« Mais que diable allait-il faire dans cette galère? » dirait le poète. C’est effectivement la question que l’on peut se poser face au Subaru Vanille. Surtout lorsque la gamme française compte à son actif la bouillante Impreza GT Turbo… Pourtant, il est le digne descendant d’une certaine dynastie chez Subaru…
C’est fin 1994 que Subaru se décide à importer sous nos latitudes son petit monospace, répondant initialement au doux nom de Sambar dans son pays d’origine. De par ses dimensions, il se destine notamment à la ville : 3,5 mètres de long, 1,4 mètre de large et 1,92 mètre de hauteur. Parfait pour un déménagement, mais aussi pour transporter 6 personnes, aussi incongru que cela puisse paraître…
Car c’est là que réside tout l’intérêt du Vanille, aussi appelé Domingo ou Libero selon les marchés. Sa grande habitabilité, venant avant tout de ses portes latérales coulissantes de taille respectable. Les sièges avant peuvent d’ailleurs pivoter également à 180 degrés, moyennant un supplément assez coûteux. 5 500 francs de l’époque. De plus, les sièges arrières possèdent un dossier pouvant se baisser à 180 degrés et offrant ainsi un lit d’appoint bien appréciable en situation de camping.
Quoi, ma gueule ?
Esthétiquement, on ne peut pas dire que le Vanille soit un premier prix de beauté, faisant avant tout la part belle à la praticité. Toutefois, une particularité amusante est à noter : le moteur, un 3 cylindres 1,2 litres de 54 chevaux, se trouve sous le plancher arrière. Toutes proportions gardées, il rappelle ainsi le moteur de la 500 Giardiniera. Pas besoin de chercher durant des heures. Pour accéder au groupe motopropulseur, en porte à faux arrière, il suffit d’escamoter le pare-choc arrière….
Pourtant, l’héritage Subaru est bien présent, avec cette transmission à quatre roues motrices… Débrayable pour l’occasion, puisqu’en temps normal le véhicule reste une simple propulsion. Les roues avant ne viennent s’enclencher que sur intervention du conducteur. Proposé uniquement avec une transmission manuelle à cinq rapports chez nous, le Vanille/Domingo/Libero sera également disponible avec une boîte automatique à trois rapports sur d’autres marchés.
Autant vous en douter, la carrière du Vanille en France sera plus qu’ephémère. Et ce d’autant plus que malgré sa capacité à atteindre près de 130 km/h, le petit monospace est extrêmement sensible au vent latéral. Quoiqu’il en soit, il sera bien mieux accueilli dans les régions montagneuses, et notamment en Suisse où il n’est pas rare d’en croiser certains exemplaires, plus ou moins exempts de rouille…
Illustrations : Subaru