’est pas vu formellement proposer un prêt de 500 millions d’euros.
Prudent, le groupe souhaiterait avoir le « bristol » avant de s’engager. Ce qui n’est pas complément idiot quand on connaît l’ « éloquence » de Nicolas Sarkozy.
« Nous avons été en discussions mais on ne nous a pas proposé de prêt de 500 millions d’euros », a ainsi ajouté Maarten Wikforss, sans vouloir donner plus de détails sur les discussions avec la France. Le groupe n’a pas souhaité pour l’instant indiquer dans quelles mesures il pourrait accepter un prêt de l’Etat français.
Pour rappel, le gouvernement a annoncé lundi 7,8 milliards d’euros d’aides pour le secteur automobile de la crise, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour Renault et PSA Peugeot Citroën. Les constructeurs devant en contrepartie s’engager à ne fermer aucun site français durant 5 ans et de « tout faire » pour éviter les licenciements. Un prêt de 500 millions d’euros pour Renault Trucks – propriété de Volvo – figurait également parmi les propositions.
Sources : AFP