Un petit retour en arrière souvenez vous… Très récemment nous observions le départ du directeur de la production du groupe Volkswagen. Départ s’entremêlant avec l’annonce d’un plan d’économies visant à ce que l’entreprise retrouve des niveaux de marge en adéquation avec ses attentes : en l’occurrence l’organe de presse ne précise pas ses sources internes, mais il était annoncé par les syndicats eux-mêmes que ces coupes ne se passeraient pas sans heurts.
Il s’agit donc là de la première passe d’armes entre la direction et les syndicats sur le sujet. Il faut souligner que l’entrée du cabinet de consultant Mckinsey, en vue d’étudier les différentes pistes d’économies à venir, s’était faite (choses rare) sans la consultation des représentants du personnel. Ces derniers déjà bien échaudés par les annonces récentes n’ont donc pas hésité à remettre complètement en cause l’arrivée de ce nouvel acteur.
N’oublions pas quelle importance conservent les représentants syndicaux, qui s’alliant régulièrement avec les représentants du land de Basse Saxe « pèsent » réellement dans la gouvernance de l’entreprise, surtout lorsqu’il s’agit de défendre des « coupes claires dans les effectifs ». Ces derniers craignaient justement que les consultants invités à se pencher sur les problématiques de niveaux de marge ne coupent trop dans la masse salariale, notamment celle des usines de Wolfsburg et Kassel.
D’ailleurs, comme pour mieux souligner sa détermination, Bern Osterloh le chef du comité d’entreprise a d’ores et déjà souligné que « les coupes attendues ne seraient pas une promenade dans le parc, et qu’il y aurait des questions particulièrement disputées… ».
Voilà qui promet des débats houleux lors des prochains comités…
Source : Reuters
Crédit illustration : VW