Villebrequin condamné pour utilisation d’armes ans une vidéo

Cette vidéo était, à la base, créée pour voir si on pouvait faire comme dans les films, à savoir faire exploser une voiture en tirant dans le réservoir (spoiler alert : NON). Pour cela, Pierre Chabrier et Sylvain Lévy avait contacté Maxime, un douanier de 25 ans qui avait fourni dix armes à feu. Deux véhicules destinés à la casse avaient été disposés sur un terrain privé et la vidéo avait été tournée en décembre 2022. Le troisième homme avait déjà participé à une vidéo de Vilebrequin deux ans avant, dans laquelle des véhicules blindés étaient testés, dans un stand de tir.

En fait, pour la vidéo incriminée, toutes les précautions et les autorisations n’ont pas été respectées. Poursuivis pour « usage d’armes de catégories B et C sans motif légitime », ils encouraient tout de même jusqu’à 7 ans d’emprisonnement, 100 000 euros d’amende, ainsi qu’une interdiction de posséder et porter des armes. Le parquet avait requis contre eux deux six mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende, arguant que ces vidéos sont un mauvais exemple pour les 2,5 millions d’abonnés de la chaîne, souvent jeunes et influençables.

L’avocat de Vilebrequin avançait de son côté que ses clients répétaient plus de dix fois au moins de ne pas le refaire à la maison. De plus, ses clients pensaient que le troisième larron avait les autorisations. Pourtant, l’utilisation d’armes comme celles-ci est soumise à un permis, et surtout à être faite dans des lieux faits pour, comme des stands de tir qui ont eux-aussi les autorisations et les normes de sécurité.

Au final, ils ont été condamnés « légèrement » à 3 000 € d’amende chacun, mais pas de peine de prison, même avec sursis. Le « complice » qui avait fourni les armes à feu a été condamné, de son côté à 2 000 € d’amende. La décision qui tombe juste après l’annonce de la fin de Vilebrequin est une coïncidence puisque l’audience avait été repoussée. En revanche, est-ce que cela n’a pas jouer dans la lassitude évidente entre les deux compères ? Peut-être. Mais on ne le saura sans doute jamais.

La vidéo est toujours visible, le tribunal n’a visiblement pas jugé bon de « cacher » ce mauvais exemple pour la jeunesse.

(3 commentaires)

  1. « 2,5 millions d’abonnés de la chaîne, souvent jeunes et influençables. »

    Je me demande si ils ont prit 1min pour aller sur la page des données analytiques de youtube pour vérifier ça ou simplement balancer une banalité

    1. Surtout que si on devait condamner tous ceux qui tirent dans leur terrain (je ne savais même pas que c’était interdit, sur certains nuisibles c’est pourtant courant), il y a des régions ou il y aurait potentiellement du monde au tribunal!
      Bon, tous ne font pas de vidéos avec la « circonstance aggravante » d’un gros suivi, surtout. Reste que parler d’exemple et ne pas demander le retrait, certes tardif, cela fait un peu prétexte à charge capillotracté.

  2. « Pourtant, l’utilisation d’armes comme celles-ci est soumise à un permis, et surtout à être faite dans des lieux faits pour, comme des stands de tir qui ont eux-aussi les autorisations et les normes de sécurité. »

    Une différence entre ces armes et n’importe quel fusil de chasse ?
    C’est le « surtout » du texte qui m’interroge, je ne sais pas s’il reflète l’importance de ce critère ou si c’est le rédacteur de l’article qui l’a mis sans intention particulière, mais entre un chasseur (possiblement aviné) qui shoot dans la forêt et eux qui shootent une caisse dans un terrain privé (s’ils ont bien fait ça ils tirent face à une butte), j’ai moins peur du second.

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