VivaTech 2021 : Renault présente Duo, Bento et Hippo

Chez Renault, la mobilité est prise en charge par Mobilize. Une partie de la stratégie de mobilité partagée avait déjà été dévoilée. Désormais, on connait les noms des trois véhicules, 100% électriques, qui serviront cette stratégie.

Indisponibles à la vente

Le Mobilize DUO (ex Renault EZ-1) est le petit véhicule façon Twizy mais à deux places de front et non plus l’une derrière l’autre. 100% électrique, compact et connecté, Duo est pour…2 personnes (merci Captain Obvious). Il est, un peu à l’instar du Citroën AMI, pensé dès le début pour l’autopartage. Comme les deux autres véhicules, le Mobilize Duo ne sera pas à vendre (dommage ? Sans doute).

Dans l’idée de la mobilité plus durable, le Duo intègrera 50% de matériaux recyclés dans sa fabrication. De plus, grâce à la Re-Factory de Renault Group à Flins, il devra être recyclable, en fin de vie, à 95%.

Mobilize BENTO de son côté est le nom du véhicule destiné à la livraison ou « le transport de biens peu encombrants ». 100% électrique lui aussi, il est conçu sur la base du DUO. Il proposera un caisson de chargement avec un volume total qui pourra atteindre 1m3.

Enfin, le Mobilize HIPPO est le véhicule modulaire clairement destiné à la livraison du dernier kilomètre, en ville ou périphérie. Le HIPPO proposera plusieurs modules de chargement. Interchangeables ils permettront de répondre aux besoins de ses utilisateurs : transport réfrigéré, livraison de colis, etc. La capacité de chargement sera de 200kg et le volume jusqu’à 3m3 environ.

Développer tout un écosystème autour de la mobilité électrique

Mais, il n’y a pas que ces trois véhicules dans la stratégie de Mobilize. En effet, la filiale du groupe Renault annonce aussi le lancement d’un projet avec l’Île d’Yeu, Qovoltis et Enedis. Ce projet vise à accompagner la commune dans sa démarche de transition énergétique. C’est le principe des Smart Islands (îles intelligentes) (qui peut être étendu à n’importe quel territoire NDLA) pour tendre vers une neutralité carbone.

Pour l’Île d’Yeu, cela se traduit par une transition vers la mobilité électrique avec un écosystème de recharge, de la production électrique solaire, pousser au V2G (véhicule to grid), au stockage stationnaire, etc. Le groupe Renault a déjà lancé un programme ambitieux à Porto Santo en 2018 avec pour cible, la neutralité carbone du territoire en 10 ans.

Dans cet écosystème, la seconde vie des batteries électriques est indispensables. Déjà, cela permet de mieux amortir la pollution à la construction de la batterie. En plus, cela permet de créer des système de stockage de l’électricité, mobiles, modulaires et à plusieurs destinations. Pour cela, Renault/Mobilize s’associe avec la start-up allemande betteries AMPS GmbH. Cette société ne fait pas du « recycling » mais de « l’upcycling ». En gros, on donne une seconde vie à des objets avant de penser au recyclage à proprement parler.

Des services rebadgés Mobilize

A la fin, il ressort de la récolte des batteries « usagées » des VEB, des « betterPacks » de 2,3kWh. Jusqu’à 4 packs peuvent être mis bout à bout pour ainsi atteindre une capacité totale de 9,2 kWh. Cette capacité correspond à la consommation électrique moyenne d’un foyer sur une journée. Ces systèmes peuvent être utilisés dans des endroits « hors réseau », mais aussi servir de « groupe électrique » d’appoint à la place de groupes électrogènes thermiques classiques. Là encore, la Re-Factory de Flins est impliqué avec une production qui débutera en septembre 2021.

Enfin, la marque Mobilize est désormais mise en avant avec tout un tas de changement de noms. Zity devient « Zity by Mobilize », Renault Mobility devient « Mobilize Share » et les solutions d’Elexent deviennent « Mobilize Power Solutions ».

(23 commentaires)

  1. S’ils ont la bonne idée d’y coller des panneaux publicitaires sur les parties orange … JC Décaux va faire la gueule …

  2. Mobilize, Duo, Bento, Hippo, Zity by Mobilize…
    Paye ta mondialisation ! C’était trop dur d’avoir des « jolis » noms qui sonnent français ?

    A l’étranger, les mots français sont souvent utilisés pour donner une plus-value à un produit, en France on fait l’inverse.

    1. beyond automotive meet us at viva technology june re-factory group
      recycling upcycling betterPacks Zity by Mobilize? , Mobilize Share? , Mobilize Power Solutions? ….. Le président l’a bien choisi Luca de Meo pour sa régie. Heureusement Sunday on peut voter.

      1. Bento peut être vu comme venant du grec « bénthos » (les profondeurs) ou du latin ventus (qui donne évidemment le vent, vento ou bento) ou plus simplement du japonais bento pour sa compacité, sa praticité (comme ce véhicule ?).

