L’Allemagne subventionne la filière automobile
Le ministère allemand de l’Economie a annoncé la mise à disposition de subventions d’un milliard d’euros (1,10 milliard d’euros) pour aider à améliorer et préserver la chaîne de valeur automobile en Allemagne et en Europe.
« L’Allemagne et l’Europe doivent développer et construire des cellules de batterie compétitives, innovantes et respectueuses de l’environnement », a déclaré le ministre, Peter Altmaier, dans un communiqué.
Le ministère a annoncé en parallèle que l’Allemagne était en pourparlers avec la Commission européenne et d’autres États membres de l’Union européenne en vue de finaliser deux « projets importants d’intérêt européen commun », ajoutant que les entreprises allemandes allaient jouer un rôle de premier plan dans ces deux projets.
D’importants groupes allemands susceptibles d’intégrer le nouveau consortium
Une porte-parole a refusé de donner les noms des sociétés susceptibles d’intégrer le consortium, précisant toutefois que les sociétés allemandes devraient jouer un rôle important dans les deux structures futures.
Citant des sources proches du dossier, le quotidien allemand Handelsblatt indique pour sa part que parmi les entreprises allemandes directement impliquées figurent BMW, BASF, Varta et BMZ.
En juin dernier, Peter Altmaier avait estimé que trois consortiums de cellules de batterie distincts pourraient voir le jour. Figure parmi eux le projet de mise en place d’un Airbus des batteries.
Usine de batterie et joint-venture VW / Northvolt
Cette déclaration du ministre allemand intervient alors qu’en fin de semaine dernière, Volkswagen a annoncé son intention d’ investir 900 millions d’euros dans une joint-venture avec le suédois Northvolt AB pour la construction d’une usine de batteries d’une capacité annuelle de 16 gigawatts / heure à Salzgitter, en Allemagne. Le site devrait débuter sa production en 2020. En parallèle, VW prendra une participation de 20% dans Northvolt.
A lui tout seul, le groupe Volkswagen pourrait voir ses besoins avoisiner plus de 150 gigawatts / heure à partir de 2025 en Europe. Le constructeur prévoit en effet de lancer près de 70 modèles électriques dans les 10 prochaines années. Il table sur une production d’environ 22 millions de voitures électriques au cours de la prochaine décennie dans le cadre d’un investissement de 30 milliards d’euros d’ici 2023.
L’avis de Leblogauto.com
Reste que le marché des cellules de batterie de véhicule électrique est actuellement dominé par des sociétés asiatiques, dont le coréen Samsung SDI LG Chem, SK Innovation, le chinois CATL et Svolt, ainsi que par Panasonic au Japon. Les batteries constituant l’élément central des véhicules électriques tant en terme de technicité que de coût, l’Europe se doit de réagir et de s’affranchir de la domination asiatique. Néanmoins, à l’heure actuelle, les différents projets de consortium semblent plus d’approcher de vœux pieux et de beaux discours que de structures efficaces de production.
Sources : Automotive News, Handelsblatt
…et l’Airbus de la Batterie dans tout ça ?
Il y a tellement de projet de voiture électrique qu’il y a le projet d’avoir 2 voir 3 Airbus des batteries, il faut au moins ça pour concurrencer l’Asie… En attendant l’Asie produit, l’Europe discute, les États-Unis sont resté au siècle dernier, celui du pétrole.
et puis dans quelques années, pour pouvoir résister face aux mastodontes chinois, nos différents Airbus de batteries voudraient se fusionner….et nos députés à Bruxelles y mettront un véto (tout comme la fusion souhaitée entre Siemens et Alstom récemment, ou encore Renault-Volvo utilitaires il y a longtemps….)
« les États-Unis sont resté au siècle dernier, celui du pétrole. »
tu veux parler de Tesla ?
Nous, français, nous avons au moins un champion de la batterie d’une réputation mondial.
Mais faire « perso » chacun de son côté est la pire des choses à faire dans l’intérêt de l’Europe… Et l’Europe, c’est également nous !
C’est qui Bolloré? Si c’est ça qu’ils changent vite de techno car une batterie qui pompe du jus pour être chauffée et garder sa charge, ce n’est pas l’avenir.
je pense que SGL faisait plutot allusion à SAFT. Mais les batteries SAFT sont peut etre pas dans les tranches de prix pour le grand public
https://www.sudouest.fr/2019/07/12/saft-leader-europeen-de-la-batterie-monte-en-puissance-en-chine-et-en-region-6330517-705.php
Quant à Bolloré, ses batteries équipent des bus et y donnent entière satisfaction
Bien sûr @ amiral_sub que je pense à SAFT.
SAFT est un peu le Michelin des batteries.
F-35, Rafale, Airbus, Boeing, et les militaires, etc.
C’est du top, mais hors de prix, comme beaucoup de composants français qui est inconnu du grand public.
Bolloré ? …j’attends une bonne nouvelle depuis 2-3 ans mais apparemment c’est une voie de garage. (et j’aimerais me tromper sincèrement.)
oui saft c’est pour le militaire.. a voir si ils vont reussir a rentrer dans le mass prod
Pour cela PSA devrait les aider…
PSA nidec pour les moteurs c’est fait, PSA et les boite auto 48V c’est repsque fini… on verra pour les batteries.. si c’est gagnang, PSa aura fit un taff de dingue pour developper des acteurs francais…
Je sais pas ou en est renault…
https://www.automobile-propre.com/breves/batteries-psa-et-saft-en-route-vers-un-projet-commun/
Bolloré se concentre probablement sur les batteries pour les bus. Ses batteries ont le défaut connu de bien fonctionner que chaudes mais elles ont très bien tenu dans le temps dans les bluecub et autres voitures moches et maltraitées. Elles avaient aussi le défaut de ne pas supporter de charge rapide, mais faut pas enterrer trop vite cette techno qui pourra peut etre gommer ses défauts
Amiral
Ce n’est pas un défaut absolu. Ça peut être évité, sous certaines conditions
La batterie lithium ion est quasiment opérationnelle à 100% à température ambiante. Malheureusement, en sollicitant fortement, elle chauffe un peu, et finit par atteindre une limite dangereuse. L’électronique bride alors la puissance délivrée, afin de maintenir la batterie à une température supportable. Pour repousser cette limite, les constructeurs rajoute un refroidissement liquide, pour évacuer la chaleur des cellules.
La batterie LMP n’est pas opérationnelle à 100% à température ambiante. En revanche, jusqu’à 150°C (de mémoire), elle est encore opérationnelle. Les constructeurs ne mettent donc pas un refroidissement liquide sur les batteries LMP. (et puis aussi, personne ne sollicite 100% de puissance pendant assez longtemps pour surchauffer la batterie)
Cet avantage devient alors un inconvénient lorsqu’on veut recharger avec un fort courant. La batterie chauffe trop, et ne peut que dissiper la chaleur par convection de ses parois. Il suffirait d’y mettre un système pour évacuer ce surplus de chaleur, et la batterie LMP pourra recharger avec un fort courant électrique
ce qui convient tres bien au transport de masse..