L’Office de lutte antifraude de l’Union européenne a ajouté un dossier au passif du groupe Volkswagen qui aurait profité d’un prêt de la Banque européenne d’investissement à hauteur de 400 millions d’euros pour développer le moteur EA189, celui par lequel le scandale du Dieselgate a éclaté.
Le prêt a été accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en 2009 afin d’aider financièrement le constructeur allemand à concevoir un moteur diesel conforme aux règles antipollution de plus en plus contraignantes imposées à l’époque en Europe et aux États-Unis. La BEI a reçu l’assurance dans un courrier de Volkswagen que le projet EA189 avait pour objectif de « poursuivre la réduction des émissions polluantes et de la consommation ».
En 2011, Le groupe Volkswagen a rassuré la BEI en affirmant que les premiers tests du moteur étaient concluants, avec une diminution des particules émises de 90 %, des oxydes d’azote de 30 % et du gaz carbonique de 20 %. Comme l’a révélé le Dieseselgate, le constructeur avait juste installé un logiciel capable déjouer les tests antipollution. Volkswagen a remboursé le prêt en 2014.
Le rapport de l’Office antifraude européen ne déclare pas que le prêt de 400 millions d’euros a été utilisé pour développer le logiciel fraudeur. Il a cependant envoyé ses résultats à la BEI et au parquet de Brunswick, en charge du dossier Dieselgate en Allemagne.
Source : Politico
Source photo : Volkswagen