Vente Sotheby’s Pebble Beach : Ferrari l’indétrônable

2e, une voiture royale

Beaucoup de roadsters Ferrari suivent au classement, comme une 500 TRC spider de 1957 adjugée à 7,8 M$, une Ferrari 375 America Vignale de 1954 à 7,59 M$, une 375 MM Spider de 1953 à 7,48 M$ et aussi un duo de Ferrari 250 GTO cabriolet de 1958 à 6,8 et 5,9 M$.

Dans ce lot de scores édifiants, cocorico, une française glisse dans ce tableau très italien. Il s’agit d’une magnifique Talbot-Lago T150-C SS de 1938, un archétype du style streamline et aérodynamique d’avant-guerre. Décorée dans le style Art déco par les légendaires Carrossiers parisiens Figoni et Falaschi, elle a participé aux 24 Heures du Mans 1939, piloté par Phillipe Régnier de Massa et Norbert-Jean Mahé avant d’être confisquée par les Allemands en 1942 et de rester en sommeil en Allemagne de l’Est pendant près de 50 ans jusqu’à sa « libération » en 1989. Partie pour 7,265 M$.

La star du jour

Dans cette vente qui faisait la part belle aux cabriolets et roadsters, quelques voitures de course et pas de moindres. La meilleure vente dans la catégorie a été une Ferrari F300 F1 de 1998 ex-Michael Schumacher, mue par un superbe V10 de 800 chevaux. Cette année-là, Ferrari et Schumacher réussirent à défier la dominatrice McLaren-Mercedes pilotée par Mika Hakkinen. Cette F300 n’est pas n’importe laquelle, puisque ce châssis a remporté les 4 courses dans lesquelles il a été utilisé, dont le fameux grand prix d’Angleterre 1998 où Schumacher avait reçu une pénalité de 10s. à deux tours d l’arrivée, mais avait franchi la ligne d’arrivée dans les stands, effectuant alors sa pénalité après le drapeau à damier ! La belle rouge a été acquise pour 6,220 M$, nouveau record de vente aux enchères pour une F1.

Quelques originalités

En seconde position, une rare Mercedes-Benz 540 K Special Roadster de 1937 dite à « portes hautes » et « longue queue », magnifiée par de superbes galbes. Elle fut construite à l’origine pour le roi d’Afghanistan. Partiellement restaurée, elle conserve encore de nombreux éléments d’origine, dont les pneus Dunlop, mais ne compte que 18000 kilomètres au compteur. Partie à 9,9 millions de dollars !

Sur le podium, une incroyable Hispano-Suiza

La Porsche « Sally Spécial », la 911 GTS unique inspirée du dessin animé Cars, a été vendue pour 3,6 M$, la somme étant destinée à des dons caritatifs. Remarquons aussi la très rare Fiat Supersonic V8 de 1953, un coupé du constructeur turinois qui ne fut produit qu’à 14 exemplaires dans un style mélangeant les galbes à l’italienne et le look futuriste ( l’époque) des berlines chromées américaines. Il participa d’ailleurs au concours d’élégance de Pebble Beach en 1957. Il a trouvé preneur pour un peu plus de 2M$.

La Carrozzeria Ghia s’était chargé de réaliser ces 14 voitures revêtues du superbe design Jet Age de Giovanni Savonuzzi, connu à juste titre sous le nom de Supersonic. La carrosserie Supersonic était à l’origine conçue pour une voiture de course Alfa Romeo 1900 et se caractérisait par un long pont avant avec un pare-brise fortement incliné, un nez incurvé menant à une ceinture de caisse droite et de petites ailerons arrière évasant les lumières destinées à ressembler à un jet

Une belle française parmi une armada italienne

La vente aux enchères annuelle de Monterrey, dans le cadre du grand évènement automobile The Qail, a donné lieu à de très belles ventes, avec 14 ventes au dessus de 5 millions de dollars et un top à plus de 20 millions où, encore une fois, Ferrari s’est taillé la part du lion. Sur les 20 plus grosses ventes, 11 concernaient des véhicules du cheval cabré.

La star de la vente a été une 410 Sport Spider de 1955, un des deux seuls exemplaires usine construits avec moteur V-12 de 4,9 litres à 24 bougies. Cette voiture de sport avait des spécifications spéciales afin de se mesurer à la Carrera Panamericana, et elle connut une superbe carrière en compétition, en étant conduite par Fangio aux 1000 Kms de Buenos Aires 1956 avant de remporter de nombreuses courses en 1957 et 1958 avec Carroll Shelby. Elle est partie à 22 millions de dollars !

Une Ferrari icônique du Kaiser

Le podium est complété par l’incroyable Torpedo Hispano-Suiza H6C « Tulipwood » de 1924, commandée par l’héritier des apéritifs Dubonnet, André Dubonnet, ex-as de la Grande guerre et gentleman driver audacieux, qui l’a conduite en course à la Targa Florio. Cette Hispano est surtout célèbre pour sa fameuse carrosserie en acajou, réalisée par l’avionneur Nieuport-Astra d’Argenteuil. Objet de collection de longue date, elle est partie pour 9,2 millions de dollars !

Un commentaire

  1. GESARA confirmé fait qu’à chaque vente du genre: Les joyaux continuent de crever les plafonds . Ce sont des échanges entre les grandes familles . De très loin , je dis juste que la voiture le vaut bien , et pas que : cette image: beaucoup de choses trottent en ma tête. ça doit logiquement être le cas pour nombre. On ne peut être insensible, qu’on aime ou pas la mécanique, la bagnole, le pilotage, l’histoire, qu’on sache ou pas faire le double débrayage. Ai juste pitié de celui qui a des roulettes de casino dans les orbites, ne pense qu’ argent . Alfa, Ferrari, Mercedes, Talbot, Bugatti : les pilotes de la 1ère moitié du siècle dernier étaient de véritables gladiateurs.

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