Entré en fonctions à l’automne dernier, Andy Palmer fait bouger les choses chez Aston Martin, dont la gamme devrait singulièrement évoluer d’ici à 2020, pour comporter six modèles contre cinq aujourd’hui.
Petit et isolé, Aston Martin doit évoluer pour survivre et faire face aux enjeux des marchés actuels. Le partenariat avec Daimler permettra de faire face à certains besoins, dont un nouveau V8 ou des éléments électroniques. Mais il faut aussi faire évoluer la ligne de produits.
Cinq modèles aujourd’hui, sur une seule plateforme, six demain avec deux plateformes. Tel est le programme défini par Andy Palmer pour la marque. Trois des modèles sont connus, puisqu’il s’agit des renouvellements des Vantage, DB9 et Vanquish, basés sur l’évolution de la plateforme VH. Le lancement du premier modèle, la remplaçante de la DB9, est attendu pour le second semestre 2016.
Plus tard arriveront donc trois autres modèles, basés sur une nouvelle plateforme plus adaptée. L’un de ses modèles sera une berline, qui devrait à la fois remplacer la Rapide et la Taraf en portant le blason Lagonda. Le second modèle sera un crossover.
Le concept DBX dévoilé à Genève annonçait la couleur, et ce modèle fera sans aucun doute polémique. Mais Andy Palmer y tient. Car ce type de véhicule est aujourd’hui essentiel pour satisfaire les demandes des clients dans des pays comme le Moyen-Orient, la Chine… Pour contrer les opposants, le nouveau patron se plaît à rappeler qu’Aston Martin a fait faillite à 7 reprises au siècle dernier. Et il lui appartient aujourd’hui de faire en sorte que ce ne soit plus le cas. Pour cela, une solution : vendre.
Quant au troisième modèle sur cette plateforme, il reste inconnu. Mais dans tous les cas, l’hypothèse de la propulsion électrique est assurément à l’ordre du jour pour l’un ou plusieurs de ces modèles. Aston Martin doit en effet abaisser les émissions de CO2 moyennes de ses véhicules, et ne peut compter sur l’intégration à un grand groupe pour dissimuler ses niveaux élevés. L’idée d’une nouvelle Cygnet étant écartée, reste l’électricité.
Question capacité, l’usine de Gaydon dans sa définition correspond au besoin, avec une capacité annoncée à 15 000 véhicules en trois équipes. Mais la production des trois modèles de sport sera limitée à 7 000. Une augmentation globale de la production qui devrait permettre de soutenir l’activité de l’unité de production des moteurs V12 au sein de l’usine Ford de Cologne malgré l’arrêt des V8 remplacés par les blocs Mercedes-AMG. Un moteur V12 qui pourrait toutefois évoluer vers une cylindrée réduite et une suralimentation…
Source : Automotive News