Baril qui flirte avec les 150$, renchérissement des matières premières, impacts écologiques et concurrence plus féroce que jamais, le monde de lautomobile vit des moments difficiles et mute plus vite que jamais.
Une crise et des opportunités, Christine Lagarde parle de « 25 000 suppressions de postes dans les 3 ans à venir tandis que 45 000 postes seront à pourvoir dans la filière automobile », gouvernement, représentants syndicaux et de lIUMM ont signés une charte de soutien à lemploi dans lautomobile. Le but premier est déviter le choc frontal des précédentes crises industrielles, charbon, sidérurgie ou textile. Car il y a urgence.
Alors que les effectifs chez PSA ont considérablement augmentés en Europe centrale, en Amérique du Sud ou en Asie, ils ont baissés de plus de 8% en France. Et cest une tendance de fond, les constructeurs simplantent sur les marchés en croissance, des marchés ou la main duvre est moins coûteuse que dans lhexagone. Tous les projets denvergure en cours, sont à létranger.
Les modèles qui ont le vent en poupe, Twingo, C1, 107, Clio ou 207, sont produits pour lessentiel à létranger. Et même si le marché intérieur nest plus celui des années 60, il reste primordial pour les constructeurs français. Paradoxalement, le bonus-malus aide les productions étrangères, alors que les 407 ou Laguna « Made In France » sont à la peine.
Enfin les coûts de productions enflent, sous leffet de laugmentation de matières premières, de 300 euros en moyenne par véhicules, dont 200 rien que pour lacier, rapporte Autobiz. De quoi activer un peu plus le départ vers de contrées moins chères !
La charte de soutien, conclue pour 3 ans, dispose dune enveloppe de 150 millions deuros. Elle réunit tous les acteurs, économiques, sociaux et publics et vise à anticiper, former et adapter loffre à la demande.
Via Libération, Autoactu et Autobiz
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