Volvo Group a annoncé jeudi avoir provisionné 7 milliards de couronnes (683 millions d’euros) au quatrième trimestre 2018. Objectif : mettre de côté les sommes jugées nécessaires pour pouvoir assumer financièrement les problèmes de défaillance d’un composant du système de contrôle des émissions observée sur certains modèles. En octobre dernier, le constructeur de poids lourds suédois avait en effet indiqué que certains de ses camions et bus étaient susceptibles de dépasser les limites en matière d’émissions d’oxyde d’azote.
Provisions pour actions correctives
La somme provisionnée a été calculée en fonction de « divers facteurs tels que le contrôle des véhicules, l’analyse statistique et le dialogue avec les autorités compétentes », a indiqué le constructeur dans un communiqué. Volvo Group a toutefois tenu à souligner qu’il évaluerait en permanence le montant de la provision à mesure de l’évolution du dossier.
La provision devrait selon le groupe lui-même tirer le résultat opérationnel du quatrième trimestre 2018 à la baisse. Les premiers effets négatifs sur le flux de trésorerie (cash flow) devraient être ressentis en 2019 pour monter en puissance les années suivantes.
Au mois d’octobre, le groupe avait fait part de résultats pour le troisième trimestre 2018 supérieurs aux attentes. En hausse de 38%, son bénéfice net s’établissait à cette date à 7,46 milliards de couronnes tandis que le chiffre d’affaires progressait de près de 21% en valeur glissante annuelle, à 92,3 milliards.
Un composant défectueux susceptible de nuire au respect des normes
Le 16 octobre, Volvo Group avait indiqué publiquement que le dépassement des limites en termes d’émissions d’oxyde d’azote susceptible d’être observé sur certains de ses véhicules pourrait être le fait de la dégradation plus rapide que prévu d’un composant du système de contrôle des émissions.
Le groupe avait alors déclaré que les coûts pour résoudre le problème « pourraient être importants ».
Le constructeur avait ajouté que la majorité des véhicules concernés avaient été commercialisés en Amérique du nord et en Europe.
Volvo Group affirme toutefois affirmé que la « dégradation ne pose pas de problème de sûreté du produit et n’affecte pas la performance du véhicule dans d’autres domaines que le contrôle des émissions ».
Le constructeur a par ailleurs précisé que la prochaine étape consisterait à définir avec les autorités compétentes le mode de mise en oeuvre des actions correctives concernant le composant défectueux.
Claes Eliasson, chargé des relations presse, n’a pas souhaité communiquer sur le nombre de véhicules impactés ni sur le nom du fournisseur du composant concerné.
Sources : Reuters, AFP, Volvo Group
Crédit Illustration : Volvo Group
Un composant bien opportunément défectueux… lol
j’ai l’impression que tout le monde est en train de provisionner quelque chose, moi