VE : les démocrates US pour une hausse majeure des subventions

Crédit d’impôt pouvant atteindre 12 500 $ pour les VE

Le crédit d’impôt pourrait atteindre jusqu’à 12 500 $ par véhicule pour les modèles zéro émission fabriqués aux États-Unis. A comparer avec l’aide incitative de 7 500 $ pour la plupart des autres voitures électriques, montant qui lui resterait stable.

Avantage concurrentiel pour les Big Three

La proposition, un élément clé de l’objectif du président Joe Biden de garantir que les véhicules électriques représentent au moins 50% des ventes de véhicules aux États-Unis d’ici 2030 et de stimuler les emplois syndicaux américains, donnera aux trois grands constructeurs automobiles de Detroit (Big Three) un avantage concurrentiel important et a suscité les critiques de constructeurs automobiles étrangers comme Honda et Toyota.

L’élimination progressive des crédits d’impôts remise en cause

Le projet de loi ferait disparaître l’élimination progressive des crédits d’impôt des constructeurs automobiles, alors qu’une telle aide a pu soutenir les ventes de 200 000 véhicules électriques. En cas d’approbation du texte, General Motors et Tesla seraient de nouveau éligibles.

Une nouvelle aide fiscale de moindre ampleur, pouvant aller jusqu’à 2 500 $, est parallèlement envisagée pour les véhicules électriques d’occasion.

Pour des tarifs plus compétitifs, voire moins cher que les modèles thermiques

La hausse spectaculaire des montants des subventions et les autres révisions envisagées pourraient réduire le prix de certains véhicules électriques comme la Chevrolet Bolt de GM jusqu’à un tiers de sa valeur et rendre les VE plus compétitifs ou, dans certains cas, moins chers que les modèles dotés de moteur thermique.

Constructeurs US first …

« Nous voulons encourager cela. Cela place les fabricants américains en tête, c’est là que nous les voulons, et cela réduit les émissions plus rapidement que toute autre politique que nous pourrions mettre en place », a déclaré Dan Kildee, un démocrate du Michigan.

Selon lui, le nouveau crédit d’impôt pour les véhicules électriques coûterait entre 33 et 34 milliards de dollars sur une décennie. Qu’à cela ne tienne : « dans une décennie, nous voulons voir des travailleurs américains gagner de bons salaires en construisant des véhicules électriques américains », a-t-il ajouté.

Kildee a déclaré que Biden, qui a fait de la proposition une pierre angulaire de sa politique climatique, « avait très insisté » sur le fait qu’il souhaitait un crédit d’impôt important pour les véhicules électriques. « Il veut que nous nous penchions. Voyons grand et faisons-le », a-t-il ajouté.

Les constructeurs automobiles étrangers fustigent un traitement non équitable

GM, Ford et Stellantis, société mère de Chrysler, assemblent leurs véhicules fabriqués aux États-Unis dans des usines représentées par le syndicat United Auto Workers.

En revanche, les constructeurs automobiles étrangers opérant aux États-Unis ainsi que Tesla n’ont pas de syndicats représentant les travailleurs chargés de l’assemblage et beaucoup d’entre eux ont combattu les efforts de l’UAW pour influencer sur l’organisation des usines américaines.

Alors que les discussions sur la proposition de taxe sur les véhicules électriques prenaient de l’ampleur, Honda a déclaré le mois dernier que ses employés méritaient « un traitement équitable de la part du Congrès » et ne devraient pas être « pénalisés pour leur choix de lieu de travail ».

Notre avis, par leblogauto.com

La Chambre votera mardi sur la proposition qui fait partie d’une mesure fiscale générale d’un projet de loi de dépenses de 3 500 milliards de dollars.

Le projet de loi fera face à l’opposition au Sénat, qui est également divisé 50-50 entre républicains et démocrates, et alors que les républicains ont sévèrement critiqué une grande partie du projet de loi de dépenses.

Le mois dernier, le Sénat, dans un amendement non contraignant, a voté de justesse en faveur de l’interdiction aux contribuables de réclamer des crédits d’impôt pour véhicules électriques s’ils gagnent plus de 100 000 $ par an ou si les véhicules coûtent plus de 40 000 $.

En tout état de cause, le coût de telles « largesses » parle de lui-même : 33 et 34 milliards de dollars sur une décennie. Une manne récoltée auprès de tous les contribuables … qu’ils aient une voiture ou pas …. Les impôts des uns faisant les subventions des autres. D’où la « nécessité » que de tels soutiens à la vente « profitent » à des constructeurs nationaux …. Histoire que tout l’argent mis sur la table circule dans un cercle fermé américain … Comme un petit air de protectionnisme ?

Sources : Reuters

(18 commentaires)

    1. Les subventions ne te dérangent que lorsqu’il s’agit des marques chinoises en fait.
      On vous répétait sur l’autre topic que d’autres pays font pareil (sous une forme ou une autre)
      voici une preuve flagrante qui te permettra, j’espère d’avoir une approche plus objective

      1. allez op le pro chinois qui vient nous faire la lecon.

        Si ma chine etait honnete on en aurait pas besoin et dans le cas present on instaure une taxe carbone a l entree pour limiter le rechauffement climatique ca ne serait pas une mesure de soutien ?

      2. Moi, je suis pour que l’Europe utilise les mêmes « armes » que la Chine… Sauf sur l’esclavage et droits de l’homme.

  1. Précision: le crédit d’impôt serait de 4000$ de base pour une batterie de plus de 7kWh, auxquels s’ajouteraient:
    _3500$ si la batterie est de plus de 40 kWh
    _500$ si made in USA
    _4000$ si usine UAW
    Avec au passage des limites de prix d’achat de 55000$ pour une berline, 65000$ pour un SUV et 75000$ pour un pick-up.
    Si avec tous ces avantages on n’a pas un cas d’école de capitalisme de connivence en faveur des Big Three (des saints, n’est-ce pas ?) et de l’UAW (dont je ne saurait même pas compter les scandales de corruption), je ne sais pas ce qu’on a.

  2. Absolument génial, dans l’avenir les VE seront (quasi virtuellement) gratuits.
    Une petite redevance symbolique à vie !! L’argent devient magique à condition…de reprise !!

  3. Ah zut avant la chine nous permettait d’augmenter nos gains en bourse/cash flow et de gerer l’inflation. Maintenant on importe aussi de l’inflation. Alors Vite il faut arriver a faire circuler le pognon dans le pays !

      1. dans les droits de l’homme, ce n’est pas uniquement la liberté d’ouvrir sa gueule, la liberté de circuler, etc…

        Dans les droits de l’homme, il y a aussi le droit de respirer un air pur, de boire une eau potable, etc…. Permettre aux entreprises de produire moins cher en rejetant les polluants dans l’air et dans l’eau, ce n’est pas uniquement un soucis environnemental. C’est aussi empiéter sur le droit humain

        Bref, utiliser les même armes que la Chine, sauf l’esclavage et le droit humain, on ne risque pas d’aller très loin avec ça

        1. Oui Ok… Et ?
          Et les quotas aux frontières, les JV, les transferts de technologie, l’exigence de la fabrication sur place pour le marché intérieur, l’exigence que les produits manufacturés respectent l’environnement dans leur production, l’instauration de la taxe carbone sur les marchandises, etc.
          C’est compatible avec les droits de l’homme !?

  4. Ce plan à 3500 milliards de dollars n’a pour le moment pas de majorité au Sénat, tous les républicains mais aussi le sénateur démocrate de Virginie occidentale Joe Manchin sont contre. S’il y avait vote demain, cela nous ferait 51 voix contre (voire 52 avec la sénatrice de l’Arizona Kyrsten Sinema pas du tout chaude non plus pour dépenser autant).

    Ajoutons que Manchin cherche à se faire réélire en 2022 dans une région qui reste profondément républicaine, il ne peut en conséquence pas donner l’impression d’être un clone de Bernie Sanders pour sauver sa tête. Dépenser et favoriser le syndicalisme, cela fait beaucoup de couleuvres à avaler, trop probablement !

  5. blablabla
    sauf à être né de la dernière pluie, lorsque les entreprises occidentales s’étaient précipitées pour s’installer en Chine, ce n’était pas pour conquérir ce pays, qui était du tiers monde, sans rien,. C’était surtout pour la main d’oeuvre avant de réexporter dans le reste du monde (et niquer la gueule de son concurrent resté au pays)

    quant aux con-sommateurs et citoyens, au lieu de dénoncer ce dumping social et d’en boycotter, tous étaient trop content « puisque la boite de Pandore est ouverte, alors autant en profiter » (ps: cette dernière citation est justement de toi, SGL)

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