Véhicule autonome : élargissement du consortium de BMW ?

Une information d’autant plus sérieuse qu’elle émane de Klaus Fröhlich, membre du directoire de BMW, en marge du Mondial de l’automobile de Paris.

Pour rappel, l’alliance bâtie autour de BMW rassemble désormais Mobileye, Magna, Fiat Chrysler et les équipementiers automobiles Delphi Automotive  et Continental.

Pour une répartition des coûts d’investissements

Klaus Fröhlich estime que si,  autant les constructeurs que les sociétés spécialisées dans le VTC, avaient dans un premier temps chercher à produire leurs propres voitures autonomes pour se faire une place au soleil sur le marché des robot-taxis –  espérant arriver rapidement en haut du panier, via notamment le développement d’une importante activité de covoiturage – la réalité s’avère au final moins facile.

Compte-tenu de la complexité des éléments techniques, le retour sur investissements est beaucoup moins rapide qu’espéré. D’où l’intérêt – selon le dirigeant – de la stratégie de BMW d’aller vers une répartition des charges d’investissements. Les investisseurs s’interrogent désormais de plus en plus sur la pertinence – en terme financier –  de mettre en œuvre des stratégies isolées.

Klaus Fröhlich a ainsi indiqué qu’il avait entendu un autre constructeur allemand estimer que beaucoup d’argent avait été « gaspillé ». Sous-entendu : il aurait été plus judicieux et moins coûteux d’unir nos forces – techniques et financières – que de tenter de développer chacun de son côté des projets onéreux qui auront du mal à aboutir.

Le dirigeant a par ailleurs ajouté qu’il avait été contacté par des fournisseurs suggérant de créer une plate-forme commune. « Certaines entreprises de VTC ont également exprimé leur intérêt pour le consortium », a-t-il indiqué.

BMW et FCA seuls constructeurs à bord … pour le moment

En août 2017, FCA a rejoint  l’alliance formée par BMW, Intel, Mobileye et les équipementiers automobiles Delphi Automotive et Continental. Le constructeur devant apporter son expertise dans l’ingénierie. Une manière de non seulement partage les coûts mais de les réduire.

Constructeurs et équipementiers intensifiaient alors la compétition avec les entreprises technologiques. Le secteur des véhicules autonomes suscitant l’intérêt des groupes high-tech tels que Apple et Google, flairant là une sérieuse opportunité à accroître leurs profits. Investissant alors des milliards de dollars pour gagner la course.

En 2016, BMW et Intel, le géant américain des puces informatiques et Mobileye – spécialiste israélien de caméras pour systèmes anti-collisions avaient lancé une plate-forme en vue de développer un concept de véhicule sans conducteur. Ils avaient d’entrée indiqué que le consortium ainsi créé était ouvert à d’autres acteurs industriels. Les équipementiers allemand et américain, Continental et Delphi, les ont ensuite rejoints.

FCA est à l’heure actuelle le seul constructeur à avoir intégré l’alliance. A noter que le groupe s’est allié – également en 2016 – avec Waymo une division d’Alphabet, maison mère de Google, pour développer des véhicules sans chauffeur à partir du modèle hybride Chrysler Pacifica.

BMW ambitionne avec ses partenaires de mettre des voitures autonomes en circulation à compter de 2021.

Sources : Reuters, BMW

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