Le V2V semble être le prochain candidat pour une révolution dans le domaine de la sécurité automobile. Après les assistance électroniques, les systèmes de navigation, l’étape suivante et de faire discuter les voitures entre elles afin de prévenir en amont des risques routiers.
Le scénario proposé par GM est basé sur un principe fondamental, rendre cette technologie accessible. Voici quelques années, les expériences reposaient bien souvent sur des communications passant via des infrastructures routières spécifiques. Un choix qui rendait tout développement quasiment impossible tant le coût en était élevé. Aujourd’hui, les constructeurs s’orientent vers des technologies ne nécessitant plus de modification des routes et installations existantes. Le véhicule est en revanche équipé d’une balise GPS, ainsi que d’un système de communication sans fil WLAN se rapprochant du système Wi-Fi. Un choix qui permet d’ailleurs d’envisager également un équipement en seconde monte des véhicules plus anciens.
Le programme développé par GM comporte 7 scénarii de risques, avec dans tous les cas un affichage sur l’écran central, ou pour un véhicule moins bien équipé par des pictogrammes sur la jante du volant. Ces signaux visuels sont éventuellement accompagnés de signaux sonores ou de vibrations du siège conducteur. Cet ensemble de situations couvre la majorité des risques courant rencontrés dans la conduite quotidienne et n’est pas limitatif.
Scénario 1 : véhicule stoppé
Dans ce scénario, le conducteur est averti de la présence d’un véhicule stoppé au bord de la route, pour une panne par exemple.
Scénario 2 : Freinage d’urgence
L’alerte de freinage d’urgence ne concerne naturellement pas le véhicule qui suit immédiatement celui qui freine, le temps de transfert des informations et d’affichage étant supérieur à celui du déclenchement des feux stop… En revanche, il alerte les autres véhicules à distance plus élevée, avant l’arrivée sur la zone dangereuse.
Scénario 3 : Risque de collision
Ce scénario prend en compte essentiellement les différences de vitesse entre véhicules. Le conducteur est ainsi averti en amont de la présence d’un véhicule plus lent devant lui. Le signal prend ici plusieurs formes, clignotement des feux du véhicule lent, puis alerte sonore et vibration du siège du conducteur pour le véhicule arrivant à vitesse plus élevée.
Scénario 4 : Angle mort
La surveillance d’angle mort est déjà connue chez Volvo (BLIS). Elle est ici réalisée avec la technologie de communication entre véhicules qui offre un avantage supplémentaire par rapport à la simple détection de véhicule par caméra. En effet, dans le cas présent, le signal de danger est adapté en fonction de la différence de vitesse entre les véhicules pour alerter au plus tôt. Par ailleurs, la diode dur l’embase du rétroviseur s’allume en cas de présence de véhicule, et clignote si le conducteur active son clignotant, tandis que son siège vibre sur le coté concerné.
Scénario 5 : Véhicule d’urgence en approche
Grâce à la communication entre véhicules, le conducteur est informé de l’arrivée de véhicules d’urgence et connaît leur position et leur direction de façon plus précise. En outre, des messages peuvent être directement envoyés par le véhicule d’urgence.
Scénario 6 : Zone de travaux
L’arrivée sur une zone de travaux est ici anticipée et accompagnée de signaux concernant la limitation de vitesse. On imagine aisément une liaison en direct avec le limiteur de vitesse.
Scénario 7 : Approche d’intersection
L’approche d’intersection en campagne s’accompagne d’un affichage avertissant de la présence de véhicules sur les différentes routes avec un rappel des priorités.
Le V2V est encore au stade du développement et des accords sont encore à trouver pour rendre les différents systèmes proposés par les constructeurs et équipementiers compatibles, et définir les réglementations attenantes. Il s’agit d’une évolution majeure de la conduite automobile, qui a ici pour avantage non négligeable de ne pas empiéter sur l’autonomie du conducteur.