Alors que les constructeurs chinois font feu de tout bois au salon de Pékin, le concept-car Neeza est la riposte de groupe allemand, histoire de prouver que malgré les efforts et progrès des challengers asiatiques, les géants allemands sont bien décidés à donner le la pour quelques années encore. Alors que les nouvelles pousses s’évertuent à présenter des modèles aux styles classiques, berline, coupé, tout-terrain, Volkswagen mélange les genres avec la Neeza qui se veut coupé et break à la fois car l’objectif est bien de différencier la marque allemande des quatre-vingt-dix huit autres concurrents sans toutefois froisser l’ego du chaland chinois.
Pour y parvenir, Volkswagen multiplie les clins d’oeil. La Neeza a tout d’abord été conçue par des chinois pour les chinois. Ensuite, Neeza évoque sans ambiguité la divinité chinoise Ne Zha, jeune garçon dôté de pouvoirs magiques qui combattait les mauvais esprits. Sa couleur « Rouge Chine » flatte l’orgueil national tandis que l’intérieur à base de teintes claires et de rouge -encore chinois- rappelle les tapisseries chinoises. Bref, que de belles références pour une Passat qui veut se faire plus grosse que l’Audi Q7. Quelques détails stylistiques se retrouveront sur les futures modèles chinois, à commencer par la calandre qui abandonne le schéma des trois barettes pour n’en retenir que deux.
A l’intérieur, Volkswagen met en avant le confort des sièges au détriment de l’espace dévolu aux jambes ce qui semble incongru dans un marché qui privilégie les teckels. Quant aux couleurs et aux matériaux employés, ils auraient plus leur place dans une cuisine Mobalpa. Et ce n’est pas l’éclairage bleuâtre qui évoque les clubs un peu glauques qui va changer la donne. L’équipement est l’objet d’une petite révolution: à l’heure où le GPS et systèmes de diverissement évoluent plus vite que l’automobile et , Volkswagen a pris la résolution de les supprimer afin de permettre au consommateur d’utiliser les derniers gadgets numériques dans la Neeza.