Un concept biplace Bugatti sort du placard

La Bugatti aux « 2000 victoires »

La Bugatti Type 35 est la « reine » des circuits des années 20 et du début des années 30, avant que ne surgisse la domination italienne puis allemande. C’est la plus victorieuse des Bugatti, celle qui permet à la firme de Molsheim de décrocher le titre des constructeurs en 1926 et d’accumuler des centaines de victoires dans les grands prix, les courses de côte et autres épreuves routières, comme la fameuse Targa Florio qu’elle gagne 5 fois de suite entre 1925 et 1929. Elle donna lieu à plusieurs variantes B et C (ainsi qu’une T) au volant desquelles s’illustrent les Albert Divo, Louis Chiron et autres Philippe Etancelin, les gloires de cet âge d’or de la course automobile.

Air de famille

Connu pour avoir travaillé avec BMW ou Audi par le passé sur des concepts Audi AI:Me et Rolls-Royce Vision Next 100, Uedelhoven revisite la Bugatti avec un modèle Type 35D, dont le nom s’inscrit directement dans la lignée de la nomenclature d’origine.

L’air de famille de ce roadster est immédiatement identifiable avec sa forme oblongue et la calandre en forme de fer à cheval entourée d’un cadre chromé épais, une carrosserie effilée et une peinture bleu clair. Les composants du système de suspension et les roues sont entièrement exposés, comme sur le modèle d’origine, mais Uedelhoven a ajouté évidemment des pneus plus gros et diffuseur d’air plus large que le corps, certes peu élégant mais gage d’efficacité. La Type 35D fait la part belle à la fibre de carbone, dont les bas de caisse et les jupes latérales qui donnent un aspect plus trapu et ramassé à cette réinterprétation moderne biplace, en comparaison de la gracile monoplace de grand prix d’avant-guerre.

L’intérieur se démarque profondément cette fois-ci et révèle des garnitures en bois sur le volant et le sélecteur de vitesse, une sellerie en cuir et une quantité abondante de fibre de carbone. La console centrale est vaguement inspirée de celle équipant les modèles actuels de Bugatti, comme la Chiron, avec des instruments ronds (y compris un indicateur de rapport numérique). On devine aussi un écran sur le tableau de bord. Forcément, l’hommage aux années 20 est plus compliqué à respecter dans ce cas de figure !

Coquille vide ?

Reste à savoir si ce concept a été doté d’une mécanique. L’étroitesse de la 35D laisse difficilement envisager la présence du W16 8 litres maison. La 35C des années 20 disposait d’un 8 cylindres en ligne de 2 litres de cylindrée et 120 chevaux, épaulé par un compresseur Roots. Quelle mécanique pourrait se glisser dans cette Type 35D ? Un autre bloc du groupe…sacrilège  ?

Notre avis, par leblogauto.com

Après Vanwall et BRM qui relancent en petite série des répliques de leurs bolides emblématiques des années 50, Bugatti pourrait-elle à son tour exploiter la fibre nostalgique ? En tous cas, cette Bugatti néo-rétro n’est pas pour déplaire. Les découvrables reviennent à la mode, comme en attestent les récentes McLaren Elva et Ferrari Monza. On aurait affaire ici à une sorte d’Ariel Atom sauce Bugatti, mais en plus civilisée. Chiche ?

(11 commentaires)

  1. Clairement, le W16 actuel ne passera pas sous le capot.
    Un V8 doit pouvoir rentrer. Faut dire que question finesse, euh, ça ressemble plus à une réactualisation de la Plymouth Prowler qu’à une petite Type 35.

    Aucune fidélité au modèle à part des clichés stylistiques, c’est boursouflé, ça semble lourd, il y a même des éléments aéro alors qu’il n’y a pas de pare-brise (pour rouler vite et générer de l’appui, casque intégral obligatoire).

    Sans intérêt.

    1. Bugatti official : « Nous sommes désolé de constater que cette proposition ne trouve pas grâce à vos yeux. Nous restons pour autant à votre écoute et nos ingénieurs ont bien pris en considérations la pertinence de vos remarques concernant l’aérodynamique de notre concept et s’engagent à reprendre les calculs qui les ont conduit à supprimer le pare-brise. Serait-il également possible d’organiser une rencontre avec nos designers ? Après une copieuse, bien que respectueuse, barre de rire suite à votre comparaison avec la Plymouth, ces derniers s’engagent eux aussi à considérer, avec le plus grand sérieux, vos propositions stylistiques.
      Bien à vous, et à votre ophtalmo… »

    2. « Faut dire que question finesse, euh, ça ressemble plus à une réactualisation de la Plymouth Prowler qu’à une petite Type 35. »
      Pas vraiment non. Ce concept-car tient bien plus de la Type 35 que de la Prowler, qui n’est qu’une réinterprétation des hot-rods américains.
      Petite ironie, un concept-car de Chrysler repompait le style de Bugatti (Chrysler Atlantic).

  2. Ça manque de charme.

    En fait, on dirait une caricature issue du cliché sur l’élégance allemande automobile.
    Bon ça reste mieux qu’une Venturi Fetish.

  3. Très beau concept, ça nous change des hypercars dont on nous a abreuvé ces derniers temps. Pour la motorisation, un bon (et beau) six en ligne bien affuté pourrait suffire, mais il faudrait aller le chercher à la concurrence car je n’en vois pas dans la gamme du groupe.

  4. Il faudrait que Bugatti sorte une vrai belle voiture sur une base Bentley.

    Les voitures plus larges que long ça impressionne mais ce n’est pas Bugatti, c’est VW gros moteur carrossé en scarabée. Une auto aux vraies proportions avec un long capot … ils ne savent pas faire?

    1. Pour ma part j’aimerais quelque chose au dessus de toutes les berlines qui rendrait même une Rolls commune.

      Un one shot de 2 Ou 3 exemplaires à 20 millions si il le faut mais c’est plus facile à dire qu’à qu’à faire.

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