Une Peugeot 205T16 frôle les 300.000 euros en Angleterre

Une rareté liée à une page glorieuse du sport automobile

Une rare Peugeot 205 T16 de 1984 a été vendue aux enchères pour la somme stratosphérique de 227 mille livres, soit 266 mille euros au taux de change d’aujourd’hui, lors de la séance de vente rétro des commissaires-priseurs Iconic à Silverstone. Il faut dire que le marché des « youngtimers » s’est envolé depuis quelques années, notamment pour la génération des GTi ou pour leurs héritières des années 90, comme la Clio Williams. Des 205 GTi en très bon état partent à plus de 23-24.000 euros et un exemplaire très peu kilométré est même parti à plus de 80.000, mais là, il s’agit d’une rareté liée directement à la compétition.

L’exemplaire numéro 176 fait partie des 200 qui étaient exigés par la règlementation pour obtenir l’homologation Groupe B. Le kilométrage accumulé au fil du temps est faible, comme en témoignent les 16 000 kilomètres parcourus à son actif. Quelques mois plus tôt, lors de la vente aux enchères de l’Aventure Peugeot Citroën DS, organisée par Aguttes, un exemplaire numéroté 12 et de 44.000 kilomètres avait trouvé preneur pour la somme de 288.240 €.

Construite dans une optique de course, cette voiture n’a presque rien de commun avec le modèle dont elle tire son nom. En pratique, seuls le pare-brise, les portes et les phares de la populaire voiture de série sont utilisés. Le reste a été développé sur mesure, dans les matériaux et/ou les formes. Dès le premier coup d’œil, on comprend sa vocation de course, due aux appendices musclés et aux grandes prises d’air disséminées sur la carrosserie. Sur le tarmac, le sable, le gravier, la neige et la glace, la voiture de course 205 Turbo T16 connaîtra un énorme succès, remportant deux titres consécutifs du Championnat du monde des rallyes (WRC) en 1985 et 1986 avec les pilotes finlandais respectifs Timo Salonen et Juha Kankkunen au championnat.

Look d’enfer et moteur turbo vigoureux

Les architectures mécaniques de la Peugeot 205 T16 sont complètement différentes de celles de la voiture dont elle tire son nom. Ici, le moteur est positionné en position centrale et on retrouve également la transmission intégrale. Le noyau du châssis est une monocoque en acier , intégrée derrière par une structure spatiale tubulaire en acier. Le groupe motopropulseur et la suspension sont ancrés ici. Le grand hayon à clapet permet un accès facile au cœur de la voiture.

Sous la carrosserie attrayante, finie en Winchester Grey, palpite un moteur quatre cylindres en ligne d’une cylindrée de 1775 centimètres cubes, 16 soupapes et turbocompresseur, capable de développer une puissance maximale d’environ 200 chevaux. La Peugeot 206 T16 est capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en 6,6 secondes et d’atteindre une vitesse de pointe de 220 km/h, mais ce sont surtout les performances en termes de tenue de route qui étonnent. Il est évident qu’un modèle de ce type suscite beaucoup d’intérêt, de par sa rareté, la matrice d’ingénierie exprimée et les succès en course remportés par sa sœur du Groupe B.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *