Un fan d’automobile à Matignon

 Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’hier Nicolas Sarkozy a nommé François Fillon au poste de Premier Ministre. En revanche, beaucoup d’entres vous ignorent sans doute que le nouvel homme de Matignon est un authentique passionné d’automobile et ce depuis de nombreuses années. Entré en politique en 1980 en devenant à 27 ans le plus jeune député de l’Assemblée Nationale, puis conseiller général de la Sarthe, il a toujours oeuvré, durant ses mandats locaux, en faveur du développement du sport automobile dans sa région.

On lui doit notamment la création du Technoparc du Mans, une zone industrielle à proximité immédiate du circuit des 24 heures qui se compose aujourd’hui d’une petite vingtaine d’entreprises dont l’activité est directement liée à l’automobile. Parmi elles on trouve par exemple Pescarolo Sport, Luc Alphand aventures ou Courage Competition.

Présent chaque année pour la plus grande épreuve d’endurance du monde, il ne manque pas d’assister à la course depuis les stands de l’équipe Pescarolo, très souvent jusqu’à des heures très avancées. Mais sa passion ne s’arrête pas là puisque dès que l’occasion se présente il n’hésite pas à enfiler gants et combinaison pour prendre le volant sur son circuit favori.

C’est ainsi qu’en 1999, il avait emmené notre nouveau président de la République à ses côtés pour quelques tours de piste. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy parlerait encore de cette journée comme d’un « moment de grande trouille ».

Dernièrement François Fillon a même participé aux 24 heures du Mans Classic sur une Ferrari 250 GT et une Alpine A220. Sur son blog il raconte cette expérience en ces termes: « Quant à moi, 33 tours de ce circuit mythique, soit plus de quatre cents kilomètres, de jour comme de nuit, au milieu des bolides qui ont façonné cette légende et parfois au coude à coude avec les pilotes qui les avaient menés à la victoire comme Jean Guichet ou Henri Pescarolo ma procuré un stock démotions sur lequel il faudra maintenant vivre jusquen juillet 2008. » Ses nouvelles responsabilités lui laisseront-elles le temps de participer à l’édition 2008 ? Rien n’est moins sûr.

Maintenant qu’il se trouve dans les hautes sphères du pouvoir, la politique anti-voiture qui règne en France va-t-elle changer ? Henri Pescarolo, interrogé hier sur une station de radio nationale, pense que ce sera effectivement le cas. Seul l’avenir nous le dira mais si François Fillon lit ses lignes qu’il sache que nos colonnes lui sont ouvertes s’il souhaite évoquer ses sentiments sur le sujet.

 

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