        Mais ce qui est « amusant », c’est quand Porsche par exemple appelle un modèle Taycan, Macan ou Cayenne, personne ne se dit « ah ils auraient pu prendre du bon allemand ».

        L’avantage de ces noms, c’est qu’ils se prononcent assez facilement dans bcp de langues européennes.

  3. Tout ça c’est du greenwashing car l’expérience a montré que les projets d’autopartage sous-estimait largement les coûts de maintenance, tout particulièrement ceux liés aux incivilités.
    Le recyclage, production propre d’électricité bla bla bla que de l’enfumage l’objectif est in fine d’offrir des véhicules en autopartage.
    Ça n’a jamais été rentable ça ne le sera jamais. Tous les services finissent par disparaître.

    1. Chut ne le dites pas trop fort ça permet aux entreprises de récolter un max de subventions publiques avant de disparaître…

  4. Cela fait partie de ces gens qui n’ont pas compris les compétences des Régions et des Départements et qui ne connaissent pas les prérogatives d’un parlement européen. Triste monde.

  5. Faites ce que vous voulez mais ne nous pas les c… avec. L’Obs, Le Figaro, Closer, Twitter ou Facebook vous donnent l’opportunité d’écrire tout ce que vous pensez. Ici on parle « autos ».

  6. VivaTechnology c’est Madame Badinter et Monsieur Bernard Arnault , vont ils rouler en Duo ou Bento out Hippo ?
    Quelle est leur stratégie de mobilité pour 2022 ?

  7. Il se murmure que Renault envisage de changer de stratégie et d’également proposer ces véhicules a la vente après des premiers tests clients très prometteur

    En tout cas, c’est en cours de réflexion

    1. Pour le moment, officiellement en tout cas, il n’est toujours pas question de vente mais uniquement de « pay as you drive ».

      Le Duo (Twizy v2 en gros) pourrait être mis en vente pour les particuliers. Mais, ferait-il mieux que son prédécesseur ?
      Pas sûr. On voit la limite de ces petits véhicules avec l’AMI par exemple qui tire le prix au plus bas, avec les rappels que l’on a déjà évoqués, et qui pourtant reste au-dessus de 6 900 € (hors 900 € de bonus) pour un véhicule à 45 km/h. Perso ce Duo me plairait pour les déplacements quotidiens. Mais, sa sobriété énergétique ne doit pas être la seule incitation, il faut que le prix suive.
      Ce DUO pourrait-il arriver à moins de 10 000 € tout compris ? Pas sûr. Et là, on retombe sur la comparaison avec un véhicule classique, ou même une Spring.

      Pour les véhicules de livraison, c’est un peu différent car les pros raisonnent en ROI (retour sur investissement) et ces modèles pourraient sans doute trouver un ROI intéressant.
      Mais…même avec un ROI meilleur que la version thermique à son lancement, le Nissan e-NV200 par exemple ne s’est jamais vraiment vendu.
      On en revient donc à ce que je disais dans un autre commentaire d’un autre article, à part sous la contrainte de la loi ou des taxes (ZFE, TVA doublé, etc.) ces petits VE à la vente auront du mal.
      Pourtant, c’est une piste de sobriété…

      1. C’est un problème de capacité de production. La Wulling mini ev et ses 30k ventes mensuelles doit coûter bien moins cher à produire que l’Ami pour des prestations supérieures. Mais j’ignore si une telle voiture pourrait atteindre de telles cadences pour le seul marché européen. La Spring sera un bon révélateur.

    2. Le problème numéro un pour vendre des « Petits » véhicules électrique est la recharge.
      Sur les scooter, on a presque toujours une batterie amovible qui permettent à tous de pouvoir recharger chez soi.
      Sur les grosses voitures VE on est sur un public « bourgeois » qui a les moyens de payer chère la recharge ou possède un garage privé équipé de prise.
      Pour le Twisy ou Ami pas de batteries extractible !

      1. Justement, je crois bien que le Duo a deux batteries extractibles, pour faciliter les opérations d’autopartage.

      2. versdemain

        l’avantage de ces petits véhicules électriques, c’est que ça ne demande qu’une petite puissance pour recharger. On peut se contenter d’électrifier les places de parking (16-20A), et 2h de stationnement suffiraient pour recharger ces véhicules.

        De même pour l’impact sur le réseau. 100 véhicules pompant 3.5kW chacune, ça tire autant qu’une seule borne Ionity. Mais statistiquement, aucune chance pour que ces 100 véhicules se branchent en même temps, puis se débranchent en même temps. Le courant électrique du réseau est alors plus stable, comparé à une seule borne Ionity qui causera des brusques variations lorsqu’on branche ou débranche

        Bref, il n’y a pas un côté parfait, et l’autre que des tares. C’est un compromis.

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