Vous n’avez sans doute pas oublié le feuilleton de la crise qui était la vente par GM de sa filiale européenne Opel. Un feuilleton haletant, pleins de rebondissements, à faire pâlir d’envie les scénaristes de « Plus belle la vie », mais qui se termina finalement par… pas grand-chose, GM gardant Opel comme l’on s’y attendait tous.
Souvenez vous, à l’époque, nous étions en 2009 en pleine crise mondiale et GM, en pleine déconfiture, devait vendre des bijoux de famille et finalement déposer le bilan.
Parmi les acheteurs potentiels d’Opel, il y avait Fiat, un investisseur russe, puis Magna, le tout avec l’implication du gouvernement allemand.
On croyait ce volet définitivement clos, et bien voila qu’il refait surface. La rumeur, puisqu’il ne s’agit encore que de cela pour l’instant est reprise par les sites du Spiegel et d’Auto Bild. Mais qu’en est-il en réalité et qu’est-ce qui motiverait GM à vouloir se séparer de sa filiale historique ?
S’il le new GM va mieux, grâce notamment à la reprise des marchés chinois et américains, il n’en demeure pas moins qu’Opel et Vauxhall continuent à perdre de l’argent, et ça commence sérieusement à taper sur les nerfs des financiers de GM, et notamment Dan Akerson, le président de GM, qui n’a pas caché son impatience.
Opel devrait être bénéficiaire cette année, mais au lieu de cela, a encore perdu 263 millions d’euros au premier trimestre, et ne voit rien venir à l’horizon qui pourrait changer cette spirale négative. En effet, si l’on compare les parts de marchés d’Opel et de VW entre 2001 et aujourd’hui, l’écart n’a cessé de s’agrandir. En 2001, la part de marché de VW en Allemagne était de 18,9% contre 11,8% pour Opel. Cette année, elles sont respectivement de 22,1% et 7,8%…
De plus, GM a de moins en moins besoin de l’expertise d’Opel dans les petites voitures. Il peut désormais s’appuyer sur sa filiale coréenne Daewoo et sa marque Chevrolet.
Alors qui serait intéressé par Opel? Probablement pas Magna qui s’y est déjà brulé les doigts.
Der Spiegel et Auto Bild penchent plutôt pour un constructeur chinois, qui serait intéressé par la technologie d’Opel et l’ouverture à l’international, suivant ainsi, l’exemple du rachat de Volvo par Geely.
Autre candidat potentiel : VW. Si l’intérêt pour VW de s’offrir Opel n’est pas évident, le groupe en a les moyen et protègerait ainsi son marché contre une invasion chinoise. De plus, le gouvernement allemand serait sans doute favorable à ce scénario, préférable pour lui, à celui de repreneurs russes ou chinois…
Quelque chose me dit que l’on n’a pas encore fini d’en entendre parler…..
Source : Der Spiegel et Auto Bild
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