Volkswagen/Bosch : co-entreprise pour cellules de batteries

Protocole d’accord entre Volkswagen et Bosch

« Volkswagen et Bosch ont signé un protocole d’accord afin d’étudier la création d’un fournisseur européen pour équiper les usines de cellules de batteries », ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué. Ajoutant qu’une coentreprise devrait être créée « d’ici fin 2022 ».

Volkswagen veut s’affranchir des fournisseurs asiatiques en créant 6 Giga-factory

Volkswagen et plus largement l’ensemble de l’industrie automobile allemande investissent massivement actuellement dans la transition énergétique.

La production de cellules de batteries, dont dépend en grande partie la valeur ajoutée des voitures électriques, est pour le moment dominée par les fournisseurs asiatiques.

Dans un tel contexte, VW a annoncé en 2021 vouloir ouvrir six Giga-factory de cellules en Europe d’ici 2030 afin de s’imposer sur ce marché.

Après un premier site en Suède, Volkswagen compte ouvrir une deuxième usine dès 2025 en Allemagne, à Salzgitter.

Volkswagen veut profiter du savoir-faire de Bosch

En s’alliant avec Bosch, le groupe automobile allemand compte profiter « d’un excellent savoir-faire en matière d’automatisation d’usine et d’intégration de systèmes industriels », selon ses propres termes. Ce qui laisserait supposer que VW reconnaît ne pas disposer de tels atouts ? Il est vrai que la production cellules de batteries impose de fortes contraintes industrielles.

« Nous travaillons à la création d’une chaîne d’approvisionnement entièrement européenne pour une e-mobilité made in Europe », a indiqué pour sa part Thomas Schmall, responsable technologie chez Volkswagen. Ajoutant qu’il s’agissait « d’une chance historique dans l’histoire économique ».

Bosch fait son come-back sur la marché des cellules de batterie pour VE

Le protocole d’accord permet à Bosch de revenir sur le marché des cellules de batteries électriques, domaine qu’il avait décidé d’abandonner en 2018, en raison du retard accumulé vis-à-vis de ses concurrents.

« L’industrie européenne a le potentiel de devenir un moteur technologique pour la transformation écologique de l’économie », a déclaré le président de l’équipementier, Rolf Najork.

Notre avis, par leblogauto.com

Nous voilà en quelque sorte rassurés. Il y a quelques jours, un membre du conseil d’administration de Volkswagen avait déclaré à un journal allemand que le constructeur pourrait à terme détenir une participation minoritaire dans sa division batteries, laquelle pourrait être introduite en bourse. Certains redoutaient alors qu’il ne fasse rentrer quelques loups dans la bergerie.

« Si les ventes de véhicules électriques augmentent comme nous le prévoyons, il serait logique de faire appel à des investisseurs externes. Mais nous voulons rester au volant » de l’entité, avait toutefois déclaré Thomas Schmall au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Ajoutant que pour cela, le groupe automobile n’avait « pas forcément besoin de la majorité. »

Thomas Schmall avait cependant ajouté qu’à long terme, l’entreprise pourrait imaginer fournir ses rivaux avec ses cellules de batterie. Sous-entendu qu’il pourrait s’allier financièrement à des concurrents pour renforcer son projet. L’union faisant la force face à la concurrence asiatique ? « Nous voulons établir une norme pour notre industrie », avait ajouté le dirigeant.

Sources : Volkswagen, Bosch , AFP, Reuters, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung

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