Le début de ce mois de février est pour une bonne partie dentre nous synonyme de sports dhiver, et glissades en tout genre. Beaucoup de vacanciers ont pris le chemin des stations de ski, en train, en avion, et bien entendu en voiture. Trop peu de conducteurs sont malheureusement initiés à la conduite sur routes glissantes ou enneigées, et chaque hiver compte son lot daccidents avec froissements de tôles quand lissue nest pas plus dramatique. Des écoles de conduite sur glace peuvent aider les automobilistes à saccoutumer aux différentes conditions de routes que lon peut trouver en montagne, ou pendant certains jours dhiver, suivant la région où lon est. Le Blog Auto en a testé une pour vous à Flaine, afin de savoir si l’on se sent franchement plus sereins sur routes glissantes, après ce type de stage.
C’est au volant d’une Golf R32 (qui fera l’objet d’articles très prochainement) que je me suis rendu dans la station de Flaine en Haute-Savoie. L’auto n’étant pas équipée de pneus contact, fortement recommandés sur routes enneigées ou verglacées, c’est avec beaucoup de prudence que je m’étais engagé sur la descente qui me conduisit jusqu’au circuit de glace, théatre de l’école. Autant dire que j’étais déjà dans l’ambiance.
Ce matin là, un groupe était en train de franchement samuser au volant de petites Micra, encadré par des moniteurs, et pour eux, lobjectif était visiblement de se faire plaisir.
La piste faite de glace et de neige, est longue de plus de 1000m et large jusquà 15. Le froid de saison et larrosage régulier permettent davoir un revêtement glissant de très bonne qualité, grâce aussi à l’emploi de matériel lourd, notamment une dameuse. On trouve une grande variété de virages,des épingles, des courbes plus ou moins grandes en dévers, qui permettent de simuler les situations les plus délicates. C’est parce que les conditions et la topographie du circuit sont idéales, que les équipes du Trophée Andros et ses pilotes vedettes (Muller, Prost, Panis…) se rendent régulièrement là-bas, pour régler leurs bolides.
Une équipe de moniteurs diplômés, dirigé par Eric Carton, le directeur de l’école, vous accueillent dans un petit chalet au charme montagnard caractéristique.
Mais sur quels véhicules les stagières tournent-ils me direz-vous? Il s’agit de Renault, marque avec laquelle le circuit est en partenariat. Mais les modèles sont un peu particuliers, puisque l’électronique est déconnecté (ESP, ABS) et les clics du frein à main ont été supprimés, un peu comme dans les voitures de Rallye. Elles sont bien entendu équipées de pneu contact. Toutefois, si vous le désirez, et sous certaines conditions, vous pourrez très bien utiliser votre véhicule personnel.
Après avoir observé le groupe qui monopolisa les lieux toute la matinée, je fus très gentillement invité à participer à la session d’initiation de l’après-midi, qui allait aboutir à presque 2h30 de pratique. Mais avant cela, il faut être attentif aux recommandations du moniteur qui dispense le briefing. Il rappelle notamment les bases du comportement d’une automobile, les notions de sous-virage, survirage entre autres. On y apprend aussi le circuit, les différents virages, les manoeuvres de sécurité, et la conduite à tenir en cas d’incident sur la piste.
Puis vint le moment de s’installer derrière les volants des voitures, pour mettre en pratique la théorie. Grande confiance de la part de l’équipe d’encadrement, puisque l’assistance d’un moniteur dans la voiture, lors de l’éxécution d’une manoeuvre, n’est pas systématique. Avant de passer aux choses sérieuses, chaque stagiaire effectue des manoeuvres de sécurité, pour simuler une situation d’urgence.
Glisser en voiture est quelque chose de franchement ludique, comme on pouvait le deviner, parfois même un peu déroutant au début. Mais la prise en main est plutôt facile, et l’on se prend très vite au jeu. Avoir une allure rapide n’est pas nécessaire pour se faire plaisir. De toute façon, les moniteurs veillent, et la radio crépite immédiatement, en cas de vitesse un peu excessive… L’éducation du regard est la principale leçon que j’ai retenu de ce stage. En effet, le regard conditionne franchement les gestes que l’on fait pendant la glisse, et ce de manière quasi inconsciente. Si l’on fixe l’extérieur du virage vers où l’on se dirige, on y va presque inévitablement, et ce malgré des contre-braquages et accélérations en tout genre. Alors que si l’on fixe son regard sur la route, même si l’auto est à l’équerre, bizarrement, on arrive à ramener l’auto en ligne presque sans moindre mal, dans les limites des lois de la physique évidemment!
Plusieurs sortes de stages sont possibles, cela va de la demi-heure à plusieurs jours, que l’on soit particuliers ou non pour des tarifs qui ne plomberont pas votre budget. L’école est ouverte aussi aux professionnels, et l’on peut adapter le stage à sa demande, à l’occasion d’un séminaire par exemple.
Au final, c’est vrai qu’après avoir passé quelques heures sur ce circuit à tenter d’apréhender la glisse, on prend bien plus confiance en ses capacités à maitriser son véhicule sur routes verglacées ou enneigées, notamment en adaptant sa vitesse et en regardant toujours la route. Par ailleurs, s’équiper en pneus contact pendant l’hiver semble aussi très raisonnable.
Un grand merci à toute l’équipe d’Eric Carton, pour son accueil et sa sympathie, lors de mon passage dans leurs locaux.
Pour plus de renseignements et réservations, voir leur site internet:
Ecole de conduite sur glace – Flaine
tél: 04 50 90 82 59
Fax: 04 50 90 44 07
www.circuitglace.com