La Ferrari 456 GT est née en 1992 mais, malgrè plus de 30 ans d’existence, son style est intemporel, élégant et sobre à la fois, assez éloigné des codes empruntés par Ferrari depuis les années 2000. Le mérite revient à Pietro Camardella, auteur de sa conception pour Pininfarina . Mettre la main sur une voiture d’une telle splendeur, en transformant profondément sa carrosserie, est quelque chose qui confine sans doute à l’hérésie pour certains. Mais pour d’autres, au diable les conventions.
Une « épave » de 456 comme base
C’est le cas de l’ingénieur et pilote néo-zélandais Ruben Bemrose, qui a transplanté l’avant d’une Nissan Silvia S14 sur la carrosserie du coupé italien, après avoir acheté pour peu d’argent une épave du 2+2 du « cheval cabré », sans la partie avant et l’unité de propulsion. Oui, ouf, pour se rassurer, on peut se dire qu’il est parti d’une épave, et non d’un modèle fringuant. D’une certaine manière, il continue de faire vivre une voiture qui était destinée à la casse. La voiture gisait sur un terrain abandonné depuis 6 ans avec seulement 27000 kilomètres au compteur. Reuben Bemrose a acheté l’épave pour 1 500 dollars néo-zélandais (900 dollars).
Plutôt que de se lancer dans une restauration qui lui redonnerait l’originalité souhaitée, le professionnel a décidé de suivre une autre voie. Ainsi, l’élégance sportive de la Ferrari 456 GT a été perdue, non seulement en raison de la révision de l’avant, mais aussi en raison de l’insertion d’un gigantesque aileron arrière, de divers appendices aérodynamiques et de roues différentes d’origine Porsche à moyeu central, dans le pur style des véhicules de Time Attack.
Patchwork de drifteuse
La carrosserie nécessitait une attention particulière, la livrée argentée d’origine n’était pas le look que Reuben recherchait pour sa forme finale. Une chose qui nécessitait une attention particulière était l’avant de la Ferrari. Elle n’a jamais été vraiment achevée, mais Reuben a refusé de payer les 20 000 $ coûteux en pièces d’origine Ferrari pour lui donner un aspect « complet ». C’est ici qu’intervient la partie avant de la Nissan Silvia S14, égérie bien connue du monde du Drift. On constate néanmoins que le logo du cheval cabré orne toujours le capot. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles Ferrari aurait demandé à Bemrose de retirer le logo et de ne pas utiliser l’image de Ferrari, mais celles-ci se sont avérées infondées, bien que des contcts aient eu lieu.
Un autre changement ne peut que heurter le cœur des passionnés « rouges », auxquels s’est ajouté le coup de grâce : le remplacement du classique et prestigieux moteur V12 par un bloc Mazda 13B rotatif. Le 13B (la version la plus produite du fameux moteur) est ici préparé pour délivrer 500 CV et 525 Nm de couple. Finalement, Mansory…
Partir d’une Ferrari 456 GT, une œuvre d’art sur quatre roues, ne peut que déchaîner les passions. Sous sa nouvelle forme, l'(ancienne) voiture du cheval cabré a trouvé son utilité dans certaines épreuves, notamment en drift , suscitant une grande curiosité. Les néo-zélandais semblent spécialistes en la matière, puisque nous parlions récemment d’une McLaren P1 à moteur rotatif, là aussi préparée par une star locale du Drift.
Bah c’est plus vraiment une Ferrari
Avec la calandre de la 406 de Daniel Morales !? ?
Le résultat est bizarre mais c’est du beau boulot. C’est marrant de remplacer un gros et lourd V12 par un petit et léger rotatif turbo, faudrait peut-être suggérer l’idée à Ferrari ? ?